Comme le temps passe vite! Nos larmes ne sont pas encore sèches que voilà 20 ans déjà qu'il est parti, cet homme de Dieu qui a servi l'église et le diocèse de Kenge pendant quarante ans de sacerdoce. Sans compter les autres ministères effectués avant son ordination pour le compte du diocèse de Kikwit. Oui, lui, c'est Mgr Dieudonné M'Sanda Tsinda-Hata. Que son âme repose en paix! Je m'unis à tous ceux et celles qui en ce jour se souviennent pieusement et affectueusement de lui. Je suis de ceux qui ne l'oublieront jamais de leur vie. Je suis de ceux qui l'ont connu pour avoir été proche de lui. Je suis de ceux qui ont su lui dire fermement oui ou non sans l'encenser ni l'offusquer. Je suis aussi de ceux qui ont subi ses humeurs irascibles mais qui ont apprécié la grandeur et la vision de ce prélat. Je suis de ceux qui se sont révoltés et ont tracé leur propre chemin grâce à des directives reçues de lui. Il m'a appris à travailler. Travailler avec Mgr M'Sanda n'était pas facile tellement il était exigeant, minutieux, et pointilleux. Au-delà de son perfectionnisme, c'était un père dur et tendre, sévère et généreux par moments. Je crois l'avoir un peu connu. Il m'a marqué, et j'ai appris énormément en travaillant à ses cotés, la seule fonction que j'ai exercée de façon constante au DK.
De ma mémoire, je me souviens avoir entendu le nom de l'abbé M'Sanda dans ma tendre enfance, mais je ne l'avais jamais vu avant le 1er septembre 1969 à Kalonda. J'ai déjà décrit dans quelles circonstances je l'ai connu. Depuis cette date, ma vie s'est tracée à côté de son ombre jusqu'à ce jour. Avant-hier encore, je rêvais que nous étions avec lui devant le réfectoire de la procure en compagnie de l'abbé Charles Kapende, Michel N'Gob et d'autres personnes... à l'endroit où l'on passait la recréation commune du soir après le souper. Et on riait aux éclats, mais je dois avouer que mon attention était centrée sur Kapsy. En mythologue, j'ai perçu un clin d’œil me ramenant au passé primordial. L'essentiel, c'est la commémoration de la mort de l'homme Dieudonné M'Sanda qui a été pour moi un père. Dès le jeune âge, cet ancien condisciple de mon papa a cru en moi et m'a encouragé à me battre honnêtement et résolument dans la vie. Ce que je fais jusqu'à ce jour. Il n'a pas eu que des amis, normal. Son épiscopat était marqué par de regrettables conflits Nord-Sud à caractère tribal. Dieu seul sait. Quant à moi, ma reconnaissance lui est totale en dépit des efforts menés par des détracteurs pour me séparer de lui. Les mauvaises langues se souviendront de celui qu'ils nommaient Niwa. Vidi et dimisi debitoris meis. 20 ans déjà. Repose en paix, père évêque!
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