30 août 2018

Reprise de l'année académique à Cave Hill

Il faut avouer que s'il est une cérémonie à Cave Hill dont je retiens les premiers souvenirs, c'est bien la cérémonie d'immatriculation. Dès ma première année, j'ai été attiré, voire convaincu par mon doyen d'alors, Alan Cobley, de participer à ces genres d'activités ou de fonctions comme on dit ici. Une cérémonie grandiose digne de figurer au menu de grandes fêtes mondaines. Au fond de moi je n'aime pas ces éclats d'apparats. Comme je le disais à ma muse consultée pour savoir si c'était bien d'y aller ou pas, ce genre de procession me rappelle ma première vie, que j'ai reniée et dont pourtant je porte encore les séquelles. Les cours commencent le 3 septembre, en principe.

28 août 2018

Une semaine à Bim

Depuis une semaine ou presque je suis de retour à Bim. C'est un retour de solitaire, je rentre dans ma vie, la vraie, celle où l'on est seul quoique l'on soit entouré. Les miens sont proches de moi, toujours dans mon coeur. Par contre c'est plutôt ma muse qui me fréquente le plus. Elle m'inspire la sagesse à prendre pour les jours à venir. Là elle est imbattable, me prodiguant les conseils adéquats pour ma vie et ma profession. Elle est ma complice et mon inspiratrice; je lui parle tous les jours et à chaque instant. Elle me porte avec elle, partout où elle va. Tant mieux pour la compagnie.
Arrivé mercredi 22.8, j'ai essayé de mettre de l'ordre aussi bien dans la maison, dans l'appartement que dans la cour. Beaucoup de travail manuel qui m'a fatigué, mais dont je suis satisfait au vu du résultat. L'espace devient de plus en plus viable. Dans trois jours, nous aurons une voisine qui occupera l'appartenant attenant à la maison que nous habitons. Seulement elle a des exigences qui nécessitent des coûts d'un certain niveau. Il nous faut achever l'installation électrique, fixer les barres de rideaux, installer des miroirs, signer le contrat de bail. En plus installer le gaz électrique pour sa cuisinière. Des dépenses à n'en pas finir, mais c'est le prix à payer pour ce genre de bail. Soit. Il ne faut pas réchigner ni se résigner mais être fair play. Tout cela en l'absence de l'ingénieure maison, l'initiatrice de tout ce qui touche la maison.
Un passage rapide à l'université m'a mis au parfum de toutes les coulisses et de tous les événements ou mouvements de personnes intervenus en mon absence. Salutations cordiales ou protocolaires ! Mises aux points pour ceci et cela. Un coup de fil me réveille. Je dois aller à l'ancienne propriété voir où en sont les travaux. Surtout voir si la locataire s'acquitte de son devoir de maintenir la pelouse et d'apprécier l'état de l'environnement. C'est réussi. Il ya eu des travux. J'en profite pour cueillir des avocats et des citrons de mon verger. Elle est sud-africaine, originaire du Lesotho. Elle dit que nous sommes sa seule famille ici à Barbados. Ce qui est un motif de fiereté. 
Le vendredi soir, je suis invité à la fête du poisson à Oistins. Je renoue avec mes bains à la mer. Je choisis Brownes Beach où je retrouve les habituels mais dans une ambiance de vacances touristiques. De là je me rends directement à Oistins. Les collègues ont mis le bouchée double, mais je n'y reste que le temps d'ingurgiter quelque choses, préférant leur laissant le champ libre. Et comme cuisiner est devenu un fardeau pour moi, j'en profite pour ramener à la maison quelques précieuses denrées qui me serviront le jour suivant. 
Le samedi se passe plutôt dans la méditation. Je suis invité à aller dimanche à l'inauguration de la noiuvelle maison du couple Matu-Matthew Cave. Une belle rencontre d'Africains. Les compatriotes sont là. On boit, on mange, on fete l'anniversaire Mokonzi Mamingi. Tout est bien qui finit bien. Je reviens pour travailler dans la cour car je souhaiterais que notre locataire habite un espace sain, propre et en ordre, C'est pas encore fini, mais c'est deja viable.
Hier 10 heures, retour aux rendez-vous quotidiens: meeting, conseil, etc. Aujourd'hui, guide des apprenants nouveaux et anciens, J'y vais.





