28 avr. 2023

Fin avril

Du début à la fin, le mois d'avril me ramène à d'importants souvenirs. Ce sont souvent les mêmes histoires, les mêmes personnes. Quelques événements ou quelques noms s'y ajoutent parfois. Il y en a tellement que je ne saurais par où commencer. Alors, j'y renonce pour ne me contenter que de moi-même. Et que dire à mon propre sujet? Tout et rien, donc rien. A demain alors!

25 avr. 2023

Fin avril et anniversaires

Le 23.4 Nicolas, Jessica, le 25 Hermann, le 26 Victorine, le 27 Jean Robert, le 29 Sonya, Claver, Sr Monique, et d’autres dont les noms ne me reviennent pas. Plusieurs anniversaires de naissance autour de moi et dans mon cercle de relations. Tous les âges sont représentés tout comme toutes les races. Joyeux et béni anniversaire à tout ce beau monde. Ils sont destinés à de bons exploits héroïques. 


23 avr. 2023

Save yourselves from this corrupt generation

That is what I kept from the first reading of this Sunday. It happened so amid my thoughts about corruption. In the social media’s outputs there are allegations of corruption among the political elite. If there is to me something I do not understand, it is the mentality of corruption. Our world is so corrupt that nobody escapes from this practice. All people try to cheat or rob everywhere they are. If you do not do so, you are suspicious. You are at the wrong place and at the wrong time.

According to the show « Bosolo na Politique » Kwangolese leaders have also taken this boat. The initial bill for the electrification of Kenge City was 12  millions USD. Not happy they contacted an Indian enterprise that brought the costs up to 24 millions. As the new CEO did not agree to sign off the last 34 millions, he was treated as incompetent, corrupt and unfit for the job. The bill of 12 was overcharged to 34. This is the classic way politicians enrich themselves by sharing all the benefits, sometimes without even getting the job done. Carefully considered, this case reminds of the Projet des 100 jours, which brought the present VP VK to prison some years back. Same scheme. Same result. Like with the first project money will be spent but electricity might never be provided as planned. Wait and see. Our leaders have to show that they commit to developing Kenge and Kwango. That is the challenge.

Nobody ever admits being corrupt. But everybody accepts bribe, and makes sure his own interest is granted. In the end everyone behaves shamelessly according to corruption system. Save yourselves from this corrupt generation. 

Joyeux anniversaires

Trois personnes proches célébrent leurs anniversaires aujourd'hui: Khoso, Kiese et Kapinga. J'ai réussi à leur faire parvenir mon message ce matin: "Joyeux Anniversaires, grâces divines et bénédictions en abondance". 

Félicitations à l'abbé Ambroise Longi

20 avril 2023. L'abbé Ambroise Longi Kibuka a présenté avec brio sa thèse doctorale à l'Université catholique de Louvain. J'ai appris la nouvelle de son collègue Fidèle Khoto, récipiendaire du même titre un jour auparavant. Puis Séraphin m'a balancé des images de la défense orale et la suite.

Titre: Symbolisme et solidarité. L'hypothèse interconnectivistewhiteheadienne au risque de l'interculturel.

CM: Félicitations abbé Ambroise. Bienvenue au club de la crême intellectuelle. C'est par les abbés Khoto et Kosi que j'ai appris la nouvelle que tu défendais ta thèse. Gloire à Dieu. Congratulations!

AL: "Merci beaucoup , Mbuta mutu. Enfin, terminé. "

20 avr. 2023

Félicitations au Père Fidèle Khoto

Après avoir reçu de Séra la page de couverture de la thèse du P Fidèle Khoto, il m’est venu à l’esprit de contacter le nouveau docteur en théologie morale. Pour deux raisons: avoir une copie soft de sa thèse si possible et recevoir des nouvelles de son réviseur, l’abbé Simon Bolomba. Comme il a répondu sans attendre et que j’ai remarqué qu’il était en ligne, je l’ai appelé pour une assez longue conversation. C’était pour apprendre qu’il a défendu sa thèse la veille, le 18 avril 2023. J’ai aussi appris beaucoup d’autres choses. 

Titre de la thèse: Comment être à la Sequela du Christ dans un pays où la corruption est érigée à la fois en mode de vie et en système de gouvernance? Cas de la République démocratique du Congo. 

Félicitations cher abbé Fidèle et bienvenue au club de la crème intellectuelle. Proficiat! 

Points sur la situation actuelle en RDC

À suivre de près ce qui se passe en RDC, on est totalement désorienté. Des alliances se font et se défont en fonction des intérêts individuels plutôt que nationaux. Parlons spécialement de trois sujets. 

