31 mars 2019

Adieu Simaro Lutumba

30 mars 2019. "Mokolo nakokufa kake ekobeta" (Le jour de ma mort la foudre tombera). Oui la foudre a tonné. Le grand artiste Simaro Masiya Lutumba a tiré sa révérence. L'auteur d'une centaine d'oeuvres musicales avec l'OK Jazz comme avec Bana OK vient de nous quitter, laissant un vide irremplaçable dans les coeurs des mélomanes congolais et étrangers. Je n'ai pas le temps de lui dédier un hommage à hauteur de sa grandeur. C'est le derniers des grands de sa génération qui disparaît. Je ne connais sur la scène musicale congolaise actuelle aucun artiste de sa trempe. Chapeau! 
J'ai appris d'un ancien musicien de l'OK Jazz, un de mes amis, que Franco a publié sous son nom certaines oeuvres composées initialement par Lutumba. Il était le patron. Je n'ai jamais vérifié l'information. Et pour quelle cause? Toujours est-il que ce poète des muses nous a fascinés au cours de sa longue carrière par la qualité de sa production, la rigueur de son travail, et le génie de sa créativité. Un grand artiste respecté et admiré de tous. L'auteur de Mabélé n'a cessé d'enrichir sa discographie au cours de ses soixante années de carrière.
Merci et adieu Démiurge. Adieu Masiya Ndomanueno. Reçois un repos mérité dans la demeure de l'Eternel!    

Démocratie, un vain mot pour les Africains

J'ai toujours affirmé que nous Africains sommes complètement étrangers à la démocratie. C'est cru comme discours, mais c'est la réalité. A part le cas de quelques pays avancés en ce domaine et qui se comptent sur le bout des doigts, la majorité de nos leaders s'en moquent. Ils se dotent des structures qu'ils taillent à leur mesure pour manipuler les données et usurper continuellement le pouvoir. J'entends le vrai pouvoir, c'est-à-dire armé et financier. La démocratie n'est qu'une façade, voire une farce de mauvais goût. Rares sont les pays où la démocratie fonctionne effectivement en Afrique. 
Mon collègue kenyan n'a cesse de le dire: "We have never had a president really elected in my country. All the elections were fake. The results were already known. Election is a tragical comedy." Bien dit cher ami. Les mascarades électorales sont fréquentes en Afrique, presque partout. La corruption a élu domicile partout. On soudoie tout le monde, on achète les voix au lieu de les mériter, à défaut de manipuler la machine à voter elle-même pour son propre compte. On influence la commission électorale dite indépendante et la cour constitutionnelle à coup d'espèces sonnantes et trébuchantes. On acquiert les outils compteurs du processus. Comment des machines à voter peuvent-elles se retrouver chez des individus? Lorsqu'il s'agit de politique africaine, toute logique tombe. Tous les cas de figures imaginables et inimaginables se donnent rendez-vous sur l'arène de la propagande politique africaine. 
Au lieu d'avancer, nous reculons. Et plus les années se suivent, plus les contestations se renforcent, se raidissent au point qu'on se demande si nous nous en sortirons jamais. Nous sommes dirigés par des personnes qui nous humilient, nous déconsidèrent et ne nous respectent pas. Le peuple, c'est eux. Le peuple ne décide rien puisque sa voix n'est pas entendue. La vérité des urnes, une aberration. En fait, tout ce que nous apprenons à l'école, en droit, tout est sapé par la volonté de quelques individus qui tiennent délibérément le peuple ou le pays en otage. On crée le chaos pour sauver sa peau. On crée la diversion pour détruire le fonctionnement de l'Etat. On crée la confusion pour continuer de régner sans mandat sur le pays. 
Voilà un président désigné sans outils de fonctionnement. Un véritable manchot. Do you know the skull of Ikemefuma? Un président sans défense, ni finance, ni sécurité, ni armée. Cet estropié est finalement président de quoi? Comment peut-il fonctionnement dignement? Nous sommes devant  une situation de porte à faux, une impasse démocratique,  dans une république bananière quoique toutes les bananeraies soient déboisées, calcinées et anéanties depuis des lustres. Une tragédie vécue au quotidien. 
Tout cela se voit en Afrique. La faiblesse de nos institutions est flagrante; elle vide nos pays de tout respect. Le comble, c'est que ce simulacre sans gouvernement propre est reconnu par la communauté internationale, accueilli avec pompe dans les chancelleries des pays réputés les plus démocratiques de l'univers. On se moque de qui finalement? Le ridicule ne tue pas, dit-on. Comme quoi la démocratie est un vain mot pour les Africains. Tout le monde y croit sauf nos leaders.   

