Je viens d’effectuer un voyage de quatre semaines en RDC. J’ai constaté une chose. Tout le monde reste chez soi sauf ceux que j’appelle exprès. Il y a aussi quelques-uns fidèles parmi les plus fidèles dont l’amour est indéfectible. D’autres, la plupart se terrent chez eux. Il me revient d’aller vers eux. Et ceux qui viennent mais que je n’invite pas, viennent souvent pour quelque intérêt avoué. Je remercie de tout cœur ces personnes qui me côtoient sans rien attendre de retour. Mon élan de générosité est aussi freiné dès que je me rends compte que quelqu’un ne voit en moi qu’un pourvoyeur de dons ou d’argent. Il y en a d’ailleurs beaucoup dans cette catégorie.
J’ai raté de voir un être cher à cause de l’intrusion d’une telle personne dans mon programme. Une personne sans respect des protocoles élémentaires de politesse. Une personne qui s’est accrochée à moi jusqu’à m’empêcher de parler librement avec mes hôtes. Mal polie comme on dit. Cela confirme ce que je m’efforce à écrire dans ce blog. L’intérêt est souvent au centre de certaines relations. Un quidam entend mon nom à la radio de Kenge qu’il s’empresse de venir réclamer ses dividendes méritées ou imaginées. Un étudiant s’empresse de travail avec moi parce que je ne réclame pas de frais de supervision. Et beaucoup ont disparu et se gênent de me revoir. Tout cela se voit, se vit et se vivra encore.
Je devrai changer mon comportement. Il y en a même un qui n’a jamais osé me visiter mais qui attend comme mon maître que je me déplace vers lui. Là alors, c’est fini. Par contre, il y en a qui ne me voit plus parce qu’ils n’ont plus besoin de moi. Ils sont devenus mes égaux, suffisants et nantis par leur pouvoir actuel d’achat alors même qu’hier ils étaient incapables d’effectuer un pas sans mon concours spirituel ou matériel. Je l’ai appris, je l’apprends encore. Mais je tiens à rester moi-même. Cette capacité demeure ma force intérieure. Je n’attends rien de personne pour avoir vécu tout ce que j’ai vécu. Cette liberté que j’ai acquise au fil de la vie constitue le socle de ma force. Comme disait l’enfant d’Ulm: « Je ne peux rien faire contre ma conscience » (Albert Einstein). J’intériorise tout ce que je fais.
Au revoir tout le monde. Un intermède de 14 heures m’attends à Addis Ababa. inch’Allah!
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