25 août 2018

Un coucou à Erno

Il s'appelle Erno Schlindwein. Il est prêtre. Il est brésilien et habite le Brésil depuis presque toujours. Il est mon ami, mais on ne s'est plus vus depuis des années. Il vit encore. Il a occupé ou occupe sont proches. A certains moments, j'entends encore sa voix de petit-fils d'ascendants allemands maltraiter la langue de ses aïeux. Pourtant son patois d'origine était allemand. Sûrement de la partie d'où vient mon collègue actuel Marco Schaummlöffel. Aujourd'hui ma pensée va vers lui. En fait, je me suis re-souvenu d'une discussion que nous avions tenue jadis à Staufen. Il défendait l'idée d'une église inculturée, mais bien fondée dans les traditions locales. A ce titre il s'intéressait au rite congolais de la messe. Du bon vieux temps. Je sais qu'il vit. Alors un mot direct: "Von wo Du bist, Erno, lass mal von Dir hören. Mach's gut gell!"

21 août 2018

Un séïsme a frappé la Caraïbe

21 août 2018. Selon les témoignages de deux personnes jointes sur les réseaux sociaux, un tremblement de terre a secoué la Barbade et Trinidad cette nuit. RFI rapporte en même temps que l'épicentre de ce séïsme se situe non loin de Caracas au Venezuela. Merci à Natassja et à Gill de m'avoir informé presqu'en live.

19 août 2018

Heute hätte sie 113 Jahre gefeiert

20 August 2018. Vor 113 Jahren wurde in Langnach, Deutschland, Frau Resie Weingartner geboren. Das Ort liegt an der Grenze zwischen Deutschland und Österreich. Lange Jahre habe ich sie als Frau Huber genannt: das war der Name den sie mir gegeben hatte bevor ich entdeckte, dass ihr wirklicher Name Weignärtner war. Freunde die damals von Kenge nach München kamen, sind damals zu ihr gefahren, und haben den Namen Huber an der Tür noxht gefunden. Schon im 1980 hatte ich mich diese Frage gestellt. Warum so? Ich weiss es nicht, ich bin überfragt. Die Hauptsache ist dass ich sie bis heute für meine zweite Mutter halte. Seit dem Anfang meiner Theologischen Studien in Rom bis zum Ende ihres Lebens war die Resie eine wesentliche Person für mich. Sehr gern bin ich nach München gefahren. Über 35 mal. Gern ist sie zu mir gekommen, besonders als ich in Freiburg Französische Literaturwissemachaft studierte. Ich hatte meine Doktorarbeit nie gemacht, wenn sie mich nicht unterstützt hatte. Sie hatte mir alles gegeben. Andere Personen u.a. R Thomas, T. Schmitt, P. Quaerezza, usw., waren auch sehr behilflich. Der allererste Sprung kam von ihr. Lass sie in Friedem ruhen! Gepriesen sei der Herr Gott dafür.    

17 août 2018

Aretha Frankly. A life of dedication.

Aretha Louise Franklin  (March 25, 1942-August 16, 2018). What a great artist! What a gifted musician and singer the entire world has lost. Let us pay tribute to a Lady we all Black have to be proud of. We will never forget you Aretha. Rest in peace!

