Après une fin d'année tumultueuse où le bain de sang a été évité de justesse grâce à l'accord mené par les évêques, le début d'année politique s'enlise dans une sorte de blocage qui remet en doute l'organisation des élections comme préconisées par les politiciens. On assiste à une certaine léthargie. Le pays s'engage dans une période d'incertitudes que les événements politiques ne semblent pas désamorcer.
Le pays entre en ce moment dans une transition dont le visage est mutilé par la disparition du leader charismatique Etienne Tshisekedi. Qui le remplacera à l'UDPS comme à la présidence du comité de transition? La donne change, mais nul n'est irremplaçable dans une institution. Le roi est mort, vive le roi. Qu'on ne s'attarde pas sur des détails pourvu que la tâche soit accomplie.
Des ambitions éfreinées. Les Congolais ont la manie d'afficher leurs nombrilismes et leurs trahisons de façon éhontée. L'ambiguïté identitaire ne les dérange pas pourvu qu'ils perçoivent les rançons de leurs forfaits. L'intégrité fait cruellement problème. Les alliances s'établissent à coups de corruption et d'espèces trébuchantes. C'est cela le jeu politique qui fait que la démocratie nous demeure complètement étrangère en dépit de bonnes intentions ingénuement exprimées. Tout le monde veut devenir ministère, gestionnaire d'une entreprise publique, quand bien même on n'en a pas la compétence. Tout le monde, tous les partis, veulent profiter de cette période de transition plus pour se positionner et se remplir les poches plutôt que d'assurer la stabilité politique et contribuer au développement politique et socio-économique du pays.
La pauvreté et la misère. La politique est un système d'enrichissement; c'est pourquoi presque tout le monde cherche à y participer. Comme disait Mgr Ambongo, les politiques imbus d'eux-mêmes ne semblent se soucier ni de la souffrance ni de la précarité endurées par la population. Oui, les gens souffrent, nos familles vivent dans un état misérable comme frappées par un destin. La pauvreté et la misère s'agravent alors que nos élites politiques s'enrichissent inlassablement. Les fonctionnaires, impayés depuis plusieurs mois, survivent grâce à de douteuses combines ou commissions. Ceux qui ne savent pas nager dans l'eau trouble sont laissés pour compte. J'en connais une qui, engagée depuis plus de cinq ans, a vu son salaire mécanisé seulement pour un mois. Ses arriérés sont perdus sans qu'aucune explication ne lui soit fournie. Ce cas n'est malheureusement pas unique. Il paraît que, pendant ce temps, les hauts dignitaires sont payés régulièrement, et grassement.
Qu'on se le dise, ce temps est crucial. Il faut poser les bases pour une RDC juste, libre et prospère.
Qu'on se le dise, ce temps est crucial. Il faut poser les bases pour une RDC juste, libre et prospère.
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