29 mars 2019

Ma Fleur de Cactus

"Claver,
Depuis quelques années je suis tombé dans les cracks d'une rare dulcinée. La dulcinée de Don Quichotte peut-être? Que non, elle est belle, bel et bien de chair et d'os. Elle ne vit pas sur une planète sublime ni dans un labyrinthe d'accès relativement difficile, mais son charme brille au milieu des siens et dans mon coeur. Simple, radieuse, pleine de bon sens, elle est spéciale. Comment la décrire sinon en termes éthérés et merveilleux? Elle me rappelle la fameuse fleur de cactus de Mudimbe que tu aimes bien évoquer dans tes entrées. Même dans la dernière que je ne revois plus depuis quelques jours. Que s'est-il passé? L'article était pourtant bien intéressant à mes yeux. Toi seul connait les raisons du retrait. 
Ma fleur à moi n'a de fleur que le nom; elle vogue bien au-delà des nuages du ciel et des vents des points cardinaux. Elle revient me rappeler mon humanité lorsque je l'oublie. Elle m'enseigne comment vivre. Me rappelle le comment vivre de Tchicaya ton idole. Pourquoi pas de ton oncle et de ton ami?  Tous deux poètes consacrés dans le Panthéon de tes lettres. 
En plus une poétesse hors paire que ma fleur de cactus! Yours forever qu'elle signe à la fin de ses missives d'amour. Yours forever qu'elle répète à chaque randonnée dans le ciel de ses rêves! Yours forever qu'elle met en exergue pour me rassurer de son amour et de son soutien lorsque je m'égare. Souvent, j'assume mon inconstance devant ma complice et amie de tous les temps. Notre relation n'est pas un hasard mais un destin établi par l'Eternel. Amen. 
Ce soir alors que je m'apprêtais à l'appeler pour lui souhaiter bonne nuit, elle m'a surpris en lançant presque au même instant le premier coup de fil. Ce n'est pas la premifiis  que tenant mon portable elle m'appelle avant même que je forme son numéro. Allez me dire si nous ne sommes pas magnétiquement connectés. Certains appellent cela la télépathie. Forever yours MF, que je lui réponds."  

27 mars 2019

Faire le "tsiapula"

Ce matin, alors qu'on se prépare pour aller à l'école, je demande à Mukawa d'arranger son sac de nourriture, mais comme il n'a pas fini de s'habiller, je l'invite à se chausser s'il peut le faire en une minute. Le jeune homme prend ses chaussettes et se )met à "tamuker" ('tamouker) en se dirigeant vers sa chambre: "Vas-y vite au lieu de faire le "tsiapula" (tsiapoula, que je lui dit, étonné moi-même de ce micmac linguistique comme aurait dit un certain abbé M'Ketu Toma Ku Nzo Nkwenu N'singa Nsitu"alias Kapsy. 
"What do mean?", s'écrie le Barbadien qui ne connait que le français, l'anglais et le bajan. Multinlingue quand même.



23 mars 2019

Vous avez dit: Corruption?






Cette image peut être objet de copyright. Je n'en connais pas la source. Mais elle résume et symbolise ce qui mine nos politiques et ruine tous les efforts entrepris pour assoeir la démocratie. La faiblesse de l'Afrique réside, ai-je toujours soutenu sur ce blog, dans l'inconstace et le manque de crédibilité de ses institutions. Cette volatilité délibérée est criminelle, arbitraire et antipatriotique.

22 mars 2019

Je pleure ma tante Lucie

A la suite d'une conversation avec Rigobert ce soir, je viens d'apprendre la mort de ma Lucie Lumengu.
Ma Lucie Lumengu, une demi-soeur de ma mère, est de celles qui ont marqué ma tendre enfance.. Lorsque petit enfant je me rendais en vacances à Kabengo, elle s'occupait personnellement de moi, me mettant sur ses épaules, me nourrissant, et m'entourant de câlins et autres attentions. Je dois avouer que j'étais bien-aimé de mes tantes maternelles comme paternelles. De toutes les soeurs de ma mère, je la prenais pour la meilleure. Mais la vie a fait que nous ne nous soyons plus rencontrés jusqu'à ce jour. J'ai pu voir un de ses fils à Kenge ou à Kinshasa. Mais elle-même plus jamais. L'une ou l'autre fois, du vivant de maman Christine, je lui ai envoyé des cadeaux ou des vêtements par le truchement de maman ou sur demande de maman. 
Aux dernières nouvelles elle était devenue aveugle, gravement malade. Elle est décédée il y a près d'un mois au village où elle a passé le reste de sa vie. Je ne l'ai jamais oubliée. 
Ma Lumengu, wenda mboti. Kuna wena, kunw wendi, ngindulaka... kala ye ngemba. Tsambula mama mini mwan'aku. Ndolula buna yi kumoniku. Wenda mboti mama! 

Solidarité pour nos frères et sœurs en Mozambique

Le cyclone Idia a fait et continue à faire des ravages meurtriers. Dieu ait pitié. Pitié Seigneur pour nos parents, frères et sœurs, nos enfants, qui périssent en Mozambique à la suite de cette catastrophe naturelle. Pitié pour ces innocents qui n'ont connu de crime que de naître et vivre dans ce merveilleux coin de l'Afrique. Je suis solidaire et prêt à contribuer fût ce pour acheter une bouteille d'eau qui pourrait sauver une vie. Le monde entier regarde au lieu d'entreprendre des solutions d'aide. Les nouvelles qui nous viennent de là ne sont pas du tout bonnes. Plusieurs milliers de morts en une semaine. Et même encore le m=chiffre est inconnu.
Aux lectrices et lecteurs de ce blog, je demande une attitude de solidarité pour nos frères et sœurs de Mozambique, menacés par ces phénomènes naturels meurtriers. Prière pour ces pauvres âmes!

Je suis retourné à la Barbade

Le samedi soir 16.3 comme prévu, je suis retourné à la Barbade par un vol Caribbean Airlines. Ma société civile m'a attendu, pratiquement à la sortie de l'aérogare. Jr Mukawa dormait, je l'ai à peine vu. Mais sa sœur était alerte, attenant son roti au poulet qu'elle avait commandée express et pour lequel nous nous sommes arrêtés en chemin. En effet, Sam et son épouse possède une compagnie de transport à laquelle l'Uwi recourt pour le transport des hôtes. J'ai donc eu le privilège de bénéficier pour une énième fois de la générosité et du professionnalisme de ce couple que je respecte et remercie vivement. Madame Sam a pris le soin et le temps de m'amener, sur le chemin de l'aéroport, au restaurant où je pouvais trouver le meilleur roti. Le roti et le double sont les produits caractéristiques de la Trinité; c'est connu aux Antilles anglaises. Lorsqu'on va à Trinidad, il est attendu qu'on mange du roti et du double. C'est un pèlerinage culinaire, un rituel culturel et gastronomique. Et même à la Barbade, le roti et le double qu'on acquiert sont produits par des Trinidadiens. 
Une surprise m'attendait à l'Immigration de la Barbade, j'ai effectué mes formalités d'entrée électroniquement avant de me présenter devant l'officier. Modernité oblige, chapeau. Tout s'est vite passé, même très vite. Oui, du progrès se fait de façon palpable à la Barbade en dépit de la crise qui frappe le pays. 
Une fois à la maison, nous avons tous mangé les rotis au poulet et à la chèvre que j'ai rapportés de Trinidad. Claver Jr réveillé pour la circonstance n'a pas apprécie la mangue amchar (noyau de mangue cuit, salé genre compote de mangue). Par contre, Chrystelle sa soeur s'en est régalée; il faut avouer qu'elle aime bien manger dehors. Quant aux parents, nous avons préféré le "cabri". Ce qui m'a ramené aux cabri de Mohamed à Kenge, pris souvent avec mes étudiants ou des proches. Le reste est allé "de more". 