Calomnies, médisances, mensonges

Un plaidoyer pro domo? Peut-être mais qu'importe.
Pourquoi ment-on? Pourquoi imagine-t-on des choses abominables sur les autres alors que soi-même on n'est pas propre? En littéraire avisé, je me pose cette question depuis des années, peut-être même depuis mon enfance. J'y ai sans aucun doute recouru moi aussi. Les miens le savent. Mes amis, les vrais, savent que je préfère me taire plutôt que de mentir. Des falsifications de la vérité, espionnages, calomnies et médisances à vous causer d'interminables insomnies!
Sorti de l'état clérical, je vis ma vie sans avoir à rendre des comptes à personne. Je connais le monde des prêtres pour y avoir vécu une vingtaine d'années; et de par les positions que j'ai occupées, j'en connais les coulisses et les pratiques souterraines. Sans autres prétentions! J'y compte encore beaucoup d'amis, de "confrères" mais aussi apparemment de personnes qui m'en veulent à mourir. Mais j'en ai cure tant qu'elles ne prennent le courage de me le dire en face. Ames pondeuses de mensonges, celles-ci sont prêtes à inventer des histoires insensées qu'elles laissent passer pour paroles de la Bible. Je proteste vivement contre ces poissons en eaux troublex. Intelligenti pauca! Qu'elles arrêtent là leurs soupçons enfantins, leurs commentaires indécents, leurs supputations qui montrent qu'elles ne se préoccupent que de détruire la vie et la réputation des autres. Qu'elles mûrissent, s'occupent de leurs oignons plutôt que de déstabiliser les autres dans leur foi et leur espérance. Plutôt que de dédier leur précieux temps à ficeler impostures et mensonges, elles ont intérêt à faire preuve de maturité, de sagesse, de courage et d'esprit de discernement. Plutôt que de s'occuper des autres, elles n'ont qu'à améliorer leur propre vie et à se conformer fidèlement aux règles de leur état civil.
Pourquoi ment-on si ce n'est pas faire mal, alors très mal? Pourquoi ment-on si ce n'est pour tirer avantage d'une situation? Pour créer la zizanie, le désordre, la confusion. Pour se débarrasser d'un être encombrant en le faisant éliminer physiquement. Pour voler, détourner des fonds, tuer, gagner au loto, acquérir des millions des dollars. Pour endosser un prestige venu de nulle part ou se construire des châteaux en Espagne. Pour couvrir ses propres crimes et accuser les autres d'opprobres, d'ignominies, de hontes. Pour que le monde se soumette à ses désirs et élucubrations. Pour se forger une conscience d'honnête homme ou femme alors que l'on est pire que la peste. Pour s'accorder des galons supplémentaires. Pour cacher sa langue de vipère dans les viscères d'un foetus. Pour paraître "Petit frère ou petite sœur de Jésus" alors que l'on est l'excrément indécrottable d'un sous-vêtement longtemps tenu encrassé. Ou même comme j'ai entendu le caca qui sort des robinets à la place de l'eau dans certaines villes d'Afrique. Porca miseria! J'ajouterais n'importe quoi car je suis très fâché. Au lieu de vous en prendre aux miens, messieurs les jurés, ayez le courage de me relater en face à moi-même le récit que, par votre hideuse haine, votre jalousie et votre envie de nuire, vous avez tissé de ma vie. "Qui se sent morveux, qu'il se mouche", avais-je jadis appris jeune de l'abbé Oscar Makolo.

16 août 2018

Joyeux Anniversaire Donat

Bon anniversaire au Dr Donatien Marie-Chrysostome Mosimi en ce 15 août 2018. Nous, j'entends les Mabana de Barbados, sommes venus à Coulommiers pour célébrer cet événement. Puisse l'Eternel lui accorder grâces et bénédictions en abondance.
Voilà un homme pleinement comblé et heureux! Qu'il en soit ainsi jusqu'au bout de son périple terrestre!
 

14 août 2018

Annonce de colloque: Lilyan Kesteloot


Colloque international en hommage à Lilyan  Kesteloot    
 UCAD, du  15 au 17 janvier 2019


