Le littéraire que je prétends étre aujourd'hui au soir de ma carrière universitaire doit énormément à l'abbé Charles Kapende. Kapsy a éveillé ma sensibilité aux humours, ma passion pour le théâtre, le goût des beaux mots. Le premier, il nous a parlé de l'exégèse. Comme j'étais bon en langues (français, latin, anglais, allemand, italien), mon voeu intime était d'étudier la Bible dans les langues originales. A Rome, je me suis préparé en conséquence en suivant plus de cours de grec et hébreu que ce que le programme de l'Urbaniana exigeait. Jean-Roger Lumu s'étonnait de cette passion que je manifestais pour ces deux langues. Je suis devenu enseignant de langue et littérature francophone.
Le dramaturge que je suis devenu doit beaucoup au metteur en scène Kapsy. Mon premier rôle de théâtre fut Cléante dans L'Avare de Molière. Je continuai sur cette lancée jusqu'à devenir metteur en scène et concepteur de pièces de théâtre pour le compte du département des langues de l'UWI Cave Hill. J'ai plus de cinq pièces inédites, la plupart jouées par mes étudiants lors des festivals intercampus de notre université. Kapsy m'a ainsi inspiré le goût pour les beaux mots, les expressions précieuses, les paronomases et autres finesses du langage. Ce blog en est la preuve:
https://clavermabana.blogspot.com/2017/01/le-temps.html https://clavermabana.blogspot.com/2019/04/la-grandeur-du-coeur.html
Par-delà toutes ces considérables contributions, Nganga-Nzambi ya Mbuta, Kapsy m'a formé au sens de l'humilité et du devoir. L'année de ma régence passée sous sa direction m'a appris ce qu'est la vie, la vraie vie. Kapsy fut le premier de mon entourage à posséder une guitare personnelle. Je me suis dit d'en avoir une moi aussi. Depuis près de trente ans, je possède une guitare, confidente de mes rêves ou souvenirs, muse en temps de tristesse. Je ne suis pas un bon guitariste, mais je distille quelques sons qui parlent à mon coeur et calment mon coeur des saisons comme dirait le poète Mayengo.
Vita, pax, felicitas tibi Carolo Kapende, Domini servo. Que Dieu te patafiole Mbuta.
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