Difficile à comprendre

Politica Politica Mani pulite! Il est des choses diificiles à comprendre en RDC. Les élections ont produit des individus qui ont obtenu tous les postes comme si le pays manquait d'autres personnes compétentes. Mme Fifi Masuka est sortie député provincial, député national, sénatrice et gouverneur de province. Elle va sans aucun doute faire valider ses suppléants issus de sa famille biologique et/ou politique. La famille Bahati compte aussi autant d'élus: femme, fils et fille élus ici et là. Si on considère les salaires faramineux octroyés sur papier aux députés, sénateurs et gouverneurs, Mme Masuka et suppléants tout comme les Bahati totaliseraient en toute légalité un pactole mensuel de plus 100 000 USD. Cela dans un pays où des gens vivent avec moins de 1 USD par jour. Parlez-moi de justice sociale. Le système politique crée la pauvreté et l’indigence. On a vu des listes de candidatures avec les propres enfants du candidat principal comme suppléants comme si la politique était une manne familiale. Difficile à comprendre. Il paraît que la loi permet cela.  

Que dire dans de telles circonstances de l’image de l’homme politique congolais? Elle me paraît piètre, égoïste, immorale. Je pèse mes mots. Il donne l’impression de ne rouler que pour l’argent, le luxe et la jouissance matérielle. Issu de la corruption la plus abjecte, il ne soucie pas du pays, mais de lui-même et des siens. Des familles entières occupent certains départements ministériels. Népotisme, tribalisme et favoritisme fonctionnent à plein régime. Nos hommes politiques détournent en toute impunité le denier public tout comme l’argent des projets de construction d’hôpitaux et d’écoles; l’argent alloué à l’électrification comme au forage ou abduction d’eau. Sans parler des ponts, des routes où d’autres services communs. Ces malfrats connus et parfois dévoilés comme des pilleurs trônent aux commandes du pays et de ses institutions, sans que personne ne dise mot. Le pouvoir leur appartient, c’est leur tour de régner et voler, attendez le vôtre, vous dira-t-on.  La classe politique brille dans l’incompétence, la gabegie, l’insouciance du bien commun. Certains ministres et gouverneurs ne font pas de différence entre leur poche et les recettes publiques. Et pourtant ils sont là, sereins et jouissant de leurs acquis financiers et immobiliers. Lamborghini, porsche, benthleys, hummers et limousines forment leur charroi automobile de luxe sans parler des piscines et salons Louis XVI qui couronnent leur statut de nouveau riche.  Le pays est saigné à blanc par ses propres autorités prédatrices comme écrit le "Forum des As: L'Assemblée nationale sous Mboso a dépensé 90,2 millions USD pour l'acquisition de 26 bus" (https://www.radiookapi.net/2024/05/10/actualite/revue-de-presse/forum-des-lassemblee-nationale-sous-mboso-depense-902-millions).

Difficile à comprendre ! Le pays ne possède ni de compagnie aérienne compétitive, ni de banques ni d’infrastructures congolaises. Chinois, Libanais, Indiens, Israéliens, Européens, Kenyans gèrent tous les moyens de production et services au Congo. À Bibwa, les Indiens occupent tous les espaces le long du Boulevard Lumumba. Où sont les entrepreneurs congolais? Où sont les entreprises des Congolais? Les Congolais qui ont l’argent préfèrent investir ailleurs lorsqu’ils ne font pas la sous-traitance en faveur des étrangers contre des espèces trébuchantes. C’est triste. Nous voilà recolonisés de connivence avec nos propres compatriotes. La guerre de l’Est n’est pas la seule menace, mais nos politiques avides de pouvoir et d’argent qui vendent le pays aux étrangers. Des scandales éclatent par ci par là sans que des mesures de rétorsions soient prises. Difficile à comprendre. J’arrête là. Il est 3h43.