Beaucoup de gens vous conseillent d'oublier le passé et de vous concentrer au présent ou de vivre au présent. La tradition ou la morale familiale vous ont pourtant enseigné à corriger les erreurs du passé pour ne plus les répéter au présent et mieux préparer l'avenir. Aujourd'hui on vous dit que le passé est passé, qu'il ne compte plus. Inutile de regretter les erreurs commises il y a plus de vingt ans alors qu'elles ont déterminé votre cheminement. Inutile de juger quelqu'un sur des fautes commises il y a des décennies car le temps le transforme et l'assagit. Ce qui est passé est passé. Jamais vous ne le referez. Quand bien même vous le referiez, cela ne serait ni ne sera jamais la même chose. Il faut simplement vivre au présent. J'ai écrit il y a quelques jours que j'ai commis des erreurs et que s'il m'était donné de les refaire, je les aurais corrigées. Il y a des choix que j'aurais dû autrement orienter. C'est absolument faux. Je le répète. Rien n'arrive au hasard dans ma vie. Tout lecteur de ce blog sait combien je crois fermement en la Providence divine. Ma vie ressemble à celle de Jacques le Fataliste de Diderot; mais je crois qu'elle est ce qu'elle est, et je l'accepte comme telle. Quitte à changer ceci ou cela au présent. Avec le poids de l'âge et qu'on ressent des changements réels dans son corps, on en est parfois à se demander ce qu'il en sera demain. La peur de la mort devient constante dès que l'on se rend compte des vides qui se creusent autour de nous. Parents, amis, congénères partent jusqu'au jour ce sera notre propre tour. C'est la déstinée ou mieux la condition humaine.
Vivre au présent est une option de vie. J'entends souvent dire: "Je ne peux pas me plaindre... Dieu fait grâce, le Seigneur est bon." Attitude des individus face à l'inénarrable, face à la vie réelle. Si on est là, si on en est là, c'est par la bienveillance divine. Le reste n'est que contingent et éphémère. Dieu est le maître de la vie. La personne que je suis en ce moment est la somme de toutes les expériences de vie que j'ai traversées depuis ma tendre enfance. Il me revient d'assumer toute ma vie avec ses réussites et ses échecs, ses hauts et ses bas, des gains et des pertes. Il ne s'agit pas de s'attarder sur des malheurs ni des déconvenues qu'on a affrontés, mais de se redynamiser pour un meilleur présent. Il ne s'agit pas de céder au désespoir. Il n'est jamais trop tard pour faire le/du bien, pour réussir ou se sentir bien. Que la maladie ne vous empêche de croire en la vie, m'a dit un jour un ami. "C'est plus facile à dire qu'à vivre. Cela dépend de quel type de maladie." Comment vivre au présent avec le cancer, la prostate ou la dépression? La force intérieure ou la grâce divine viennent à notre secours. Trêve de discours. Vivons au présent.