16 mars 2019

Mono me manisa kisalu na Trinidad

Kisalu mu kwisaka kusala awa, yo kele sambu na kutala mpila ya kutomisa kisalu ya université na beto na mambu me tadila kutangisa kifwalansa. Beto me vanda bantu tatu: mosi katuka na America, mosi awa na kimfumu ya nsi yai, ti mono muntu ke tangisaka kifwalansa na Barbade. Beto me kutana ti bantu nionso yantika bamfumu ti bana ya kalasi, yantika ya bantu ya kisalu ya technique tii na bantu ya bisalu ya mikanda. Beto me kwisa, beto me mona, beto me sala rapport. Beto ta tomisa yo bilumbu ke kwisa sambu na kutinda yo na bamfumu yonso ya université ti bantu yonso ke salaka na kimvuka ya kifwalansa.
Kana kuvanda na bwala na beto, nga mu zolaka kuvwama, to kudia ba avocat mingi. Mu zolaka kutula bankombo, ti basaki ya masangu, ya manioko, ti sakasaka, ti bima ya mpila na mpila sambu na kuvutuka na Kinshasa to na kifulu na mono ya kisalu. Bo zolaka kupesa mbongo sambu mu sadila bo rapport ya mbote. Yo yina mpila bampangi na beto mingi ke zingaka, ke vwamaka, ke salaka kisalu na bo. Mpangi congolais konso kifulu yandi kele ke sosaka kaka kuyiba mbongo ti bima ya leta to ya bantu. Yo yina nsi na beto ta bonga ve kana beto kulanda nzila ya luvunu, ya kuyiba, na kufwa, ti ya kubalula masonga. 
Madesu ya bana na bifulu nionso, yantika na nsi tii na bamfumu ya zulu, yantika mputu tiii na mvwama. Muntu nionso kuzola kuyiba, kuvwana na nzila ya muyibi. Mono yandi yai ke vutuka, ata didesu mosi ve. Mu me vanda, mu me dia, bo me futila mono nionso. Ntangu yai mu ke vutuka na bwala na mono.
Ngindu yai me kwisila mono ntangu mpangi mosi me tubila mono: "Oza na mission? Biso to zo zela ba frais de mission na makoki ya pembeni." 



Le massacre de Nouvelle Zélande

Hier 15 mars, le monde entier a suivi avec stupéfaction l'abominable crime qui a eu lieu dans un lieu de culte à Christchurch, en Nouvelle Zélande. Un attentat revendiqué par l'Extrême-Droite Blanche. Un massacre indescriptible, inadmissible.
Qu'un fou ait délibérément tué 49 personnes dans une mosquée me donne la chair de poule. C'est révoltant, frustrant, incompréhensible. Je suis à Trinité, un pays au taux de criminalité élevé, mais où je crois qu'un tel acte n'a jamais eu lieu. Aucun extrémisme religieux, idéologique ou raciste, n'est acceptable ni tolérable. Que de tuer des innocents qui n'ont commis de crime que celui d'aller prier montre la folie, l'intolérance, la haine, l'inhumanité de l'homme. A cela je dis clairement: NON.  Nul être humain n'a plus de droit de vivre qu'un autre. Dieu nous a créés égaux. Aucune explication ne peut justifier un acte aussi monstrueux, horrible et affreux!
Paix aux âmes de ces frères humains!

