22 févr. 2017

A propos des videos meurtrières

Vidéos falsifiées ou pas, le plus important est d'établir s'il y a eu oui ou non des morts, car il s'agit de vies humaines. Et il y en a eu de toute évidence. Filmés, photographiés ou simplement vus, ou non, ces morts ont droit au respect. Il s'agit de dignité et de justice à leur rendre, maintenant surtout que ces personnes sont décédées, peu importe leur obédience politique ou idéologique, peu importe leur appartenance ethnique. Les autorités politiques de n'importe quel pays ont le devoir de dire la vérité, de fournir la bonne information à leurs populations, de les rassurer en les protégeant avec un sens de patriotisme. D'autant plus lorsqu'il s'agit de nos propres frères et soeurs, avec lesquels nous partageons des attaches intimes, le même sang et le même pays, la décence la plus stricte est requise.
Je suis particulièrement dégoûté et scandalisé par le mépris et la légereté avec lesquels nos morts sont traités. Nous sommes des hommes, pas des mouches, des fourmis ni des chiens. Et même encore, les chiens bénéficient d'un enterrement à la mesure de leurs propriétaires ou des personnes dont ils ont assuré la compagnie ou la protection. Je le crie haut et fort à quiconque l'ignore, quel que soit son rang, quelle que soit sa race, quel que soit son pays. En Israël, l'armée a le devoir de ramener le soldat israëlien tombé au front. Il y a quelques années, l'Etat israëlien a une fois échangé le cadavre d'un soldat contre des centaines de prisonniers palestiniens pour récupérer le corps d'un soldat tué par les Palestiniens. En Afrique, au vu de multiples fosses communes, la mort d'un individu peut passer complètement inapercue.
Limiter le débat des vidéos rapportant des massacres de Congolais à leur authenticité est une erreur. Il nous appartient de rendre honneur à notre propre sang. Pour ma part je tiens notre sang, jusqu'à preuve du contraire, pour sacré et inviolable.

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