30 mai 2019

Chacun définit son bonheur dans la vie

Cette idée m'est tombée comme une révélation pendant que j'écrivais un message à une de mes proches en proie à des troubles causées par ses frangines. Nous avons eu une longue conversation à ce sujet. J'ai compris qu'elle prenait trop sur elle les erreurs de ses sœurs alors que celles-ci sont adultes. Alors qu'elle se plaignait de ces irresponsabilités, elle en souffrait au point de ne pas dormir à la suite de cet échange. J'ai compris qu'au point où elle en était, elle se sentait encore responsable de la vie de ses sœurs.
Bien qu'il y ait parmi nous des plus jeunes et des plus âgés, nous sommes tous adultes, devenus entre-temps pères et mères, grands-parents. Personne n'est à prendre en charge. Il n'y a aucune raison de souffrir terriblement pour quelqu'un qui n'écoute pas et ne montre aucun signe de regret ni de repentance. A une sœur folle amoureuse d'un malfrat, qui serait prête à sacrifier son travail pour lui, à dépenser tout son argent pour faire plaisir à son amant, il faut savoir qu'il n'y a rien à dire qu'elle puisse écouter. Lui donner un conseil reviendrait à agir contre elle, à s'afficher comme son ennemi. Lui expliquer un aspect de la vie dont elle n'est pas consciente l'agace comme si elle recevait une insulte, une diffamation, une offense. En fait, elle a déjà défini son bonheur, elle a déjà tracé le cadre de son émerveillement face aux plaisirs de la vie.
Voici le premières phrases de mon message:
"Chère amie.
Je t'ai bien entendue. Je sais ce que tu endures. Cesse de porter sur toi les maux de tes frangines. Elles vivent leur vie sans se préoccuper de toi. Dans la vie chacun définit son bonheur. Alors que vous la croyez trompée, envoûtée ou manipulée par son mec, elle se sent heureuse au point de tout sacrifier pour lui, même son travail. Là tu ne peux rien changer. Vis simplement ta vie. Aide, conseille, soutiens, quand et si tu peux. Sois solidaire avec elles, mais occupe-toi d'abord de toi-même et des enfants que Dieu t'a donnés. Laisse-les vivre leur vie. Ce ne sont pas des enfants mais des adultes comme toi."

FYI

Good morning. 
Yesterday evening, a Class 3 female student was outside of West Terrace Primary on her way home from Lessons, when a Black, tattooed male in a car pulled up and told her that he had been sent to collect her. She told him that she wasn't getting in the car because she didn't know him. He tried to convince her that he had been sent to collect her but she still refused to go with him. She became frightened and ran back into the school to get away from him. The man was then witnessed driving pass the school gates, where he stopped two younger students who were walking home and tried to get them to get into his car using the same method. They told him that they didn't want a ride and he eventually drove off. Please encourage your children NOT to accept any rides from strangers. You can also forward this message to other parents whose children go to different schools, just in case this evil individual is preying on other children besides West Terrace Primary students. I will try to get the make and model of his car today from the students he approached.

