Insécurité alimentaire en RDC

 

"Insécurité alimentaire

(Mais,) en premier lieu, Bintou Keita, la nouvelle représentante de l’ONU en République démocratique du Congo, s’est inquiétée de la précarité de la situation humanitaire : 29% de la population souffre d’insécurité alimentaire. La situation est encore plus compliquée à l’est du pays, en Ituri notamment. Les attaques contre les écoles et les hôpitaux, le grand nombre de déplacés ont fait augmenter les besoins, mais les contraintes d’accès et les risques d’insécurité continuent à entraver les opérations de distributions d’aide."(Source: https://www.rfi.fr/fr/afrique/20211006-rdc-l-onu-inqui%C3%A8te-de-la-d%C3%A9gradation-de-la-situation-humanitaire)

Cet article de www.rfi.fr./afrique de ce matin m'interpelle. Pendant que la préoccupation principale à Kinshasa est la désignation du président de la CENI pour les élections de 2023 et la question controversée du RAM, le pays s'engouffre inexorablement dans une crise alimentaire sans pareil. C'est l'ONU qui tire la sonnette d'alarme, pas le gouvernement congolais peut-être surpris par cette pénurie. Politique et argent sont les maîtres-mots, les vecteurs conducteur de la gestion du pays de Béton. Je sais que dans la région de Kimbau-Matari-Kitenda, la population souffre de malnutrition, les forêts et les brousses jadis pépinières de verdure sont devenues pauvres et infertiles, le manioc ne pousse plus comme par le passé. Il arrive que du manioc soit envoyé de Kinshasa pour nourrir les gens au village. Chose impensable il y a des années. L'intérieur a toujours été le grenier de la capitale, et non le contraire. Nous assistons à des revers incroyables de l'histoire, à une décrépitude inéluctable du monde. Voilà que l'ONU livre une inquiétude à l'échelle du pays. Ce pays riche en forêt et en eau est incapable de se nourrir, et doit recourir à des aides importées par le biais des associations humanitaires. A l'est du pays, les rébellions empêchent les gens de cultiver en les forçant à des déplacements de survie. Les aides internationales n'arrivent pas ou difficilement à destination, ou sont carrément détournées par d'impitoyables puissants lobbies. La faim menace partout. Et nos leaders semblent plus préoccupés par leurs carrières politiques et leurs avantages financiers que par le bien intégral de la population, dont ils sont pourtant l'émanation "démocratique".

Taclons ensemble l'insécurité alimentaire dans notre pays. Que chacun de nous dans la mesure de ses possibilités y apporte sa contribution: idée, action, argent, aide matérielle, tout compte pourvu que cela soit bien canalisé. Visons la solution concrète plutôt que le discours.