7 août 2012

La cathédrale de Kenge






Quiconque visite cette cathédrale qui ne l'est que de nom en vient à s'interroger profondément sur le sens de la foi, du témoignage et de l'apostolat des hommes de Dieu. J'ai versé des larmes lorsque j'ai vu l'état d'abandon dans lequel se trouve cette construction dont j'avais suivi l'élaboration laborieuse - à la conception - et pour laquelle j'avais organisé les premières livraisons de sable. Ca fait mal au coeur d'assister impuissant et muselé à une telle destruction programmée et voulue dans l'unique intention de nuire. Laissez-moi rapporter ce que j'ai entendu au sujet de cette condamnation au pilori ou à l'anathème de cette maison de Dieu.
La cathédrale de Kenge constitue en elle-même une énigme qui démontre l'étroitesse de vision des acteurs de l'évangélisation au diocèse de Kenge. Construite à coût de millions par Mgr Dieudonné M'Sanda, dont le corps repose dans le coin droit de l'entrée, l'église a été déclassée ou mise hors d'usage par son suivant qui a tenu à marquer sa différence. Une église inaugurée au départ de l'ancien, mais abandonnée aux oubliettes par le nouveau. Comme quoi la rivalité et la haine des humains sont aveugles, capables de remettre en question la mission pour laquelle on a été ordonné épiscope! Les chrétiens voient tout cela, ils ne sont pas dupes. On céderait vite, au vu de ce qui se voit dans ce diocèse dont le leadership est entièrement détenu par les Yansi, qu'on détruit sciemment cette église puisqu'elle est située au centre et non pas au nord. C'est devenu le repaire des hibous, des chauves-souris, des insectes, des cancrelats. Sans lumière ni conditions minimales de salubrité, il n'est pas du tout sain de célébrer la messe dans ce bâtiment. Certains vont jusqu'à dire que s'il n'y avait pas cette cathédrale, le siège du diocèse aurait été déplacé à Bandundu. La propédeutique l'est déjà. Le principe de la fondation de ce diocèse soutenu jadis par les missionnaires jésuites, scheutistes et verbites, ne vaut plus. Il paraît que c'est un "cadeau empoisonné". D'où le sabotage, le cynisme, l'abandon du temple de Dieu dans un état délabré. La couche de peinture qu'on y voit a été l'oeuvre du Gouverneur de la province de Bandundu, apitoyé et scandalisé par la ruine inconsciente dont cette cathédrale est volontairement l'objet. Kenge mawa mingi! Qu'avons-nous encore besoin d'autres scandales!
La division du diocèse de Kenge, c'est une réalité. Et la cathédrale en est le symbole visible. Parlez aux prêtres de ce diocèse, lisez ce qu'ils écrivent sur le net, vous apprendrez tout ce qu'on ne cache plus. J'ai dit.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire