28 sept. 2014

26 septembre, je n'ai pas oublié

26 septembre 2007-26 septembre 2014. Voilà sept ans écoulés depuis que mon père est décédé. Sept ans de souvenirs comme si le temps n'avait jamais bougé tellement il est présent. Sept ans pendant lesquels je le porte encore dans mes rêves, mes souvenirs, mes réflexions, mes actes. Sept ans qu'il vit encore avec moi chaque jour qui passe. Sept ans pendant lesquels la flamme de l'amour filial n'a jamais fléchi. Hier, avec le retour de Clavère de la RDC, je me suis réservé d'y penser; mais j'y ai pensé, et même beaucoup. Ce retour n'a pas éclipsé de ma mémoire ce père inoubliable qui a fait de moi, humainement, ce que je suis, que je suis devenu. Je ne saurais tarir d'éloges pour sa grandeur d'âme et sa droiture quoique je n'aie pas tout apprécié de ses choix et décisions. C'est aussi cela être fils que de percevoir les limites de votre puissant paternel alors qu'il affiche un profil faussement haut. C'est aussi être fils que de dénoncer ces limites et erreurs qui ont marqué, voire changé le destin de certains de mes frères et sœurs. C'est enfin aussi être fils que de garder sa mémoire, la mémoire d'un homme pas comme les autres.
Sept ans que je revois mon père sur les routes de Mutoni, Makiosi, Kenge, Kinshasa, Kimbau, Kalonda me racontant son passé dans des détails jusqu'alors inconnus. Sept ans que je ressasse à longueur de journée ses goûts et ses vertus. Homme d'honneur, Papa a vécu sa vie. En novembre 2006, il était présent aux funérailles de Maman Mosimi aux côtés de mon beau-père. Voici un extrait de leur conversation. Je n'ai aucune idée de leur niveau de courtoisie mutuelle, car je ne les avais presque jamais vus ensemble. J'imagine:
- Donatien, je vais te présenter mon premier fils, Joseph. A le voir, tu seras étonné. Il est de grande taille alors que je ne le suis pas.
- Bernard, les nouvelles générations dépassent celles de leurs parents.
Tous ceux qui ont eu Maître ou Directeur Donatien Mabana comme enseignant, dirécole ou collègue, se souviennent de ces deux mots collés: "Mal Moral". Un tic que Papa répétait à l'école pour manifester selon les cas son mécontentement ou sa colère. Hier encore, je me suis toujours demandé ce que signifiait cette formule magique que jamais il utilisait à la maison. Paix à son âme! Whena mboti kuna wena tata.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire