Dans ma livraison précédente du même titre, j'ai touché à un point important mais sur lequel je n'ai pas insisté. Entre-temps, j'ai reçu comme par coïncidence une vidéo où le Directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé fustige le traitement privilégié que reçoivent les Ukrainiens à la suite de l'invasion russe. Mr Tedros Adhanom Ghebreyesus s'insurge contre l'injustice qui caractérise l'implication de la communuté internationale (USA, OTAN et UE) dans les soutiens militaires et financiers accordés à l'Ukraine. Force est de constater que l'ampleur de l'aide varie selon qu'il s'agit des Blancs ou des Noirs. Des millions des dollars sont décaissés pour l'Ukraine. Des avions de chasse, des tas d'armes et d'équipements militaires, des fournitures de nourritures, des infrastructures de soins médicaux et d'accueil, sont mis à la disposition des Ukrainiens pour qu'ils résistent à l'invasion russe. Et toute la communauté est unanime pour condamner cette agression du territoire ukranien. Soutiens diplomatiques et politiques sont mis à contribution pour rassurer les Ukrainiens dans leur résistance désespérée contre le Diable russe. Les séances parlementaires des pays occidentaux reçoivent des messages directs de Mr Volodymyr Zelensky, le vaillant président d'Ukraine adulé et présente à l'Occident comme un modèle d'héroïsme. Autrement dit, les Blancs aident leurs frères et soeurs de même race alors qu'ils se montrent indifférents vis-à-vis des autres races affrontant les mêmes agressions belliqueuses. Les guerres d'Afrique (Tigré, Somalie, RDC, Mali, ou le phénomène Boko Haram) ou d'Asie (Yemen, Afghanistan, Iran, Irak) n'attirent guère cette solidarité raciale. C'est pourtant le même degré de cruauté humaine. A se demander finalement ce qu'est la cruauté humaine! Elle réside dans le coeur, peu importe qu'on soit agresseur ou agressé, riche ou peuvre, homme ou femme, religieux ou laïc. La cruauté humaine est une réalité, à tous les niveaux. Qu'on se le dise.
Au moment où j'écris ces lignes, une femme qui vient de fêter ses trente ans de vie, souffre atrocément, et se trouve sous bombonne dans un hôpital de Kinshasa. Elle a des maux d'intestins qui provoquent une terrible hypertension artérielle selon les médecins. Ayant perdu sa mère à l'âge de trois, elle a été élevée par sa grand-mère. Malgré les difficultés financières, elle a réussi à achever des études d'infirmière mais se retrouve sans travail. Elle a tenté sa chance avec un certain succès dans les affaires: vente de ballons d'habits, trafic Lufu - Kinshasa. Les activités commerciales ont cessé à la suite d'exactions policières, de vol d'argent dans la maison nourricière. Comme si cela ne suffisait pas, il y a une année ou plus, elle a perdu son père qui en réalité ne l'a jamais portée dans son coeur. Les biens de son père (maison, voiture, et autres effets) ont été entièrement pris par la famille de son père. Elle et son frère n'ont reçu comme héritage qu'un poste téléviseur et une somme de 70 dollars. Maltraitée chez sa grand-mère, chassée dans la rue, elle a trouvé refuge auprès d'amies qui ont pitié d'elle. Maintenant qu'elle est malade, abandonnée, elle vit chez son amie Tatiana qui l'héberge et s'occupe de ses soins tant bien que mal. L'église où elle prie ne l'assiste pas. La bombonne coûte 10 dollars par jour, sans compter les frais de médicaments, la nourriture et l'hospitalisation. Bannie comme une maudite, elle a pourtant des tantes bien nanties qui vivent à Kin et en Europe mais n'éprouvent aucune sympathie pour elle. Sans pitié, personne dans la famille paternelle n'accepte de l'héberger, ni de la soigner ni de lui porter secours. Voilà un cas très malheureux! Voilà comme le monde est vraiment méchant, cruel! Un autre visage de la cruauté humaine.
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