Une semaine à Trinidad

Dimanche 10 mars, je me réveille autour de 6h00 parce que j'ai à prendre l'avion pour Trinidad où je participerai à l'évaluation du programme de français offert par notre campus-soeur de Ste Augustine, Trinité. Comme par hasard, je tombe sur le crash du Boeing 737 d'Ethiopian Airlines reliant Le Caire à Nairobi. Je sursaute, le temps d'assimiler la nouvelle, de prier pour les 160 personnes décédées. Je décide de ne rien dire aux miens car ils doivent m'accompagner à Grantley International Airport. Il est à peu près 7h20 lorsque l'on quitte la maison. Peu avant 9 on arrive à l’aéroport. Ibangu, Mukawa et leur maman repartent sans m'attendre embarquer parce qu'ils doivent se rendre à la messe dominicale. Les formalités se passent sans problème, vu qu'un de mes anciens élèves me reçoit au guichet de Caribbean Airlines. Peu de temps après, j'arrive dans le hall de l'aérogare où je prends place dans une zone couverte par l'Internet. J'en profite pour contacter MF à l'autre bout du monde pour un échange très réconfortant car je suis inquiet avec le vol. Elle me rassure que j'arriverai sain et sauf. Moins d'une heure après, j'atterris à Piarco. C'est à Immigration que je me rends compte, au moment de m'acquitter des frais du visa, que je n'ai pas d'argent sur moi. Par chance, j'ai ma carte de crédit. Une dame officier m'accompagne à l'ATM où je prends la monnaie dont j'ai besoin, mais cette démarche se révèle longue. A la sortie, Sam le taximan m'attend. Il est patient ce monsieur qui prétend n'être jamais en retard. A ma surprise, il a pris un bus de 50 places pour moi tout seul. Incroyable mais vrai. Du bus, je fais des photos et des messages vidéos à mes proches, à ma fleur de cactus.
A l'University Inn, l'accueil Inn je dois attendre l'heure du check in, qui est 15 heures. J'en profite pour prendre un repas pré-commandé par les collègues de Quality Assurance. Mais j'ai une chance inouïe. Je m'engage dans une conversation de courtoisie avec la réceptionniste qui, comme elle doit quitter son poste à 14 heures, s'arrange pour mettre une chambre à ma disposition. Il est 14 h 05 lorsque je m'installe dans mes nouvelles pénates. Bien joué que je me dis. Je me serais éternisé là si je n'avais pas fait bouger les choses. Peu après, j'apprends que ma collègue qui devait venir de Californie n'a pas voyagé. Son avion serait cloué au sol de suite d'une panne mécanique. Mama mapasa m'appelle pour m'apprendre le crash d'Ethiopian Airlines. Elle est surprise quand je lui dis que je le savais déjà avant même que nous nous rendions à l'aéroport mais que j'ai évité de créer la panique.
Je profite du reste de l'après-midi pour me reposer un peu, relire les documents de travail, et achever quelques corrections de Cave Hill.
Le lundi, comme ma collègue n'arrive que tard la nuit, l'équipe de QA refait le programme, pour le réduire à 4 jours. Ce que nous réussissons à faire après pas mal de difficulté, car il faut re-contacter les unités et les autorités de l'université pour confirmer les changements du programme. Un exercice assez exigeant, et risqué car les grandes personnes ont souvent des journées surchargées de travail.
Du mardi au vendredi, nous rencontrons les autorités universitaires - recteur, vice-recteur, registraire, doyenne, cheffe de département, coordinateurs de programmes - les collègues de la section française en groupes, ou individuellement. En plus des étudiants de tous les niveaux, anciens et nouveaux, de des agents de logistiques, des secrétaires, des employeurs, et représentants des services qui emploient les gradués de cette section. Nous visitons toutes les infrastructures allant des bureaux, de la bibliothèque aux salles de laboratoire de langue. Nous suivons même un "Career Day" organisé par les collègues de français au cours duquel des vidéos sont présentées où des anciens étudiants du département racontent sur leur vie actuelle et leur passage à la section française de Trinidad. Chaque jour, nous quittons l'hôtel à 8 heures pour n'y retourner qu'autour de 18 heures. Des journées longues et laborieuses.
Le vendredi, l'équipe s'est réunie pour élaborer un canevas du rapport car il est prévu un rapport oral aux collègues de la section de français. Un travail qui nous a pris déjà  une bonne partie de la nuit du jeudi à vendredi. Nous mettons au point un PowerPoint pour nous assurer un support de présentation élaboré plutôt que spontané. De 15 à 16 heures après une séances de photos souvenirs avec nos collègues de St Augustine, nous présentons notre rapport et nos recommandations aux collègues. Mission accomplie. Le reste suivra son cours dans les deux prochaines semaines.
Prof RM K et son mari font un détour vers Tobago avant de retourner en Californie alors que Ingrid K a déjà retrouvé son sud de Trinité. Quant à moi, je repars ce soir pour la Barbade. Merci et félicitations à mes collègues de QA et du département de langues modernes pour cette semaine de travail intense.

