3 oct. 2021

3 octobre 2021

Je me suis réveillé comme le dernier des Mohicans. Un païen de surcroit. Poussé par je ne sais quel démon, j'ai oublié d'accomplir mon rituel  matinal de méditation et de prière. Je suis tombé sur la vidéo d'une pasteure qui élève de basses insanités au rang de vertus et d'options de vie. J'ai transféré la dite vidéo à Séra et à Natumbudiku. "Tokomi wapi" (Où va le monde), ai-je répondu à l'expéditeur de la vidéo. Tout de suite après, l'idée m'est soudain venue d'écouter "Houleux Houleux" de Soki Vangu (Bella-Bella) dont les sons me ramènent à un passé lointain. Je suis la chanson avec Faustin Mampuya qui aimait commenter le comptage des chiffres anglais: "Three times je les compte. Three, two, one". Lui entendait: "One, two, one". Qui je revois encore? Patience Sanda, ma cousine, avec qui j'ai dansé pour la dernière fois. Ce fut aussi ma dernière danse. Enfant, elle rafolait de cette chanson. Je la revois à Wagenia Yolo Sud gesticulant et se dandinant au rythme de ce chef-d'oeuvre. Mais Maleno est décédé en février 11, Patience en septembre 19. Je remonte plus loin dans ma mémoire funéraire et retrouve Papa Donatien Mabana, inhumé ce jour 3 octobre à Kinkole il y a 14 ans.  Quel détour cosmique pour rejoindre la sphère sacrée d'intimité qui me lie aux miens. Rip Faustin! Repose en paix Patience! Repose en paix Papa! Et plus récemment Kha Hélène, Me Benoit. Lufwa kele nsuka ve. Kuna lwenda, kuna lwena, lwa tuyindulaka betu tusadi.   

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