Depuis le vendredi passé, 20 mars 2015, a lieu à Cave Hill ce qu'on appelle le Humanities Festival. C'est un ensemble d'activités culturelles initiées par la faculté des lettres qui célèbrent l'humanité pendant une semaine. Cette année notre festival de théâtre des langues modernes a eu lieu dans ce cadre. Quelque 25 collègues et étudiants sont arrivés des campus de Mona et de Saint Augustin pour ce festival ici à Cave Hill. Les étudiants ont eu à présenter des pièces de théâtre en français, espagnol, portugais et chinois. De très belles performances en général malgré une bonne marge d'erreurs humaines propres à ces genres d'activités.
C'était l'occasion de revoir, rencontrer des collègues et des étudiants des autres campus. Les étudiants ont eu à se connaître, à échanger, à travailler en équipe et dans un esprit d'équipe. Bref une expérience très enrichissante aussi bien pour les étudiants que pour leurs enseignants. En appelant à une collaboration à plusieurs niveaux, ce festival a vraiment montré l'unité fondamentale dans l'esprit caribéen selon lequel cette université des West Indies a été créée. J'ai aimé toutes les pièces et ai surtout admiré les qualités de créativité des acteurs/actrices et de leurs metteurs en scène. Je peux affirmer sans risque de me tromper que tout en n'étant pas des professionnels du théâtre, nous savons quand même résoudre des problèmes liés à ce difficile exercice en utilisant l'inventivité des étudiants, en créant de l'original et en interprétant sur scène des textes autrement indigestes.
J'ai été impressionné par la pièce présentée par nos étudiants de chinois. Imaginez que l'ambassadrice de Chine à la Barbade, Mme Wang Ke, comprenait la pièce, admirative de la diction de nos acteurs et actrices. Je ne pouvais qu'être fier d'une telle prouesse. Notre collègue Xu Bo a fait un travail admirable. J'ai beaucoup aimé la mise en scène et le décor de cette pièce qui représentait la Chine rurale d'autrefois.
C'est depuis 2002 que je prends une part active à ces festivals annuels. J'ai même composé près de cinq pièces de théâtre pour nos étudiants de français. C'est pour résoudre la question du nombre. Mes pièces sont spécialement écrites pour cinq acteurs ou actrices, le nombre maximal requis par campus visiteur. Je fais jouer mes pièces lorsque Cave Hill voyage. Les lecteurs se souviendront sans doute de La danseuse du ventre et du Sapeur autrefois joués à St Augustin et à Mona, pour lesquels j'ai livré des comptes-rendus sur ce blog. J'ai ainsi développé une passion pour le théâtre au point de devenir un metteur en scène et un écrivain dramaturge. C'était ainsi que j'ai usé de ma position de chef de département pour remettre Cave Hill au festival car nous étions absents du festival en 2012 et 2013. Motif: restriction financière. J'en ai fait un point d'honneur, que nous serons de la partie tant que je dirigerai le département des langues modernes.
A cette quinzième édition du festival, nous avons honoré la présence parmi les spectateurs de nos anciennes collègues, Dr Bernadette Farquhar et Mme Amparo McWatt, lesquelles avaient initié et soutenu cette louable aventure. L'idée du départ venait d'un coopérant français Romuald Prouteau. La tradition continue donc. Les certificats de participation aux actrices et acteurs étaient accompagnés d'un exemplaire du collectif Hispanic and Francophones Studies - Contemporary Perspectives que nous avions édité avec Victor Simpson. Cela tombait bien car c'est les actes du colloque intercampus des langues modernes organisé à Cave Hill en 2002. Un autre signe de collaboration académique entre nos trois campus.
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