9 mars 2019

Kommentare von Frau Schmitt zum Welttag der Frauen


"Internationaler Frauentag! In diesem Fall geht es nicht um Respekt und Würde, dafür gibt es den Muttertag! Aber eigentlich sollte das ja selbstverständlich sein. Es geht darum, dass Frauen die gleichen Rechte bekommen wie die Männer. Und dabei wird zunächst daran gedacht, dass Frauen gleichviel verdienen müssten wie die Männer, Dasselbe gilt für die Rente, für die Positionen im Arbeitsleben usw. Frauen sind nicht die Dienerinnen der Männer!!! Aber immerhin haben wir vor seit 100 Jahren das Wahlrecht bekommen. Das genügt nicht. Herzlich Deine ts"

Weltfrauentag:
Weltweit fordern am Frauentag zahlreiche Organisationen volle soziale, wirtschaftliche, kulturelle und politische Gleichstellung von Frauen. Wurde auf Anregung der deutschen Sozialdemokratin Clara Zetkin erstmals 1911 organisiert. 

Traduction:
"Journée International des Femmes. Dans ce cas il ne s'agit pas de respect ni de dignité, pour cela il y a la journée des mères. Mais toutefois cela devrait être clair. Il s'agit du fait que les femmes reçoivent les mêmes droits que les hommes. Dans ce cas on pense d'abord que les femmes gagnent le même salaire que les hommes. La même chose vaut pour la pension, pour les positions dans la vie professionnelle, etc. Les femmes ne sont pas les servantes des hommes!!! Cependant toujours est-il que nous avons obtenu le droit de vote il y a 100 ans. Cela ne suffit pas. Cordialement, TS. "

"Journée mondiale de Femmes:
Dans le monde entier beaucoup d'organisations de femmes exigent un traitement égal sur le plan social, économique, culturelle et politique des fremmes. La journée internationale des femmes fut organisée pour la première fois en 1911 à l'instigation de la socio-démocrate allemande Clara Zetkin."

Merci Traudl. 

Journée Internationale de la Femme

8 mars. C'est la Journée Internationale de la Femme.
Tôt le matin ce ce 8 mars, un message Whatsapp de Rigobert à Mama Mapasa a éveillé mon attention avant que MF ne le confirme, estimant au passage que je n'ai pas pensé aux femmes. J'ai vu des photos d'une tante bien-aimée Odette. J'ai longuement parlé de ma mère avec ma complice, ma fleur de cactus, rappelant un rêve obsessionnel qui m'a longtement habité lorsqu'elle était encore en vie. Paix à son âme! A travers elle, c'est toutes les femmes que je confie à la bénédiction de l'Eternel.
J'ai particulièrement pensé à Maman na Willy à Pointe-Noire à qui je souhaite bonne guérison.  J'ai au passage lu par ci par là les différents messages et voeux à la Femme. Même un message du Vice-Chancelier de l'Uwi sur la toile officielle de l'université. Puis le soir, sur Skype, Mme Schmitt m'a demandé: "Wird auch bei Euch der Welttag der Frauen zelebriert?" J'ai à la suite de ces interpellations décidé de communier à cette fête de la femme, mère, grand-mère, tante, soeur, nièce, belle-soeur, femme, cousine, collègue, amie, amante, etc.:
 "Celebrating Women's International Day - Respect and Dignity." Que j'ai publié tard dans la soirée sur Facebook.