1. Congolité. Le Parlement congolais est sur le point d'examiner la loi Tshiani vérouillant certains postes aux seuls Congolais de père et de mère. Il s'agit des postes de président de la république, premier-ministres, généraux, parlement, sénat, etc. En en réservant l'exclusivité aux seuls Congolais de souche, la Loi discrimine, selon certains, les citoyens en 1ere et 2e catégories. Le débat est houleux. Même la puissante église catholique par son Cardinal et le secrétaire-général de la conférence des évêques est opposée à cette loi. L'histoire a déjà prouvé que les natifs ne sont pas forcément les meilleurs défenseurs de leur territoire ou pays. C'est la conscience nationale ou le patriotisme qui définit l'engagement citoyen. Le concept de congolité repose au fond sur la polémique suscitée autour de la nationalité d'origine de certains individus élevés au sommet des institutions républicaines. Il plane sur eux un constant soupçon de trahison. C'est ce danger qu'il faudrait absolument écarter. Les uns et les autres possèdent leurs arguments concernant ce sujet si sensible. L'idéal aurait été de consulter par votation ou referendum le souverain primaire s'il y avait une garantie de transparence. Le parti au pouvoir pourrait en profiter pour fausser les résultats et privilégier sa vision. Si le Parlement jouait son rôle de représentant du peuple, l'opération aurait été facile à effectuer. On n'en est hélas pas là. 

2. Union Sacrée. Depuis la création de l'US il y a un peu plus d'une année, des défections s'illustrent dans l'opposition pour embrasser le parti présidentiel et ses alliés. Les politiciens se positionnent pour les prochaines échéances. On assiste à des mouvements de trahison, de rétractation ou de volte-face en faveur du camp présidentiel. Des personnes qui hier critiquaient Fatshi Beton le traitant d'incapable et d'idiot se rangent sans honte de son côté, soit disant pour le bien de la nation. En réalité, il n'y a que l'intérêt personnel qui guide leur choix. Des poids lourds du kabilisme ou de la kabilie ont tourné le dos à leur autorité morale pour bénéficier de la mangeoire de l'US. Dans la foulée, JP Bemba, V Kamerhe, Boshab, Atundu, Mende, et Mboso, ont vite tourné casaque pour embrasser la cause de Tshisekedi. Rouler pour le pouvoir et en tirer les profits conséquents, voilà la sagesse! Faire l'opposition dans ce pays, c'est se condamner bêtement  à la pauvreté et à la galère pendant que les tenants du pouvoir se la coulent douce. En plus, c'est de bonne guerre d'être au gouvernement plutôt que dans l'opposition. Un quidam a opté de soutenir le régime en place rien que pour cette raison. Alors on ratisse très large.

3. Insuffisance d'analyses. Je suis surpris par la prise de position de beaucoup de compatriotes après les déclarations de Paul Kagame au sujet des terres rwandaises prises attribuées à la RDC. La visée expansionniste des Rwandais n’a jamais fait l’ombre d’un doute. L’annexion des terres congolaises par les voisins a toujours été à l’ordre du jour. Le monde entier le savait ou le sait, sauf les Congolais qui sont surpris d’entendre les propos de Kagame à ce sujet. Honoré Ngbanda en parlait de son vivant, mais personne ne l’a cru. Nous avons la mémoire très courte, secoués que nous sommes par la gestion myope du présent et des avantages quotidiens liés à nos stratégies de survie. Nos politiciens visent l’immédiateté au lieu de se projeter dans une vision durable. Il y a une claire insuffisance d’analyses pertinentes dans leur chef. Est-ce à dire que les services congolais d’intelligence sont eux aussi infiltrés? Une réponse affirmative ne me surprendrait pas outre-mesure vu l’insouciance affichée vis-à-vis du lendemain et le manque de vision chez nos leaders jouisseurs et corrompus. Le manque d’analystes perspicaces fait cruellement défaut dans ce pays convoité par des voisins à cause de ses richesses naturelles. Le président rwandais en révisant les frontières a justifié explicitement le motif de son soutien aux M23 qui n’ont de Congolais que le nom. Les frontières ethniques ou tribales ont certes été bouleversées partout les puissances coloniales, pourquoi les rebelles ne sévissent-ils qu’à l’est de la RDC? Des tentatives d’invasion existent ailleurs comme au nord de l’Angola ou de la Zambie, mais sans véritable impact. Pourquoi une seule ethnie doit-elle s’accaparer de tous les postes-clés de l’armée, de la police et de la sécurité de la RDC? Comment en est-on arrivé à créer Minembwe? Les Mbororo et autres éleveurs de vaches qui traversent impunément le territoire congolais ne sont pas étrangers aux querelles intertribales constatée ici et là en RDC. Vous avez dit « Balkanisation »? Vous avez la réponse. 

17 avr. 2023

Déclaration de VPM VK

 « J’avais reçu beaucoup d’appels téléphoniques me demandant de refuser ma nomination au sein du gouvernement. Je vous dis mes frères que l’homme de Félix Antoine Tshisekedi que vous voyez est un don pour la République démocratique du Congo », a dit le VPM Vital Kamerhe.

Sans commentaires. Politica politica mani pulite!

16 avr. 2023

Passage de témoins





Vous avez dit "Racisme"?