Une semaine cruciale

Les deux dernières semaines ont été relativement importantes dans ma vie. J'ai été approché par les autorités universitaires pour occuper le poste de Campus Director fir Graduate Studies, Research and Innovation (directeur des études post-graduées, recherche et innovation pour le campus). J'ai humblement accepté l'offre, sans trop me poser de question. Je représentais déjà notre conseil académique à cette instance de l'Université entière des West Indies. Une responsabilité considérable au sein de notre campus car cet office dispense la formation de maîtrise et de doctorat. Il m'a été demandé de consulter mon prédécesseur à ce poste, qui est devenu notre vice-recteur de l'université. J'ai préféré attendre la nomination officielle. Dans ces genres de choses, la discrétion est de rigueur. J'ai donc opté de n'en parler qu'à mes proches, en ayant le soin d'éviter les faux espoirs. 
Fin de la semaine passée, j'ai reçu par email un mot de félicitations de la part du Prof. Winston Moore, copié à son registraire Mr. Owen Ellis, qui m'invitait à participer le mardi à la réunion des directeurs de GSR de l'Uwi. Sans publication officielle. La rencontre personnelle prévue  avec lui pour lundi, n'a pas eu lieu à cause d'une incompatibilité d'horaires. Par contre, j'ai participé comme observateur à la réunion des directeurs. Je connais pratiquement tous les directeurs à partir des réunions antérieures du Conseil pour les études post-graduées et recherche.
Aujourd'hui jeudi 30 mai, au cours de la réunion de BGSR dont je suis membre depuis 2017, j'ai été officiellement présenté comme le prochain directeur. Est-ce une promotion? Je ne saurais dire, mais toujours est-il que comme conséquence directe, je n'enseignerai plus; on devra me trouver un remplaçant au département. Je descendrai à GSR au Lazaretto où j'établirai mes assises. Cette nouvelle position ne change rien à mon niveau personnel, je reste le même Miledi Mia Khatu, fils de Kasongo et Kayengo.
Dans ma vie, j'ai assumé des hautes fonctions dès ma jeunesse. Si je peux avouer avoir été préparé à ma charge de secrétaire d'évêché - mes amis n'avaient jamais rien su de ma formation au Vicariat général de Rome -. Si j'affirme avoir été initié à mes charges de chef de département et de vice-doyen, je n'ai jamais pensé que je me retrouverais un jour à la direction de GSR. Je crois qu'on m'a pris parce qu'il n'y avait pas de candidat à ce poste. Officiellement, je commencerai le job le 1er août. En attendant, je dois apprendre et maîtriser les éléments de ce nouveau poste. Ce ne sera pas facile.
Tout a donc basculé dans les deux-trois dernières semaines. Merci de prier pour moi lectrices et lecteurs de ce blog. Je compte sur votre commisération. 

29 mai 2019

Décès de Mr Jacques Omana

29 mai 2019. Un message de Jude:
- "Bonjour oncle, j'espère que vous allez bien. J'ai la profonde douleur de vous annoncer le décès de Mr. Omana Jacques, mon beau père, ce matin à mama yemo. Au moment où je vous parle, nous sommes à la morgue pour les formalités. A plus!"
- Que son âme repose en paix. Nos condoléances les plus émues, spécialement à Alice....
Oui, fais ce que tu dois faire. Sois surtout là pour ta femme. C'est un dur moment de douleurs et d'épreuves. Dieu soit votre guide consolateur.
- Merci oncle, nous sommes ensemble, nous avons quitté la morgue pour sa résidence... A l'instant, tout est paralysé. C'est demain que je vais reprendre avec les activités en attendant le programme."

23 mai 2019

Soeur Viviane Tsangu in memoriam

22 mai 2019. Un texto de Gaby: "J'ai oublié de te dire que la Soeur Tsangu, qui fut DG à l'lsp Kikwit, est décédée. Sa dépouille mortelle ira à Kikwit le vendredi mais fera escale à Kenge, paroisse Mwense Anwarite vers 10h. ... Soeur de Marie au Kwango de Kikwit... Paix à son âme!"
Que son âme repose en paix! Que la terre de nos ancêtres lui soit tendre. Soeur Marie Viviane Tsangu Makumba fut une pionnière tant sur le plan spirituel qu'intellectuel parmi nos soeurs, une des premières à avoir décroché un doctorat es lettres. En plus elle fut une des premières à diriger un institut supérieur. Probablement une des premières à avoir publié un livre d'essais en éditions. Dame modèle sur beaucoup de plans. Femme de poigne, intelligente avec tout ce que cela implique d'arrogance et de fierté, soeur Viviane était respectable à plusieurs égards. Au Congo, j'ai eu des occasions de la rencontrer, mais c'est à Fribourg que je l'ai mieux approchée, que j'ai eu à échanger avec elle. Au Congo, à l'époque, j'avais collaboré avec Mgr Louis Nzala, à l'époque sécrétaire-général adjoint de la CEZ, à la rédaction d'une lettre importante pour défendre sa cause auprès de l'autorité suprême du pays. C'était pour le compte des évêques de la CEPKIN. Les sieurs Mulasa ou Katosia s'en souviendront sans aucun doute. 
De Kikwit elle fut mutée à l'uni de Kinshasa, et l'abbé Fernand Mukoso la remplaça comme DG. De là, elle prit son congé sabbatique à Fribourg. On formait une petite communauté avec les Makelele, Bula, Biletshi ainsi que les abbés Lufwende et Kisambu, De cette époque date la publication de son livre Pour une introduction à l'africanologie (Fribourg, PUF Suisse, 1994) que j'ai cité dans ma thèse. Un livre, il faut l'avouer, assez difficile à lire pour les non-initiés. Lorsqu'elle devait voyager pour le Congo pour les funérailles de sa mère, c'est moi qui l'avais accompagnée à l'aéroport de Genève. Au retour de ce voyage, elle me ramena un courrier qui fut détourné. No comments! Plus tard, de passage à Fribourg, je rencontrerai son neveu au centre d'insertion que dirige Régine Mafunu. Autant de souvenirs qui restent et passent. 
Je m'unis à la douleur des Soeurs de Marie au Kwango, du diocèse de Kikwit et de sa famille biologique. Que son âme repose en paix. Kwenda mbote, Soeur Viviane.    
  

19 mai 2019

19 mai: jour de baptême

Je fus baptisé à Kimbau un 19 mai, le 19 mai qui a suivi ma naissance soit trois semaines plus tard. Les anges du ciel m'accueillirent triomphalement et au milieu de mes pleurs de bébé, ils me dirent: "Tu es devenu fils de Dieu", dans la stricte tradition catholique. Aujourd'hui voici la réaction de ma muse Fleur de Cactus au rappel de cet événement capital:  "Félicitations chéri. Mon souhait est que tu puisses préserver les acquis du baptême. Lusm MP." A quoi j'ai répondu: "Waaauu merci MF. Je vais essayer de rester bon chrétien." Je garde jalousement mes deux carnets de baptême (Ne vous en faites pas: le contenu de ces duplicata est le même).
Selon mes parents, aujourd'hui d'heureuse mémoire, je fus baptisé par le P. Joseph Malfliet SVD. C'est ce que j'ai retenu. Une fois à Overijse en juillet 1982, je priai le P. Guus Van den Broeck de me conduire à lui et j'eus ainsi l'insigne honneur de rencontrer ce vénérable missionnaire dans la maison de retraite où il passait ses vieux jours. Celui qu'on appelait Kayefwa ou Tsia-mutombu à Kimbau me parla avec une affection très paternelle de ses souvenirs et démélées de Kimbau; il me donna quelque francs belges. Je venais de terminer mon bac en théologie à l'Urbaniana de Rome. Je ne l'avais jamais vu au Congo alors qu'il travaillait à Dima. Dans le registre des baptêmes de Kimbau, c'est plutôt le P. Tromp qui a signé comme officiant. Soit. Je suis fils de la Mission SVD. Un clin d'oeil au P. Hugo Tewes. 
Le littéraire que je suis devenu garde quand même une certaine fidélité à sa foi et ses engagements antérieurs en dépit des péripéties de la vie. Ce matin, à l'église, on a fait passer une fiche d'identité paroissiale et demander à chacun d'indiquer le type de ministère dans lequel il (elle) voudrait s'engager. J'ai répondu: "Nonne" à toutes les propositions. Tout le monde est engagé sauf moi. MF est engagée, pas moi. Ibangu et Mukawa sont engagés, pas moi. C'est que je ne me vois plus actif dans ce domaine, préférant laisser les autres m'édifier et servir l'Eternel au sein de la paroisse. Mais je demeure un chrétien catholique pratiquant. 
Ceci me rappelle le cas de mon ami Albert Kappenthuler ex SVD qui, lui, s'est converti en animateur pastoral au lieu même où il a exercé son ministère sacerdotal. Chacun a sa vie, je respecte et admire.  