La négritude et la femme

Ce jeudi, mon cours de licence de Caribbean Thought était axé sur le rôle de la femme dans le mouvement de la négritude. On connait Suzanne Césaire, épouse du maître de ce mouvement qui a créé le néologisme. On connait les soeurs Nardal, Jean et ¨Paulette. Elles ont toutes les trois joué un rôle majeur dans la création, la vie et la suite de ce mouvement. Cependant leurs noms ne sont cités qu'en notes de bas de page. Pourtant, avant comme pendant les grandes années de ce mouvement, elles étaient présentes, actives et écoutées. Une injustice à corriger dans la mémoire collective noire!
Femmes et intellectuelles ne riment pas souvent ensemble. Louis Labé la Cordière en sut quelque chose en son temps. Les soeurs Nardal ont tenu un salon à la manière de Mme de Sévigné ou de Pompadour. C'est là que des intellectuels, écrivains, artistes ou étudiants, de la Caraïbe et d'Afrique, se retrouvaient pour des soirées ou rencontres culturelles, sociales, etc. Césaire les traita de bourgeoises. 
Leur rôle n'a pas été reconnu. La domination patriarcale ou phallocratique n'est pas à démontrer dans la négritude. La femme est certes célébrée, comme l'a fait Senghor, mais selon des canons d'une esthétique étrangère à l'Afrique et à la Caraïbe. Bien avant l'avènement de la négritude, les soeurs Nardal ont publié des articles traitant des problèmes liés à la condition féminine, à la civilisation, à la culture et aux conflits de races. Leurs voix ne nous sont parvenues qu'édulcorées et vidées de leur substance parce qu'elles ont été récupérées par les hommes. On peut aisément retrouver des pensées de Suzanne dans le Discours sur le colonialisme d'Aimé. D'aucuns iraient à soutenir que ces idées, quoique publiées dix ans auparavant, émaneraient d'Aimé Césaire. D'aucuns cependant comme mon amie Susan Arndt ne verrait dans ce discours et tout le mouvement qu'un signe de la domination masculine qui étoufferait la voie des femmes. A chacune son féminisme. 
Les soeurs Nardal ont eu à affronter les préjugés liés à leur condition de femmes. Auraient-elles été des hommes qu'elles auraient été célébrées au même titre que ceux qui se sont attribué tous les prestiges de ce mouvement. Damas, Césaire et Senghor sont reconnus seuls capitaines du bateau négritude alors qu'ils ont bénéficié d'un apport considérable des Nardal et de Suzanne. Cette ignorance ou cette relégation aux oubliettes des femmes de la négritude doit être réparée. Des livres existent déjà dans ce sens. 
Le cours de jeudi s'est essentiellement borné à retracer cette lacune. Les étudiantes très enthousiastes et engagées n'ont pas manqué d'en prendre la mesure et d'exprimer leur indignation. "Black Internationalism" de Jane Nardal, "In Exile" de Paulette Nardal et "The Malaise of a Civilization" ont constitué l'arrière-fond de nos réflexions sur l'évaluation théorique et critique de la Négritude. Une critique féministe de la négritude s'impose. Il faudrait reconnaître que ce cours a été élaboré sans aucune référence à la Journée mondiale des femmes. 
Bonne Journée Internationale de la Femme. Respect et Dignité!