Une réalité toujours présente tant que les races existeront ou continueront de se mélanger ou de vivre ensemble. On ne saura jamais l'éradiquer. Moi qui ai vécu la majeure partie de ma vie en dehors de mon Congo natal et dans des milieux hétéroclites, j'en sais beaucoup pour avoir affronté explicitement ou implicitement ce phénomène. Il ne s'agit pas de jouer à la victime, car la différence de la peau agit au même degré inconscient ou stéréotypique que la religion, le sexe ou la classe sociale. Un tri presque automatique se réalise en présence de certaines situations. Il m'est arrivé de supporter des équipes européennes face à des Africains, mais jamais il ne m'est arrivé de supporter un boxeur, un tennisman, ni un athlète d'une autre race face à un sportif noir. Réaction spontanée, voire épidermique. Souvent je dois faire un effort spécial pour rationnaliser la loi du sport qui stipule que le meilleur gagne. Aussi contradictoire que cela puisse paraître, c'est une situation que beaucoup de personnes vivant dans des communautés interraciales affrontent presque tous les jours. De là à radicaliser l'opition raciale, le pas se franchit vite. 

De par la peau, chacun individu porte sa race, et les clichés liés à ce statut. La peau assume un ensemble de présupposés indélébiles qui informent indubitablement (?) sur l’individu. En marquant cette différence se marque toujours un degré de raciale… qui peut vite devenir racisme. On dirait une attitude spontanée, incontrôlable. Les Occidentaux ont réussi, en déportant des esclaves d'Afrique et en colonisant l'Afrique, à inculquer aux Noirs une image façonnée à leur fin. Infériorité, irrationnalité, analphabétisme, agir instinctif, sauvagerie, manque de culture, pauvreté, incapacité technique, damnation fatale, tout cela est drainé dans le concept de "nègre". Je laisse aux spécialités la discussion au sujet des concepts noir et nègre (synonymes pour moi), colonialisme et assimilation. Le Noir, réduit à l'infériorité, se pense selon les paramètres lui fixés par le Blanc. Le Noir est l'esclave et le Blanc le maître. Cette réalité-là n'a jamais changé en dépit des discours tenus à longueur des jours et d'années par les humanistes et leurs adeptes. Le réflexe du racisme revient toujours sous une forme ou une autre. En Amérique, les comportements des agents de police vis-à-vis de leurs compatriotes Africains-Américains, prouvent à suffisance la précarité de ces discours idéalistes. La réalité est que le racisme est toujours là, même ou surtout dans les états dits de droit qui proclament haut et fort l'égalité des races ou la non-discrimination. Les droits de l'homme sont un peu comme l'évangile du pauvre. 

Oui, j’ai dit: racisme.

15 avr. 2023

Le racisme dans les sports

Un sujet passionnant. Le racisme colle à la peau des Occidentaux en face des Noirs. Le monde entier a vécu une tournure de ce fléau dans les sports. M Galtier, actuel entraîneur du PSG, est rattrapé pour des propos racistes tenus il y a longtemps. Il y a quelques jours le belge noir Romelu Lukaku a reçu un carton pour avoir célébré de façon spectaculaire son but face à ses détracteurs de la Juventus. Provocation raciste, selon l’arbitre. Ce qui a causé des incidents. Comme pour dire qu’aucun sportif noir n’est épargné de ces bavures.  Cela ne date pas d’aujourd’hui. Lors des Jeux Olympiques de 1934 à Berlin(?), Adolf Hitler piqua une colère haineuse après avoir vu un Noir gagner la course.  Parlons-en. 

Les Noirs excellent dans les sports, et ce talent ne plait pas toujours aux maîtres du monde. Alors des spectateurs du camp adverse s’en prennent à ces singes grimaçants qui ont le tort d’évoluer dans leurs stades et terrains sportifs. Loin de les décourager, les victimes de ces stupidités répondent au coup pour coup, deviennent agressives et provocatives. Et chacun y va de son tempérament. Comment un Mountari ou un Eto’o peuvent-ils évoluer dans un stade plein de milliers de supporters qui les ridiculisent en gesticulant comme des singes? Un public hostile qui ne vise qu’à les faire craquer. Et des fois ils craquent. Cette réalité-là, seuls les Noirs la vivent. 

Ce n’est pas nouveau. Un véritable casse-tête. Parmi les solutions préconisées, il y a des slogans affichés contre le racisme. C’est insuffisant selon moi car le problème du racisme est qu’il est viscéralement ancré dans l’esprit des gens. Ce n’est pas un accident passager, mais une mentalité établie. Le réflexe consiste souvent à accuser l’autre, c'est-à-dire celui qui est différent en terme de race, genre, sexe ou religion, de tous les maux de l’histoire. Démolir l’autre pour s’auto-affirmer, voilà le point. À mon avis, le racisme ne sera jamais éradiqué tant que les circonstances et les structures mentales ne changeront pas. Le racisme revient et reviendra toujours sous une forme ou une autre. J’ai déjà longtemps vécu pour soutenir sans risque de me tromper cette assertion. La race noire est classée quoi plus de l’échelle des races. Tel est le problème. Tu as beau être intelligent, talentueux sans les sports, tant que tu es noir, tu seras toujours considéré avec mépris et dédain. Ainsi en est-il de tous les savants qui évoluent dans les grandes académies, ou des artistes et sportifs qui réussissent dans leurs domaines. Le stéréotype racial est absolu… et nul n’y échappe. 

