Tu sais vraiment me prendre de court. Il y a quelques jours, je repensais à toi, justement à ta chute sur le vélo de Papa, je ne sais plus son nom qui venait de Kalenge. Nestor Kiala était venu rapporter la chute à toute classe. Nous étions en 2e CO, Kalonda 1970-71. Le soir de ce jour-là, voyant que tu étais blessé dans ton amour-propre, Nestor t'a appelé à l'écart pour te demander pardon. Tu es démeuré admiratif, alors que tu souffrais encore des séquelles de cette chute. Je ne parle pas de ta chute à Kikwit avec Chrysostome ni de celle de Kenge en moto dont tu portes encore des marques au bras droit et au visage. Discrétion oblige.
Cela dit, j'en viens à tes propos d'hier. "Où vont-nous?" Sais-tu où tu allais lors de ces chutes? La première, c'était le plaisir d'un jeune adolescent qui voulait s'amuser à vélo. La deuxième chute, tu n'y étais pour rien. Vous faisiez un tour de la ville de Kikwit, depuis Kinzambi en route pour l'évêché et Kikwit Sacré-Coeur. La troisième chute, tu exerçais ta profession: tu étais dans les démarches d'un enterrement. Tu t'étonnes que je révèle ces choses? Pour essayer de répondre à ta question: revois ta propre vie, tu trouveras un début de réponse par rapport à ce qui se passe dans ton pays. Ces chutes, c'est des heurts sur le chemin de la maturation, des moments de fragilité dans ton développement. La similarité n'est pas convaincante, mais j'ose l'exposer.
"Où vont-nous?" Une entorse délibérément voulue à la syntaxe française pour revendiquer son originalité. Qui défend aux Congolais le droit de transgresser les principes démocratiques, de prendre l'initiative de pourfendre leur Constitution et de changer le cours de l'histoire? Pourquoi les élections prévues en 2016 ne sauraient se tenir en 2018, ou 2019 voire 2020? C'est dans cette logique d'Où vont-nous? que le pays se trouve. La différence avec tes chutes, c'est que tu t'es vite relevé. Les chutes qui se vivent actuellement se révèlent allégoriques, obscurantistes et sans horizon clair d'avenir. Nul ne peut rien dire de précis sur ce qui va venir. Aucun débat intellectuel ne saurait le décrypter.
"Où vont-nous?", c'est le secouement d'un chien qui se débarrasse des gouttes d'eau issues de sa chute. Il voudrait oublier sa chute en éliminant les traces qui la lui rappelleraient événtuellement. Pourrais-tu regarder de près et scruter ce qui se passe dans ton pays. Ne vois-tu pas quelque chose? Te faudrait-il un troisième oeil? C'est pourtant visible à l'oeil des aveugles. Tout le monde semble savoir où l'on voit, mais personne n'a le courage de le dire. C'est confidentiel, semble-t-il.
Seulement fais attention. Opte davantage pour un langage moins compliqué car tous tes lecteurs pourraient ne pas avoir la lucidité ni la sagesse de comprendre la teneur de tes propos. "Où vont-nous?" E viva Boubou pour l'éternité! A chacun de se poser la question.
Bien à toi"
Le pourfendeur (Email du 27 février 2017)
"Où vont-nous?", c'est le secouement d'un chien qui se débarrasse des gouttes d'eau issues de sa chute. Il voudrait oublier sa chute en éliminant les traces qui la lui rappelleraient événtuellement. Pourrais-tu regarder de près et scruter ce qui se passe dans ton pays. Ne vois-tu pas quelque chose? Te faudrait-il un troisième oeil? C'est pourtant visible à l'oeil des aveugles. Tout le monde semble savoir où l'on voit, mais personne n'a le courage de le dire. C'est confidentiel, semble-t-il.
Seulement fais attention. Opte davantage pour un langage moins compliqué car tous tes lecteurs pourraient ne pas avoir la lucidité ni la sagesse de comprendre la teneur de tes propos. "Où vont-nous?" E viva Boubou pour l'éternité! A chacun de se poser la question.
Bien à toi"
Le pourfendeur (Email du 27 février 2017)
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