4 mars 2019

Les élections présidentielles en Afrique

George Owell a écrit: "Un peuple qui élit des corrompus, des renégats, des imposteurs, des voleurs et des traîtres, n'est pas victime. Il est complice." Cette assertion de Owell relayée par Whatsapp inspire ma réflexion d'aujourd'hui sur la démocratie africaine.
1. Un processus électoral aux enjeux imprévisibles. La RDC a élu Felix A Tshisekedi. Le Sénégal a réélu Macky Sall. L'Algérie en est aujourd'hui au bras de fer entre Abdelaziz Boutefila, 82 ans malade sur chaise roulante, et des opposants à sa candidature pour un cinquième mandat. Voilà des réalités récentes qui en fait confirment le malaise démocratique en Afrique.
2. En RDC d'aucuns affirment et clament haut et fort que FA Tshisekedi a été nommé par l'ancien régime qui garde tous les rouages du pouvoir plutôt qu'élu par le peuple congolais dans sa majorité. Le fameux dauphin du régime a disparu misérablement, mais le pouvoir de Kabila a réussi á lancer une autre carte gagnante: Tshisekedi, effaçant du coup l'échec d'une onéreuse campagne électorale. Ainsi se justifie l'entêtement de Martin Fayulu pour rétablir désespérément ce qu'il appelle la vérité des urnes. On peut se demander s'il y en a jamais eu dans ce pays. On se souvient de l'histoire du troisième penalty jadis lancée par Moise Katumbi, un opposant de fait interdit de séjour ou de retour au pays à cause d'embarrassantes affaires judiciaires qui le menacent.
3. Au Sénégal aussitôt que la Cour constitutionnelle a annoncé les résultats déclarant Mr Macky Sall président réélu, l'Opposition est tout de suite montée au créneau pour dénoncer une massive fraude électorale dans un pays pourtant réputé démocratiquement avancé. Le Sénégal est souvent cité en exemple en matière de démocratie. Déjà quelques personnages importants annonçaient qu'il passerait au premier tout. C'est ce qui s'est effectivement passé. L'Opposition remet en cause tout le processus, accusant la Commission électorale de concussion avec le régime.
4. En Algérie, c'est Monsieur Boutefilka qui ne veut pas passer la main. Il n'est pas prêt à lâcher le pouvoir. Ce n'est peut-être pas lui, mais les caciques qui tournoient autour de lui depuis des années et qui, sans aucun doute, ne voudraient rien perdre de leurs avantages et des richesses accumulées au cours de la présidence de leur autorité morale. Ils veulent l'exploiter jusqu'au dernier souffle. Il croit mener la barque alors même qu'il n'est soutenu que par des intérêts saugrenus et sans valeur pour les Algériens. Il est temps de vous reposer, Monsieur le Président.
De ce qui précède il me revient de conclure qu'en Afrique le pouvoir présidentiel n'est pas du tout acquis démocratiquement; il est souvent le fruit d'arrangements mafieux, de retouches de constitutions, de manipulations emberlificotées et fumeuses concoctées pour des intérêts des puissances étrangères. L'individu-président est adulé, voire déifié au moment même où par irresponsabilité, incompétence et corruption, il brade ou pille les ressources naturelles du pays, détruit l'infrastructure socio-économique et le tissu social de la population. Il n'a cure de la misère de ses gouvernés. Ainsi assistons-nous à des scénarios complètement inédits à l'issue des élections présidentielles en Afrique. Les élections présidentielles ou législatives en Afrique sont tout sauf souveraines, démocratiques et transparentes.

2 mars 2019

Kela wendi kwandi

Kiadi ku mbundu. Kela alias Grégoire Kimbinda wa fini. Mukolo ka fi ku Kitsasa. Mfumu Nzambi kamuyamba kuna hata diandi. Betu batsukami tusadi katusambilaka twa zinga mboti.Bwingi kabedi mwana tata ye mama. Moni pasi Kela. Mfumu Nzambi kamuheka luzingu lwa konda tsuka.
Ka hwena mu ngemba kuna zulu.