12 avr. 2023

12 avril- Mr Faust

L’abbé Faustin-Antoine Mampuya Ngavwa Lebungisa Ondjo alias Maleno aurait eu 68 ans aujourd’hui s’il avait vécu jusqu’à ce jour. Paix éternelle à son âme! MM m’a rappelé cet événement: 

« MM: C est le 12 avril aujourd'hui ça ne vous rappelle rien ? Beaucoup de bonnes choses.

CM: Bien sûr, c'est Mr Faustin qui aurait 68 ans aujourd'hui. Merci pour cette communion de souvenirs et union de prières pour lui. Dès que j'aurai une minute de libre, j'écrirai un mot sur mon blog. »

Ainsi dit, ainsi fait. Salut L’homme là où tu reposes. 



Situation actuelle à l’est de la RDC

Depuis que Mr JP Bemba est devenu VPM en charge de La Défense se profile à l’horizon un nouveau tableau de la situation au front. En application des accords de Luanda et de Nairobi, se vit une accalmie conditionnée. Les Rwandais se sont retirés des territoires qu’ils occupaient pour les céder officiellement au contrôle des troupes de l’EAC. Vrai ou faux? Vrai puisqu’on en parle, même si les tueries continuent à Béni. Bonne nouvelle pour certains. Mauvaise nouvelle pour d’autres. Ou encore piège d’occupation pour d’autres troupes. 

Bonne nouvelle pour les optimistes de tout bord. L’accalmie observée est téléguidée par les intérêts des forces d’intervention pour la paix. La diplomatie de surface a réussi à rétablir l’ordre et la paix là où des FARDC ont montré leurs limites. On ne s’est jamais demandé d’où viennent les équipements et les hommes de ces groupes armés. Il y a trêve: plus d’affrontements entre les différentes forces en présence. Une sorte de cessez-le-feu qui semble tenir à verser au crédit de l’EAC, qui a déployé quelques milliers de pacificateurs dans le coin. Il paraît qu’il y a parmi ces pacificateurs des troupes rwandaises et ougandaises, celles-là même dont les protégés sèment la desolation dans l’Est. Le M23, c’est le FPR. On apprend même qu’aux premiers lignes de cette armée rwandaise d’occupation, sont placées des recrues Hutu comme boucliers humains pour les autres. Pourquoi se battent-ils si ce n’est poury déstabiliser la RDC au profit des étrangers, fussent-ils rwandais ou autres? Le perspicace sieur Honoré Ngbanda avait raison: on ne l’a pas compris, ou on ne voulait pas l’écouter.  

Mauvaise nouvelle pour les pessimistes. Ils y voient une prolongation de l’occupation qui installe des forces armées étrangères sur le territoire congolais. En plus du déploiement de ces forces des armées de l’Afrique orientale s’effectue l’établissement d’une zone-tampon sur laquelle l’état congolais perd de fait le contrôle. Donc l’intégrité territoriale congolaise n’existe. Le pays est occupé, et l’occupation se renforce avec la complicité de la communauté africaine. Voilà le guet-apens dans lequel se retrouve prise la RDC. À se demander si les autorités congolaises perçoivent ces dangers lorsqu’elles signent ces arrangements protocolaires. Pourquoi l’Assemblée nationale congolaise ne se prononce-t-elle pas sur cette question si cruciale? On dirait que cela ne les préoccupe pas. Pensant plus à l’enrichissement personnel qu’au sort du pays, on ne va pas au fond des problèmes. 

Nous sommes devant une autre stratégie d’occupation du territoire congolais dans sa région la plus riche en coltan, or ou casseterite. Le scénario est simple. Des voisins rapaces s’en emparent. La communauté internationale ne se soucie guère du bien de la population congolaise, mais de ses seuls intérêts financiers et économiques. L’EAC comporte agresseurs dans ses rangs, ce qui compromet le sérieux de aa mission de paix. Les casques bleus de l’ONU n’ont jamais rien résolu en une vingtaine d’années. À se demander s’ils n’équipent pas les rebelles. Que des milliers de personnes soient déplacées de force de leur territoire natal ne constitue aucun problème: les organisations humanitaires, les multinationales viennent en renfort sous les formes les pus sophistiquées pour exploiter les ressources intarissables dont est dotée cette région. Les voisins veulent avoir leur part de ces mannes qui tombent presque du ciel. Le reste n’est que tralalas. Les autorités engluées dans la logique diplomatique devraient le savoir et agir en conséquence. C’est justement sur ce point que le bât blesse. La diplomatie congolaise, quoiqu’elle ait réussi à identifier le Rwanda comme le commanditaire du M23, a encore énormément du travail à faire pour convaincre une communauté internationale encline écouter les agresseurs plutôt que leurs victimes. L’occupation et l’infiltration continuent. Fini avec la diplomatie des plaintes. Il est temps d’agir et de défendre intégralement le territoire national dans son intégrité. Pas de slogan, s’armer  et faire la guerre à l’ennemi. 

