22 avril 22. L'invasion russe de l'Ukraine comme toutes les guerres montre à suffisance comme l'être humain est inhumain. Aujourd'hui Poutine clame la prise de Marioupol. Les Russes crient victoire pendant que des millions sont démunis de tout à la suite de cette invasion qui défraie la chronique. Fosses communes, bâtiments complètement détruits, désolation effarante, précarité et dénuement complets, à cela se résume le sort de millions d'Ukrainiens désespérés de retrouver leur vie antérieure, encore moins une raison de vivre ou survivre.
Ce sinistre drame porte la signature de Mr Poutine, le président russe qui a déclenché cette guerre désastreuse et dévastatrice. Le destin des millions d'innocents sommés de fuir leur pays natal constitue une inimaginabe tragédie. Bien que les Etats-Unis et l'Europe leur versent des millions des dollars - contrairement aux guerres des autres parties du monde - et que la solidarité internationale (j'aurais dit raciale) leur est favorable, les Ukrainiens perdent leur bien précieux: leur terre, leur pays. Les images que diffusent à longueur des journées les médias sont insoutenables.
De telles atrocités se commettent aussi dans mon pays natal, la RDC. Comme en Afganisthan, en Ethiopie, au Yemen ou au Mali. Les stratégies diffèrent, l'ampleur et les moyens également. Mais les effets sont similaires: des millions des déplacés (de guerres) errant sans espoir ni prise en charge, abandonnés à leur triste sort. Un dénominateur commun: la cruauté. La hargne, la soif de sang, la perverrsité criminelle dépassent tout entendement. Et c'est dans ce monde inhumain que nous vivons, impuissants de changer quoi que ce soit face aux massacres qui s'orchestrent devant nos yeux. Nous avons tous le devoir de les dénoncer afin de redonner à notre univers un visage humain. Un défi insurmontable aux yeux de certains. S'il est possible de sauver une vie, pourquoi ne pas essayer?
En d'autrs mots, nous sommes témoins d'un renversement des valeurs, d'un revers du monde dans son cheminement historique. Plus rien ne sera comme avant, aurait dit Mr Mobutu à ses heures de vision. Les puissants aveuglés par leur force ont décidé d'écraser les faibles, ce qui explique l'élimination obligatoire de ces derniers. La Russie joue cette carte de conquérir le monde comme du temps d'Alexandre le Grand, César, Hannibal ou Chaka. Il s'agit en fait de changer les frontières des pays. De l'Ukraine à la balkanisation de la RDC la similitude n'est pas hasardeuse. C'est une page de l'histoire qui se tourne et une redéfinition des espaces géopolitiques qui s'impose sur les "faibles" comme une épée de Damoclès. Comme quoi l'histoire s'écrit en lettres de sang, donc de cruauté humaine. Le fort occupe la terre du faible et lui impose sa suprématie. Dans la jungle, les criminels appelés puissants par euphémisme tracent les vagues de la destinée humaine - l'histoire - à l'aune du degré de leur cruauté. Héros nationaux avec le sang d'inombrables innocents sur les mains. Plus le sang coule, plus on se sent puissant, héros ou conducteur d'hommes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire