Il y a quelques jours, le monde a été ému par la tragédie aérienne survenue dans les Alpes françaises. Chaque jour qui suit recèle des révélations surprenantes. L'émotion s'est transformée en colère et en interrogations lorsque les enquêtes policières ont révélé la possibilité d'un suicide de la part du copilote qui aurait refusé de rouvrir le cockpit au pilote. Que cet accident qui a coûté la vie à 150 personnes soit l'effet d'un acte délibéré d'un malade dépasse tout entendement. Plusieurs idées me traversent la tête en ce moment.
1. Nous ne savons jamais combien l'environnement dans lesquel nous vivons est imprévisiblement dangereux. On côtoie des criminels et monstres sans le savoir. Les plus dangereux ne sont pas forcement affichés dans les valves des mairies et des palais de justice, mais ceux ou celles dont le comportement est des plus normaux. J'ai toujours soutenu que le temps change l'homme, que l'homme change avec le temps. Ses intérêts évoluent selon la cadence du temps et des circonstances de la vie. La tragédie la plus évidente à ce sujet est le divorce. Deux êtres qui se sont voués l'amour à vie en viennent un jour à se détester comme les plus crapuleux des ennemis. Oui la métamorphose, Kafka nous en déjà livré des formes cachées.
2. L'inconnu réserve des surprises inattendues. Comme dans les tournures des oracles de Delphes, le présage ne fournit jamais la mesure exacte de la catastrophe. Comme un radar, on voit sa présence lorsqu'il se déclenche; sauf si on a un bon GPS. Un saint peut cacher un diable dans son coeur. Andreas Lubitz, qui dans sa famille et son entourage aurait cru qu'il commettrait un tel suicide, un tel meurtre? Je ne l'accuse pas tant que la justice n'a pas encore confirmé ses conclusions. Saint dans son milieu familial, mais déséquilibré mental chez son psy. Oui, secret médical. Le psy n'aurait-il pas dû prévenir son employeur au vu des symptômes qu'il a remarqués? On n'est pas dans la jungle d'Afrique où un tel raisonnement traduit ma primitivité. L'Europe, c'est le continent de l'état de droit. Suivons donc le droit! Pas mon domaine. Je m'arrête là. La responsabilité revient à Germanwings, à Lufthansa et qui sait... au système.
3. Je suis très solidaire de tous ceux et de toutes celles qui, impuissamment, ont subi cette horrible tragédie. Je suis horrifié par la folie d'un malade mental qui a délibérément tué quelque 150 innocentes personnes. Je pense particulièrement à ces jeunes écoliers en échange qui rêvaient d'impressionner leurs parents et amis sur la culture catalane, sur leurs récentes découvertes et expériences, ou qui étaient simplement heureux de retourner chez eux après ce séjour en Espagne. Que des coeurs meurtris, des rêves interrompus, des ambitions écrasées par l'absurdité humaine, par l'irresponsabilité d'un homme soigné aux antidépresseurs. Erreur humaine oui, peut-on en parler lorsque le patient cache sa maladie! A plusieurs niveaux. Mais on ne peut pas tout prévoir. Vrai! Mais là, une erreur technique cause des morts. Il faut repenser tout le système. Paix à leurs âmes!
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