17 mai 2019

17 mai 1997-17 mai 2019: La démocratie en RDC

J'ai toujours contesté l'applicabilité de la démocratie dans nos pays africains. Les événements jusque là me donnent raison. La démocratie est hélène, laissons-là à ses fondateurs. Ce qui se passe dans nos pays est souvent entaché d'irrégularités qui en démolissent la rigueur et la force. La faiblesse politique de nos pays réside dans la volatilité de nos institutions. La Constitution peut être amendée à tout moment afin de plaire au leader en place plutôt qu'à la nation entière. Les institutions peuvent être mises au service exclusif du leader sans qu'aucune voix ne se lève contre cette pratique. Tout cela s'est vu, se voit et se verra encore. C'est, on dirait, notre lot.
Ce 17 mai 2019 soit 22 ans depuis que le président Mobutu Sese Seko a quitté le pouvoir, chassé par Laurent-Désiré Kabila. Que s'est-il passé entre-temps? Le Zaïre est redevenu RD Congo. Une guerre s'est déclarée en 1998, et Kabila père a été assassine en janvier 2001, succédé par son fils Joseph Kabange que les combattants appellent Hippolyte Kanambe. L'identité de ce dernier est controversée car d'aucuns l'appellent un fils adoptif plutôt que biologique. La rumeur peut fabriquer des rois et des reines. L'histoire jugera. 
Depuis les élections du 30 décembre 2018, il y a un nouveau président du nom de Félix Antoine Tshisekedi, le propre fils de l'opposant historique Etienne Tshisekedi wa Mulumba. Ce dernier aurait été désigné par l'ancien président qui tenait à garder pignon sur rue. Et on aurait fait marcher la CENI en la tirant par le nez. Tout cela se dit dans notre beau Congo Démocratique. D'autre part, Martin Fayulu, qui affirme avoir été élu à la hauteur de 62% des voix continue sa campagne de clarification pour réclamer la vérité des urnes. Y réussira-t-il au moment les institutions du pouvoir sont encore en train d'être mises en place? Il y a une majorité parlémentaire et sénatoriale acquise à l'ancien régime. Ce qui fait de l'autorité morale de cette plateforme politique FCC, Monsieur Joseph Kabila, un acteur incontournable dans la formation du gouvernement, dans la gestion de la sécurité, de l'armée et des finances du pays.
Les commentaires vont dans tous les sens selon qu'on appartient au pouvoir ou à l'Opposition. Une opposition presque inexistante et sans véritable poids étant donné que presque tous les gouverneurs, les sénateurs, les députés nationaux ou provinciaux appartiennent au FCC. On ne voit pas comment le président actuel peut juguler la force de cette institution. Un président sans majorité ressemble à un estropié de membres essentiels du corps. C'est cela la triste constatation des observateurs avertis, spécialistes ou non; et même du commun des mortels. On en arrive à se demander si notre pays n'est pas maudit. Pourquoi des questions de gouvernance aisément résolues ailleurs ont du mal à être intériorisées ou appliquées chez nous? Que l'ancien président invite chez lui tous les gouverneurs et députés de sa famille politique en toute légitimité ne trouble personne, encore moins le garant de la Constitution. Que le nouveau président se voie imposer des collaborateurs en dehors de son obédience n'inquiète aucun compatriote... On assiste à une léthargie politique sans nom, mais dont les conséquences se révéleront néfastes dans un proche avenir.A l'issue des 100 premiers jours de la présidence de SEM Félix Tshisekedi, l'opinion nationale et internationale par les réseaux sociaux et la presse, se demande qui dirige réellement la RDC. La question est pertinente d'autant plus que le président élu ou nommé n'a pas encore réussi à désigner un formateur pour son gouvernement. C'est apparemment là que le bât blesse. Il aurait signé des accords qui l'empêchent d'exercer ses fonctions de président avec tous les attributs ou fonctions que lui accorde la Constitution. La confusion est totale dans les esprits des Congolais. Nous ne voyons pas encore le bout du tunnel. Attendons de vivre le tournant de l'histoire.  

