10 avr. 2022

Regards sur l'invasion russe

1. Destructions massives. Depuis fin février 2022, la Fédération de Russie a envahi l'Ukraine pour des raisons de pouvoir et de territoire. Le prétexte avancé par l'envahisseur est de bloquer l'expansion de l'OTAN à côté de ses frontières. Pour certains analystes, cette tournure des événements était prévisible et Poutine n'a fait que rappeler une vieille promesse non tenue faite à Gorbatchev. Disons une transgression d'accords antérieurs, donc une survie de la Russie face à la montée de l'OTAN et de l'Union Européenne. Décision a été prise d'envahir l'Ukraine et d'écraser son gouvernement jugé de tendance nazie et hostile à la Russie. Des villes sont détruites, bombardées massivement, dans une désolation innommable. Des routes, des ponts, des immeubles, voire des usines ou des centrales nucléaires, sont atteints, réduits en cendres, débris et tessons.   

2. Énormes pertes de vie. Fosses communes, tueries à bout portant, fusillades massives, bombardements aveugles, massacres impitoyables. Des milliers de personnes, comme le montre l'entrée précédente, ont perdu la vie à cause de la folie d'autres hommes plus habilités à vivre qu'elles. C'est la logique la guerre et de la jungle. Mr Poutine, l'homme le plus puissant du monde, se donne le pouvoir de gérer la vie des Ukrainiens. Hier, c'est des rafales qui sont tombées sur une gare de train bondée de monde, calcinant véhicules, trains, et tuant près d'une cinquantaine d'innocentes gens. Non seulement ces personnes sont tuées cruellement, elles sont terrorisées, chassées, blessées dans leur dignité humaine par d'impitoyables carnages. Qui pouvait le croire que de telles atrocités se passeraient encore dans le vieux Continent, donneur de leçons aux peuples africains avec leurs ONG et bases militaires de contrôle. En dépit de la cruauté extrême des tueries, en dépit des massacres de masse, en dépit des douleurs lancinantes causé par la cécité de quelques puissants ivres de pouvoir et de sang, il y a encore des marches pro-Russie, remettant en question l'espoir d'une fin immédiate de la guerre ou de l'invasion de l’Ukraine à Hanovre par exemple.

3. Fuites, migrations, exils. Un Ukrainien de 95 ans a déclaré de son refuge allemand: "Ich habe Hitler überlebt und Staline, ich werde auch Putin überleben." (J'ai survécu à Hitler, et Staline, je survivrai aussi à Putin). Cette résilience dans le cœur d'une vie, c'est le moteur qui assure la survie. Des millions de réfugiés (se) sont exilés vers les pays voisins, d'où ils peuvent respirer et assurer des déclarations de victoire. Cet homme qui a survécu à Hitler et Staline, garde l'espoir de survivre à Putin. Peuple exilé dans son propre pays, peuple exilé vers les pays voisins ou lointains, le peuple ukrainien a de quoi d'énormes ressources psychologiques pour résister mentalement à l'envahisseur destructeur. Rien ne leur est facile: dans la fuite avec juste un peu d'argent, de nourriture, ou sans ressources, l’Ukrainien signe son destin, tente sa chance, s'expose aux risques de l'inconnu et de la fortune. Dispersées contre leur gré à travers le monde, ces familles désunies ne se reconstitueront plus jamais. La dure expérience de la dépossession de son pays natal forme à mes yeux le plus grand drame qu'un humain puisse endurer. En fuite, en migration ou en exil, l’Ukrainien porte désormais son sort entre ses mains. Les dangers contre sa vie sont permanents comme les désespoirs de jamais revoir son milieu d'origine ou de naissance.

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