« Qui veut la paix prépare la guerre ». Cet adage latin vaut toujours et partout. 


 



10 avr. 2023

Racisme en Amérique

Petit traité du racisme en Amérique par D Laferrière (Paris: Grasset, 2023). 

Dans ce livre, le premier qu’il consacre au racisme, Dany Laferrière se concentre sur ce qui est peut-être le plus important racisme du monde occidental, celui qui dévore les États-Unis. Les Noirs américains : 43 millions sur 332 millions d’habitants au total - plus que la population entière du Canada. 43 millions qui descendent tous de gens exploités et souvent martyrisés. 43 millions qui subissent encore souvent le racisme. Loin d’organiser une opposition manichéenne entre le Noir et le Blanc, précisément, Dany Laferrière précise : « On doit comprendre que le mot Noir ne renferme pas tous les Noirs, de même que le mot Blanc ne contient pas tous les Blancs. Ce n’est qu’avec les nuances qu’on peut avancer sur un terrain si miné. »

Voici donc un livre de réflexion et de tact, un livre littéraire. Mêlant des formes brèves que l’on pourrait rapprocher des haïkus, où il aborde en général les sensations que les Noirs éprouvent, et de brefs essais où il étudie des questions plus générales, Dany Laferrière trace un chemin grave, sans jamais être démonstratif, dans la violence, semble-t-il, inextinguible du racisme américain. «  Mépris  », «  Rage  », «  Ku Klux Klan  » alternent avec des portraits des grands anciens, Noirs ou Blancs, qui ont agi en Noir ou en Blanc : Charles Lynch, l’inventeur du lynchage, mais aussi Eleanor Roosevelt ; et Frederick Douglass, et Harriet Beecher Stowe, l’auteur de La Case de l’oncle Tom, et Bessie Smith, à qui le livre est dédié, et Angela Davis. Ce Petit traité du racisme en Amérique s’achève sur une note d’espoir, celui que Dany Laferrière confie aux femmes. « Toni, Maya, Billie, Nina, allez les filles, le monde est à vous  ! » (Présentation des éditions Grasset).



https://www.rfi.fr/fr/podcasts/littérature-sans-frontières/20230324-dany-laferrière-la-singularité-du-racisme-aux-états-unis

8 avr. 2023

Easter Vigil: This is the Night

Easter Vigil is the night of Exultet, meaning night of joy, jubilation for Christ is risen from death. This is the night of the Felix Culpa, which made us be redeemed by the Savior of the World. Tonight the church celebrates one of her most important mysteries of faith. Alléluia, Christ is risen, Christ is alive. Death has no power over him. Let us join the whole world praying for peace, love and understanding among human beings. 

« Alléluia Alléluia Give Thanks to the Risen Lord / Give Praise to his Name »

Amen Amen Alléluia ! 

St Francis, Barbados, 8 April 2023. 

7 avr. 2023

Sich von der Welt verabschieden

Liebe Traudl, 

Alles Gute zum Namenstag liebe Traudl. Gestern als wir gesprochen haben, hasst Du nochmals Deinen Wunsch ausgedrückt, Dich von der Welt zu verabschieden. Die Krankheit und das Alleinsein bringen Dich sicherlich zu solchen unerträglichen Gedanken. Es sei Zeit, diese Erde zu verlassen. Was soll ich dazu sagen? Lieber nichts. Es ist besser so. Heute gibt es mindestens einen Grund, zu feiern. Es ist Dein Namenstag. Geniess den Tag, als ob er der letzte Deines Lebens wäre. Ich bin überzeugt, dass wir uns noch wiedermals treffen werden. Davon bin ich sicher. Es ist etwa 29 Jahre seitdem wir uns kennengelernt haben. Immerwieder gibt es die Hoffnung, dass wir uns treffen. Die Zeit vergeht sehr schnell. Wer könnte glauben, dass wir in Kontakt noch geblieben wären. Dafür bin ich dem Herrn Gott sehr dankbar. Vielen Dank für Deine Anwesendheit in meinem Leben. Ich bitte Deine Patronin, die Heilige Waltraud, fur Dich zu beten und sich besonders um Dich zu kümmern. Sprich bitte nicht, Dich von dieser Welt zu verabschieden, sondern bleib in der Laune des Weiterlebens, dass wir uns nochmals irgendwie treffen. Es ist möglich, ich hoffe und ich glaube daran. 

Einen hervorragenden und wunderschönen Namenstag wünscht Dir

C

Vendredi Saint 2023

La journée a commencé relativement tôt. Ma montre m’a littéralement désorienté. Je n’ai pas ajusté l’heure de Londres. A 9h, il fallait être à St Francis pour le Chemin de Croix. À cause de mon retard, Madeleine est restée à la maison, et Claver n’a pas pu servir à l’autel. Il était 10h30 lorsque nous sommes retournés à la maison. Et à 15h00 était programmée la Célébration de la Passion de NS JC. Nous sommes cette fois arrivés bien à temps. Belle cérémonie, pieuse et émouvante. « Were you there when they crucified my Lord.., O sometimes it causes me to tremble. » Clin d’œil au Père Ben Overgoor qui nous fit écouter les premiers Gospels de notre vie. A la sortie j’ai revu trois anciens collègues: Hazel, Amparo et Mark, tous retraités aujourd’hui. Chacun semble allègrement gérer son quotidien vu que la crise du Covid-19 a provoqué de profonds changements au sein de l’université. 

