19 août 2012; Hier soir, Fresh Milk d'Annalee Davis a projeté, en collaboration avec l'Alliance Française, un documentaire intitulé "Culture of Résistance" de Iara Lee.
"As a celebration of cultural diversity, Cultures of Resistance was filmed in 16 languages: Arabic, Burmese, Dari, English, Farsi, French, Hebrew, Kayapó, Kinyarwanda, Kirundi, Korean, Portuguese, Sinhalese, Spanish, Vietnamese, and Xhosa. 25 countries are featured in the documentary: Afghanistan, Argentina, Brazil, Burma, Colombia, Congo (DRC), Greece, Guatemala, Honduras, Iran, Iraq, Israel, Lebanon, Liberia, Mali, Mexico, Nigeria, Occupied Palestine, Rwanda, Sierra Leone, Sri Lanka, Syria, Uganda, USA, and Vietnam." (Source: www.cultureofresistance.org)
A part des choses déjà connues, j'ai été surpris par l'existence d'une résistance en Iran, une résistance dont on ne parle jamais hors de ce pays. Eh oui, il y a même des rapeurs qui diffusent leurs messages à travers la musique. Printemps arabe, intifada, révolution verte, ghetto, rap, reggae, négritude, boer, marxisme, grève, marche pacifique, danse, cinéma, dénonciation verbale ou écrite, graffiti, peintures, chants, poèmes chantés ou parlés, marche de colère, ville morte, etc.sont autant de mouvements de résistance. Elle n'est pas à confondre avec l'opposition politique ni avec la paix, des termes déjà chargées de connotations spécifiques.
J'en ai tiré la conviction qu'on ne peut pas étouffer la résistance d'un peuple, quels que soient les moyens mis en oeuvre pour la museler, la persécuter et la mettre hors d'état de nuire. Chaque peuple choisit ses voies de solution: il y en a qui prennent les armes, d'autres qui optent pour la non-violence. Violente ou non-violente, explicite ou implicite, voilée, dévoilée ou masquée, la résistance répond à un besoin intrinsèque de l'homme de défendre son intégrité dans le plein sens du terme.
La résistance est une culture, une arme contre l'oppression et l'exploitation, un processus de maturation. Les politiques ne sont pas forcément indépendants, peut-être jamais souverains; ils sont au service de "pouvoirs" souterrains qui les guident et les manipulent selon leurs intérêts. Les multinationales sont plus puissantes que n'importe quel état au monde: elles dictent la marche du monde. Par la Banque Mondiale, le Fond Monétaire International, par les structures de l'ONU, elles s'assurent un pouvoir illimité sur le monde.
Presque à chaque détour pointe l'image de l'impérialisme américain et occidental, véritable machine à assurer l'ordre économique et politique mondial. Et souvent, c'est même une question de principes fondamentaux qu'on défend. Je comprends pourquoi les Chinois digèrent très mal l'ingérence occidentale dans leurs affaires intérieures. Sont-ils meilleurs que leurs pendants américains? Je ne crois pas.
Face à l'injustice qui sévit dans le monde, il faut AGIR avec sa plume, son génie, sa musique, son art, son fusil. Face à l'esclavage, à l'humiliation et à l'exploitation, il faut éviter de s'en faire les complices inactifs. Tous les moyens, pacifiques ou violents, concourent à combattre le mal à la racine. Face au bourreau et au despote, il faut savoir dire NON. C'est à la fois un acte de courage et de dignité.
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