Floribert Mvunzi in memoriam

17 mai 2019. Avec une profonde douleur je viens d'apprendre de mon neveu Herrman Mawana la mort hier à Kinshasa de Floribert Mvunzi. Que son àme repose en paix!
Antonio a eu, je dois l'avouer, une vie particulièrement difficile. Lorsque je l'ai revu en janvier 2018, il essayait de prendre des fonctions au sein du gouvernement provincial du Kwango au titre de chef de bureau (?) aux Affaires coutumières. Rien qu'à le voir, on pouvait observer une certaine précarité dans son maintien et sa vie. J'ai eu une franche conversation avec lui. Ce fut notre dernière rencontre. Aux dernières élections législatives, son nom figurait comme premier suppléant du candidat Kikwa. Il a tenté de se faire une place au soleil.  
Comment dire? J'ai connu F. Mvunzi dès mon arrivée à Kimbau en octobre 1967, brillant élève de 6è primaire selectionné et orienté au petit séminaire de Kalonda. Condisciple de Benjamin Bwanana (+), Jean-Pierre Mankasi, Thomas Nzas, Nicolas Ngemi, Florent Gabati, Albert N'Koy, Séraphin Mbenza, Noël Matonga, Nsutieri, Muyembe, Ben Bulu, Bertin Mbolo, etc. Hannibal se révèlera très protecteur à mon égard devant les menaces des anciens. Les Kalondais se souviennent des bleusailles. Il poursuivra sa formation plutôt à Kenge. Deviendra enseignant à Kimbau avant de retourner aux études à Lubumbashi pour une licence en relations internationales ou sciences politiques. En 1993, il m'informe qu'il a obtenu une inscription pour un doctorat à l'université de Genève. Il faut l'aider pour les démarches. Puis on a perdu contact. Des témoignages disent qu'il était très social, participait à toutes les funérailles des gens qu'il connaissait.
Une chose que je n'oublierai jamais de lui à Kalonda, c'était au football. Hannibal était un joueur fort médiocre. Il jouait au foot parce qu'il était obligé de pratiquer ce sport pour lequel il n'avait pas de talent. De corpulence forte, il aimait intimider les adversaires: "Katuka kuna, katuka kuna, katuka... ", il tapait alors indistinctement et sur la balle et sur l'individu qui possédait la balle. Et nous, ne pouvant l'affronter de face, on ironisait: "Mu katuka mu kwenda wapi? Beto yonso ke bula balle, etc." Quelqu'un se souvient-il de ce que signifiait le verbe "chauffer" au foot à Kalonda? Il s'agit d'un genre de foot pratiqué par les séminaristes de façon brutale, violente, efreinée, hystérique. Certains appelaient cela "Coupe du Monde", on cognait tout ce qui passait, on frappait la balle contre l'adversaire, de préférence de la classe adverse. Une aubaine sur un plat d'or pour les anciens que de "chauffer les nouveaux". Je revois Antonio à l'oeuvre dans cette sorte de carnage autorisé sur le terrain. Du foot sans loi quoi. 
J'ai reçu à son sujet des nouvelles sporadiques par quelques proches tels Félicien Munday, mais surtout Constant Mawana. Une vie familiale mouvementée, un statut social à la limite de la débrouille kinoise. Autant d'indications sur les difficultés qu'a endurées notre frère.
J'ai revu Floribert aux obsèques de ma mère en 2012 et de ma nièce Alida en 2014. Je lui en suis reconnaissant. La dernière image de lui que je garde gravée dans ma mémoire date de janvier 18 à Kenge. Condoléances émues à sa famille biologique et aux amis.
Wenda mboti Floribert mwana mama. Nzambi ka kuyamba ku hata diandi. Tuyindulaka betu tuzingi yaku.

12 mai 2019

La Journée Mondiale des Mères

12 mai 2019. L'abbé André Mukanu, professeur au grand séminaire de Kalonda, fête son énième anniversaire. Il me l'a annoncé hier et je l'ai congratulé comme il se doit. Joyeux anniversaire cher cousin. Double cousin, aussi bien par sa mère que par son père. Santé, bonheur, paix et bénédictions!
D'autres cousins, nièces et neveux ont fêté aussi leur naissance en ce début de mois. Meilleurs voeux à Sophie, Rita, Joël, Michel, Rob, et d'autres. 
Ce dimanche a aussi été un jour d'hommages à la femme-mère d'enfants. Je l'ai appris comme toujours par les réseaux sociaux: Limbi, Sr Angélique, Rosemary, et... bien entendu à la messe dominicale. A la suite d'un échange sur un sujet délicat avec l'abbé Jean-Robert Mifuku, ce dernier a conclu comme suit:
"Tout à fait...évangile de ce dimanche, nous invite aussi à être attentifs aux autres à l’instar du bon pasteur, c’est aussi cela notre engagement et mission."
Je découvrais à cet instant que c'était le dimanche du Bon Pasteur. Mes souvenirs de calotin sont revenus à la surface comme à chaque fois que je me reconnecte aux célébrations liturgiques catholiques. L'idée m'est venue de publier un message de vœux aux mères sur mon mur de Facebook: "Excellente fête à toutes les mères". Je me otsuis rendormi car il était 3 ou 4 heures du matin;; Qu'importe. Un texto à un Dr Pengele pour des renseignements académiques. Un coucou à mon mwana mama Dédé Pengele. Un coup d'oeil sur d'éventuelles surprises de dernière minutes. Je me suis rendormi.
A la messe dominicale Father a fait l'éloge des femmes-mères d'une façon particulièrement émouvante. Nous avons tous été émus par la profondeur de son homélie et la bénédiction qu'il a conférée aux mères à la fin de la messe. J'ai personnellement admiré le sens humain du curé. Ensuite nous sommes passés du côté de notre ancienne propriété pour nous rendre compte de l'état des lieux. Beaucoup de mangues, de citrons, des avocats et des bananes royales encore verts mais prometteurs d'une bonne récolte dans quelque deux ou trois semaines. Je dois avouer que ce petit parc privé me manque depuis que nous avons déménagé à Prior Park il y a bientôt deux années. Ce site ne semble pas propice à une telle expansion agricole.
Le soir les enfants ont cuisiné des pizzas en l'honneur de leur mère. Une recette qu'ils ont appris à l'école, au cours de ménage. Nous avons savouré ce mets offert par les mapasa avec appétit et fierté. Bref, nous n'avons pas manqué à cette fête qui s'impose chaque année comme une inévitable tradition.


Une semaine différente des autres

Cette semaine s'est passée d'une façon peu normale. Je voulais ou j'ai planifié de faire un certain nombre de choses, mais peu ou presque rien s'est réalisé. Et pour cause? Moi-même bien entendu. Avec le temps et l'âge on devient moins strict vis-à-vis des principes que l'on a longtemps soutenus. C'est vrai. On devient vieux, tolérant et modéré. Pas vieux de douze ans, mais vieux de soixante-dix ans, quoiqu'il n'y ait pas de différence entre les deux. Vous vous étonnez sans doute? L'expression n'est pas de moi, de M'Khetu Toma Ku ... Nsinga Nsitu, aka Kapendson Fils. Un vieux, c'est en esprit, mais pas en âge. Consolation pour ceux et celles que le poids des années assujettit sans cesse. Soit, mon problème n'est pas là. 
Moi, j'ai prévu des rendez-vous qui se sont réalisés à moitié. J'en ai eu un qui m'a presque terrifié, mais c'était plus de peur que de mal. C'est la vie. Je m'en suis bien sorti. Il ne s'agit pas du taux de cholestorol ni d'une maladie quelconque, loin de là; mais bien d'une rencontre où l'on se dit: "c'en est fait de moi". Hélas, en fils béni de Dieu, je m'en suis sorti fort et élevé. "Blessed". Yes I am blessed. God does wonderful things in my life. Alleluia! La fleur de cactus mon inspiratrice et complice sait de quoi je parle.
Redevenons sérieux. J'avais des examens et des travaux à corriger, mais pour une raison ou une autre, je ne les ai pas finies, empêché que j'étais d'accomplir mes devoirs. Il y a eu des maladies dans la famille restreinte et élargie, qui m'ont préoccupé au point de neutraliser mon rythme de travail. Il y a des déconvenues sur le plan des projets et des prévisions de travail qui se sont révélés frustrantes. Il y a eu également des appels à l'aide auxquels je suis reste presque insensible faute de moyens, impuissant devant la fatalité alors que je ne suis pas de ce genre.  Encore une fois, c'est la vie.
Je dois toutefois avouer qu'elle a été merveilleuse cette semaine. Il faut rendre grâce à l'Eternel pour tant de merveilles qu'il accomplit autour de nous nous. Maman Annie est sortie d'hôpital. Mon cousin également, mais cela doit encore se confirmer. Des raisons de satisfaction sans détour. Mon blog en souffre un peu, mais j'ai décidé de réduire le nombre hebdomadaire d'entrées. Occuper mon temps à autre chose que m'asseoir et écrire. Il parait que la vie, c'est plus que ça. 

8 mai 2019

Des malades dans la famille

Depuis plus de deux semaines deux proches sont hospitalisés: Maman Annie et Richard Mbangi. La première est ma tante paternelle, elle se trouve à St Joseph à Kinshasa. Elle vient de sortir des soins intensifs, mais il y a une nette amélioration de sa condition. Le second, mon cousin préfet, pasteur et assistant à l'Isp, est interné à la Clinique de Kenge. Aux dernières nouvelles, il attend le OK des médecins pour sortir. Demandons à l'Eternel de les guérir et de les protéger. Union de prières et de coeur!

Papa Mbemba in memoriam

8 mai 2019. Ci-joint un échange que j'ai eu avec Anaclet Mutaba:
Anaclet: Bonjour Ya Claver. Je vous informe que Papa Mbemba cuisinier à la Paroisse St Esprit n'est plus depuis ce matin.
Moi: Oooo que son âme repose en paix!
Anaclet: Je pense que vous l'avez connu.
Moi: Bien sûr depuis que j'étais enfant. C'est pratiquement le seul cuisinier que j'ai connu à St Esprit. N'oublie pas que je suis aussi un fils de cette paroisse.
Anaclet: Oui je sais cela, nous l'appelions "Kingumba ki Yezu".
Moi: Je ne connais pas ce nom. Les SVD l'appelaient "That Mbemb". Où est le corps?
Anaclet: A Kenge à la morgue, sa fille aînée part demain.
Moi: Ok. Je donnerai une petite contribution comme je le fais pour tous nos morts de Kenge que je connais. Tiens-moi au courant du programme. Paix à son ame!
Anaclet: Sur votre blog vous n'avez jamais relaté les événements du 23 mars 1979, la grève de la classe de troisième au Petit Séminaire de Kalonda à l'époque de votre régence.
Moi: Pourquoi voudrais-tu que je relate cet événement? ... Tu peux écrire, je vais publier très volontiers.

Liverpool a éliminé Barcelone

Hier j'étais surpris par Séraphin lorsqu'il m'a dit qu'il venait de suivre le match Liverpool - Barcelona, et que Liverpool a éliminé, en demi-finale de la Ligue des Champions, Barcelone de Messi et autres. Après un aller très décevant, Liverpool a réalisé la remontada face à l'immense Barcelone. J'ai été surpris sans être vraiment surpris. Barcelone est une forte équipe, peut-être la meilleure du monde en ce moment. C'est justement lorsqu'elle est plébiscitée meilleure équipe du monde que l'hécatombe arrive.
J'ai constaté que le beau jeu de cette équipe est impressionnant, mais il porte des failles terribles dans son développement. Les schémas sont tellement rigides et monotones que ces joueurs manquent d'inspiration dès qu'ils se trouvent serrés et traqués par leurs adversaires. Et Jurgen Klopp l'a très bien compris en développant notamment un football agressif qui a complètement détruit la structure de l'organisation du FC Barcelone. En revoyant le match, j'ai eu l'occasion de constater la clé de la victoire. Je me suis rappelé d'un match de boxe.
A l'époque, je m'en souviens, Holyfield avait bien compris la force de Mike Tyson, un cogneur de la pire des races d'hommes. Il avait dit à peu près ceci: "Ayant observé plusieurs combats de Tyson, j'ai compris une chose: il faut rester concentré et ne jamais lui laisser ni de l'espace ni l'initiative d'attaque, autrement il te détruit unilatéralement. Je me suis donc entraîné de sorte à ne jamais lui donner le temps de prendre l'initiative. Il fallait étouffer sa garde". C'est exactement ce que Liverpool a fait, maintenir le contrôle et étouffer le jeu du camp adverse, ébranler et démanteler leur stratégie. En d'autres termes, déranger en permanence l'ossature tactique qui articule son succès.
Vous souvenez-vous de la dernière finale de Champions League disputée à Athènes par le FC Barcelone sous le coaching de Johan Cruyff avec les Stoickov, Romario et d'autres? Bilan: 4-0. A l'époque, cette équipe était dite la meilleure du monde. Ceux qui suivent le football depuis des années savent de quoi je parle.
Le succès de la finale penche du côté de Liverpool quelle que soit l'équipe adverse. Mais attention, nous sommes en foot: à ce niveau n'importe quelle équipe peut toute autre équipe. Attendons donc voir.


6 mai 2019

Hommage à Jean Starobinski

5 mai 2019. Ce matin à mon réveil, dans le sillage de mon anniversaire, je me suis mis à penser et à projeter mon dernier cours de littérature. J'ai tout de suite pensé à mon maître Jean Roudaut qui pour marquer la fin de sa carrière avait choisi d'enseigner en 1995 un cours intitulé: La littérature et la mort. Un titre inspiré de Maurice Blanchot. L'essayiste, critique littéraire, romancier et écrivain, Jean Roudaut vit encore, il fêtera ses 90 ans dans moins d'un mois. Tenté d'en savoir un peu plus, j'ai surfé sur le net pour découvrir une nouvelle qui m'a échappé: la mort de Jean Starobinski en mars 2019. Comme quoi, lorsque l'on vit de ce côté de l'Atlantique, on se trouve parfois isolé de certaines réalités francophones. Paix à son âme!
J'ai eu l'honneur de connaître le professeur et critique littéraire Jean Starobinski en personne avant de connaître son oeuvre. Mieux c'est à l'occasion de sa conférence à Fribourg en 89, tout au début de ma formation littéraire, que je pris connaissance de sa théorie littéraire. C'était bien entendu à l'invitation de Jean Roudaut que ce théoricien de la littérature vint tenir cette conférence dont je me souviens de quelques bribes, notamment des notions de l'oeil, du visuel, du point de vue dans le fonctionnement de l'esprit. Ce fut un privilège pour l'apprenti-sorcier littéraire imbu de philosophie et de théologie, que de discuter avec cet érudit qui avait taillé et imposé son autorité dans le monde critique. Les lecteurs de mes livres - je sais que je l'ai cité par ci par ci - ou de ce blog ont déjà rencontré ce nom dans le sillage de mes entrées sur Jean Roudaut.
Paix à l'âme du maître littéraire= 

5 mai 2019

Mon anniversaire 2019


29 avril. La particularité de cet anniversaire a été sa simplicité. Après avoir dépassé les 60 berges, on se contente d'amuser la galerie, les enfants et les amis. On attend des chiffres cinq ou zéro pour fêter vraiment. Erreur. Chaque jour doit se célébrer comme une bénédiction divine. Hommage soit ainsi rendu à l'Eternel pour m'avoir accordé la vie. Il a été fêté dans l'intimité, dans la méditation et dans le souci de ceux et celles qui nous entourent de près et de loin. A part nos habituels compatriotes, il y avait un couple franco-ivoirien, Martinez et Marie, récemment arrivé sur l'île. Il y a eu au menu de l'attièke, et d'autres petits plats sans histoire. Le gâteau d'anniversaire était fait par Mukawa et Ibangu, sous la conduite bien entendu de Mama Mapasa. Ils ont quand même tout fait. Merci cordial à tous les commensaux de ce jour!
Les "Happy Birthday" ont retenti de quatre coins de l'horizon. De Kin en direct, de Bel Horizonte au Brésil, de Bilbao en Espagne, de Kenge en enregistrement audio. D'autres ont préféré me le chanter ou susurrer à l'oreille. Je vais publier deux ou trois de ces opera pour que vous les écoutiez si possible. D'autres personnes ont simplement ignoré ou manqué le rendez-vous de l'anniversaire; elle ne se sont pas manifestées. Certains proches ont confondu de date. Xavier l'avait fait déjà le 21 ou le 22, je ne sais plus. L'anniversaire a été célébré, c'est le cas de le dire. Sincère merci à tout le monde!