Pieux Vendredi Saint à toutes et tous! 

6 avr. 2023

Triduum Pascal 23

6 avril 2023. Retourné hier â la Barbade, je tenais à célébrer les fêtes pascales en famille. Malgré la fatigue du voyage, je suis là avec Mama Mapasa et les Mapasa ce soir à St Francis. C’est  Jeudi Saint, la fête du sacerdoce. Le curé a pris le soin de bénir toutes les personnes engagées dans différents ministères de la paroisse. Mama Mapasa, Madeleine et Claver sont de la partie. Une cérémonie émouvante! Le Triduum Pascal est vécu en famille, en communion avec la congrégation de St Francis. 

Retour à la Barbade

Parti de la Barbade le 27 février, je suis de retour ce mercredi 5 avril 2022. Plus d'un mois loin de ma famille, c'est beaucoup. Je suis allé assurer mes enseignements à l'ISP Kenge. Les cours se sont déroulés dans l'ambiance habituelle de chez nous avec ses inévitables déboires. Je dois avouer m'en être plutôt bien sorti. J'ai reçu des collègues et étudiants un accueil courtois, une assistance généreuse et une collaboration sans complaisance. Le retour a été plus calme que l'aller. Normal, car j'ai fini l'éprouvant marathon de travail. Bravo aux étudiants pour leur dévouement assidu et leur soif d'apprendre, quoique parfois ils aient tendance à déifier le professeur. Me revoilà donc dans mes pénates.

Je reviens avec plusieurs questions, des doutes et des incertitudes en tête concernant aussi bien la famille que le pays. J'entends les relations humaines en Afrique et l'état actuel du développement. La structure familiale a changé du fait que chacun a les yeux braqués sur sa progéniture. Peu/pas de temps ni d'intérêt pour les autres. Il y a des personnes que je ne vois que parce que je vais vers elles. Et si elles font le pas de venir vers moi, c'est souvent dans le but d'en tirer quelque intérêt particulier. 

Notre pays s'enlise dans la pauvreté, la corruption et la misère. Se développera-t-elle jamais? Rien ne se voit ni ne se sent. Avenir imprévisible. Course au pouvoir. Tout porte à croire que les élections connaîtront du retard, donc glissement. Pauvreté parce que le pouvoir d'achat a nettement diminué avec la montée fulgurante du dollar sur le marché d'échanges. Corruption parce qu'elle est dirigée par une bande de prédateurs qui se distribuent le gateau qu'est le territoire congolais. Un gouvernement remanié où on retrouve 8 ministres originaires du Sud Kivu alors que le pays compte 26 provinces. Un gouvernement où des prisonniers pour crimes de guerre et détournement des fonds se refont peau neuve pour mieux tuer et détourner. Misère d'un peuple terrorisé et muselé par la prédaterie au sommet de l'état où les frappeurs sèment la loi et plongent le pays entier dans le marasme. Un pays pillé par ses voisins qui construisent leur développement sur l'exploitation de ses ressources minières ou agricoles. Un pays où la démocratie affichée n'existe que comme de vains mots. Ce tableau est certes sombre, mais aucune lueur d'espoir ne pointe à l'horizon.

Congolais, passez à l'action plutôt que de vous plaindre du Rwanda et consort. L'heure est à la défense de l'intégrité territoriale en dépit de la volonté des puissants de ce monde décidé à le balkaniser. Triste sort d'un pays occupé, maudit et désemparé. Un pays cauchemardesque! Un pays d’incapables foutroubars et d'impitoyables frappeurs-jouisseurs. Sans une vision réelle de se développer. Allez à l'aéroport de Ndjili pour vous en faire une idée précise. Il s'y passe des choses incroyables. Chargeurs, contrôleurs des tickets et passeports,, agents sanitaires, on a l’impression que chacun est là pour vous soutirer de l’argent pour quelque raison que ce soit. Un kilo de surpoids est une offense personnelle contre le contrôleur qui exige sa contrepartie avant de vous enregistrer., Dans ce pays-là, lorsqu'on construit une route où un hôpital, les millions des dollars dépensés sont loin de ce qui se voit sur le terrain. Un système de gestion torpillé par des rétrocommissions officiellement reconnues. Et, et, et....quel pays?

 

4 avr. 2023

N’djili et Bole: deux aéroports

2 avril 2023. C’est le jour du retour. À 7 heures, le chauffeur est déjà là. Le Doyen de l’humanité, comme il se surnomme lui-même depuis nos derniers échanges, a décidé de m’accompagner. Ce dont je le remercie vivement. À l’arrivée le 2 mars comme au départ le 2 avril de N’djili, il était présent. À 8 heures piles nous sommes partis de Pigeon à bord de la petite Mitsubishi Colt. C’est dimanche, le trafic est fluide malgré quelques inévitables embouteillages à quelques points de croisement et aux sauts de mouton ou sautés-moutons allez y voir. C’est selon comme qui dirait. 

A 1,5 km de N’djili nous surprend une crevaison de pneu, juste devant un kiosk servant d’abri à un Bana Mura qui se prétend chef d’antenne. Une antenne où aucun autre soldat n’est présent. Le gars vient menaçant, et voudrait extorquer de l’argent parce qu’il est selon lui interdit de s’arrêter à cet endroit. Ses yeux sont  visiblement rouges sûrement à cause d’une excessive consommation de chanvre. Déjà bourré et puant l’alcool à cette heure matinale. Le chauffeur a le réflexe de présenter le Vieux comme un général retraité de l’armée qui pourrait l’envoyer en prison. En moins de dix minutes, le pneu est remplacé, et nous repartons après avoir remis 6000 fc aux jeunes gens qui nous ont aidés. Contre mon gré le chauffeur a remis 2000 fc à l’agent de l’armée. Nous dépassons l’aéroport pour Terre Jaune où nous attend Rigobert. Le temps d’acheter un « litrage » d’agéné auprès d’une maman mungala. La réalité est que je n’ai pas retrouvé le kiosk où j’en ai obtenu en septembre 22. Je sais que mon curé sera ravi d’en recevoir. Le temps de localiser Rigobert, nous voilà à N’djili. Il est 9h20. 

Les tracasseries commencent dès l’entrée. Chacun se trouve là pour se remplir les poches, qu’on se le dise. Quoique les officiers exigent que seul le voyageur entre dans l’aérogare, nous réussissons à y entrer tous sans problème. Le Vieux n’a même pas jeté un coup d’œil aux agents. Il faut passer au contrôle des bagages. J’ai de la courge, du mfumbwa, des mayebo. On m’exige d’acheter une glacière, je refuse car c’est pas la peine. Quitte à remettre le tout à Rigo au cas où ce ne serait pas possible de passer avec. 10000 fc s’envolent dans la foulée. Une longue queue m’attend au Go Pass où chaque voyageur excepté les dignitaires du pays et alliés doit payer 55$ comme frais d’aéroport. Une cagnotte créér depuis des années dont on ne comprend pas le but car cet aéroport est dans un état misérable avec son éternelle et immense foule de rôdeurs et d’imposteurs. Je prends congé de mes accompagnateurs. 

Il est 10h passées lorsque je me présente au guichet de contrôle Covid-19. Je retrouve Déborah, une dame qui m’a compliqué la vie il y a quelques années ne sachant rien de la Barbade et exigeant que je produise ma carte de séjour en Angleterre. On est devenu amis par la suite car je la retrouve à chacun de mes passages. Au guichet d’embarquement dû Ethiopian, on trouve 1,5 kg d’excédent. La dame s’agite comme si je l’avais offensée personnellement en lui suggérant de mettre une étiquette « Heavy » au lieu d’exiger de l’argent. 20000 fc s’envolent. Vaccination international. Puis le contrôle des passeports. L’homme de la DGM m’apprend que j’aurais dû quitter le pays la veille, et non le 2 avril. On me permet toutefois de passer. Dans le hall d’attente, je fais quelques derniers appels. Au dernier check point, la dame remarque un surpoids, menace de me pénaliser en pesant le sac à dos… se tait lorsque 20000 s’envolent entre ses mains. J’ai très mauvaise conscience. Me voilà évoluant comme un corrupteur dans un univers où on survit par la corruption! Sans recourir à cet ignoble rite impossible de passer. Nzela mokuse ou shortcut. 

Quatre heures plus tard, j’arrive à Bole Airport, Éthiopie. Voilà un aéroport digne de ce nom! Les services sont offerts avec professionnalisme, compétence et élégance, sans discrimination. Je passe tous les check points. Les agents d’Ethiopian offrent leur assistance professionnelle et courtoise, sans rien attendre en retour. Débarquement à 20h10. Je présente mon Hôtel Voucher. Un bus m’embarque à 20h45 pour Skylight Hôtel où j’arrive à 20h55. Aucun retard dans l’organisation. Aucune tracasserie. Je reçois ma clé électronique, dépose mes bagages à main au 7eme étage de l’impose hôtel, descends pour quelques précisions, m’installe tranquillement sur une chaise-repos, appelle Barbados, prends une douche chaude, descends de nouveau au rez-de-chaussée pour un somptueux repas. Je dois faire attention avec le sucre. 

