Khartoum, 25 octobre 2021. La population refuse le coup d'état et affronte pacifiquement la junte militaire qui tente de s'approprier tous les pouvoirs. Le Général Abdel Fattah al-Burhan qui dirige depuis août 2019 le Conseil de transition a arrêté le Premier Ministre et des ministres du gouvernement et suspendu les institutions de la transition qui devaient assurer de nouvelles élections après 30 ans de régime dictatorial Al Béchir. Chassez un dictateur, un autre accède à son siège. Le cycle se referme. Mais cela ne plait pas toujours au souverain primaire comme cela se vit au Soudan. Dès que le putsch militaire est déclaré, la population manifeste son désaccord dans la rue. Le répression est féroce contre la population révoltée et indignée, revendiquant ses droits: on compte déjà 7 morts et une centaine de blessés. Des femmes protestataires sont rouées de coups et dénudées, humiliées dans leur intimité. Malgré les pressions internationales, les militaires ne semblent pas lâcher prise et continuent de violenter les contestataires. Comme quoi, le coup d'état n'arrange pas les choses; il apporte un régime arbitraire et brutal. La population soudanaise montre qu'un peuple uni peut résister contre tout assaut et vaincre tout danger. "Les balles ne tuent pas. Ce qui tue, c'est le silence imposé au peuple". Slogan de bataille révolutionnaire. Bravo les Soudanais. Niet aux destructeurs de la démocratie.
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