Le matin du 3 avril, un wake up call me rappelle que mon vol pour Londres étant à 10h45, je dois prendre la navette de 8h - 8h30. Je prends rapidement douche, boucle mes sacs, descends déjeuner. M’embarque dans le bus, et me voilà de nouveau à Bole. Trois check points. Sécurité oblige. Je me sens vraiment à l’aise. Même lorsqu’on me demande d’attendre mon passeport pour des raisons de vérification, je demeure serein, n’ayant rien à me reprocher ou ne doutant de rien. Autant j’étais frustré à N’djili dans mon pays de naissance, autant je suis traité avec respect et considération à Bole. Aucun sou ne s’est envolé à Bole. Comme quoi, entre les deux aéroports, c’est le jour et la nuit. Pouvez-vous imaginer qu’il n’y a aucun hôtel dans les alentours de N’djili? Nous sommes vraiment un pays des musiciens, des pasteurs, des frimeurs et frappeurs. Incapables de bâtir une flotte aérienne propre ni un aéroport à notre service! Et si le MP Kenyan avait raison? J’ai dit.

London Staines/Heathrow, 4 avril 2023.


1 avr. 2023

Notre police

J’ai eu le malheur d’être pris en délit imaginaire par les flics de la police routière, prétextant une erreur de clignotant que j’aurais oublié de mettre alors que l’allais tout droit. "Refus d’obtempérer aux injonctions", a prétendu la policière accusatrice devant son capitaine lui aussi voleur que sa collègue. 100 $ qu’ils exigeaient, interrompant longuement mon chemin. Menteurs et criminels, leur ai-je crié à la face. Impitoyables, ils sont montés dans la voiture pour une soit-disant causerie. Tout tournait autour de l’argent… que j’ai négocié. Une clique de malfrats qu’ils sont ces policiers. Notre policier est agent de l’ordre la journée, kuluna la nuit. Le chemin est douteux, tordu et irresponsable. 

Poisson d’avril

J’ai vécu le poisson d’avril sans le vivre. Je suis sorti pour échanger des dollars mais j’ai oublié les fc à la maison. 

J’en connais un à qui le mensonge colle à la peau. Il ment surtout quand il donne l’impression d’être sérieux. C’est plus fort que lui car il ne peut jamais perdre la face. Quand il dit la vérité il ment. On ne sait jamais quand il dit la vérité ni quand il ment tellement tout est mensonge chez lui. Vendeur de rêves et d’exploits extraordinaire, il est à la mégalomanie et paranoïaque. Ce qui en fait un monstre du mensonge. Quand bien même vous ne croyez aucun mot de ce qu’il vous dit, il continue imperturbablement  sur son chemin de rêves et mensonges. Chez lui le poisson d’avril est une réalité quotidienne… pas besoin de célébrer ce jour. 

Comme aurait dit Bay: « Papa, je mens ». Non je dis la vérité.


Dernier jour à Kin

Je viens d’effectuer un voyage de quatre semaines en RDC. J’ai constaté une chose. Tout le monde reste chez soi sauf ceux que j’appelle exprès. Il y a aussi quelques-uns fidèles parmi les plus fidèles dont l’amour est indéfectible. D’autres, la plupart se terrent chez eux. Il me revient d’aller vers eux. Et ceux qui viennent mais que je n’invite pas, viennent souvent pour quelque intérêt avoué. Je remercie de tout cœur ces personnes qui me côtoient sans rien attendre de retour. Mon élan de générosité est aussi freiné dès que je me rends compte que quelqu’un ne voit en moi qu’un pourvoyeur de dons ou d’argent. Il y en a d’ailleurs beaucoup dans cette catégorie. 

J’ai raté de voir un être cher à cause de l’intrusion d’une telle personne dans mon programme. Une personne sans respect des protocoles élémentaires de politesse. Une personne qui s’est accrochée à moi jusqu’à m’empêcher de parler librement avec mes hôtes. Mal polie comme on dit. Cela confirme ce que je m’efforce à écrire dans ce blog. L’intérêt est souvent au centre de certaines relations. Un quidam entend mon nom à la radio de Kenge qu’il s’empresse de venir réclamer ses dividendes méritées ou imaginées. Un étudiant s’empresse de travail avec moi parce que je ne réclame pas de frais de supervision. Et beaucoup ont disparu et se gênent de me revoir. Tout cela se voit, se vit et se vivra encore.

Je devrai changer mon comportement. Il y en a même un qui n’a jamais osé me visiter mais qui attend comme mon maître que je me déplace vers lui. Là alors, c’est fini. Par contre, il y en a qui ne me voit plus parce qu’ils n’ont plus besoin de moi. Ils sont devenus mes égaux, suffisants et nantis par leur pouvoir actuel d’achat alors même qu’hier ils étaient incapables d’effectuer un pas sans mon concours spirituel ou matériel. Je l’ai appris, je l’apprends encore. Mais je tiens à rester moi-même. Cette capacité demeure ma force intérieure. Je n’attends rien de personne pour avoir vécu tout ce que j’ai vécu. Cette liberté que j’ai acquise au fil de la vie constitue le socle de ma force. Comme disait l’enfant d’Ulm: « Je ne peux rien faire contre ma conscience » (Albert Einstein). J’intériorise tout ce que je fais. 

Au revoir tout le monde. Un intermède de 14 heures m’attends à Addis Ababa. inch’Allah!