Lilyan Kesteloot, citoyenne belge native du Congo, et africaine dans l’âme, dont le nom est désormais associé à l’aventure historique de la Négritude, a été une personnalité emblématique et une figure de référence des études littéraires africaines dont elle a fait rayonner l’éclat à travers le monde entier. La parution de sa thèse, Les Ecrivains noirs de langue française, naissance d’une littérature (1961), a été le coup d’envoi qui a donné une impulsion  sans précédent aux études littéraires africaines, en leur conférant une assise historique, scientifique et institutionnelle. L’œuvre multiple et pionnière de ce savant  qui est allée de l’avant en franc-tireur et en éclaireur, sans préjugés ni frontières, a traversé notre époque, en la marquant profondément. On en trouve des traces durables dans la critique littéraire, l’anthropologie, l’histoire, la linguistique et les études culturelles. Elle a incarné le besoin d’interdisciplinarité en naviguant,  pour ainsi dire, de discipline à discipline. L’évolution des études littéraires africaines est liée à son nom, à ses travaux, à son sens du travail scientifique et à sa conscience de la dignité des peuples noirs et de leurs cultures. Sa réputation d’impeccable critique littéraire dont la minutie et la sureté des analyses s’alimentent à une mémoire et à une profondeur pour mieux éclairer les intentions profondes des œuvres étudiées, irradie largement la critique littéraire  contemporaine au-delà des murs de l’université africaine et des frontières du continent. Ses travaux  ont été décisifs pour la réception et la compréhension  de poèmes réputés hermétiques de Césaire et de Senghor, en particulier.
Elle a su, par une approche sans aprioris ni spécialisation prématurée, retrouver par l’empathie et au bout d’un patient travail philologique, l’élan créateur des textes.
La capacité à se renouveler de cette enseignante, en ébullition intellectuelle constante, l’emmène par la suite à tourner son regard vers la littérature orale, accomplissant avec ses équipes,  un travail d’envergure de collecte, de transcription, de traduction et d’interprétation. Elle fut l’une des premières à explorer, reconsidérer et valoriser le trésor des traditions orales africaines et elle n’a cessé depuis d’incarner dans sa personne, sa culture, ses objets de recherche, tout ce qui concerne l’Afrique, sa culture, sa littérature. Son aura a pu convaincre et entrainer nombre d’esprits brillants dans son sillage.
Patronne,  au sens étymologique de guide et de modèle, découvreur et protectrice de talents, Lilyan Kesteloot qui a enseigné dans divers établissements (Yaoundé, Bamako, Abidjan, Dakar), et siégé dans de multiples institutions, n’a cessé d’œuvrer pour l’université africaine et son développement.
Femme de conviction, d’action et d’innovation, Lilyan Kesteloot qui savait transmettre sa passion autant que sa rigueur,  a initié des courants de recherche en dehors des modes intellectuelles, et a formé plusieurs générations d’étudiants qui constituent une communauté de spécialistes disséminés à travers le monde, avec le souci de porter  au plus haut le patrimoine patiemment recueilli.
  Avec générosité et désintéressement, elle a été la cheville ouvrière de multiples groupes de travail et  a également accompagné dans la réflexion, nombre de projets scientifiques ou artistiques, soutenu des aventures éditoriales, favorisé la publication de manuscrits, écrit plusieurs préfaces. Passeur infatigable, et créatrice de réseaux essaimés dans  divers continents, elle n’a eu de cesse de faire pénétrer les dernières avancées scientifiques dans les lieux de production du savoir situés de part et d’autres des océans. Son autorité a été universellement reconnue et respectueusement acceptée.      
L’UCAD qui fut un lieu essentiel pour elle, et l’IFAN, dont elle était comme l’âme pendant plusieurs décennies, ont décidé d’organiser un colloque international en hommage à cette « Grande Dame des Lettres africaines, personnalité hors pair qui a défendu avec acharnement et ténacité jusqu’à son dernier souffle, la cause des études littéraires africaines ».
Ce colloque qui entend déployer la dimension pionnière et novatrice attachée à la carrière et à l’œuvre de Lilyian Kesteloot, et témoigner de l’empreinte que laissent ses travaux, voudrait susciter des contributions qui renvoient directement à ses principaux contres d’intérêt, de sorte que s’y réverbèrent l’ampleur et la diversité de ses curiosités et de ses passions.
Il importe, en définitive, et en guise de reconnaissance et de gratitude, de saisir et de faire vivre la flamme d’une œuvre féconde, séminale et subtile, afin de ressaisir la riche multiplicité des portées et des enjeux de ce qu’elle a contribué à faire advenir.
Ce colloque vise à creuser l’œuvre matricielle de Lilyan Kesteloot, pivot à partir duquel ont surgi nombre de  questionnements des études littéraires africaines contemporaines, afin de réaffirmer l’importance des apports et à mieux faire connaître le legs, en revisitant ses recherches, réflexions et interprétations, en approfondissant ses intuitions, et en amplifiant ses sujets d’études.            
Champs de réflexion et axes d’analyse possibles
1.     Etudes africaines : -questions théoriques et méthodologiques.                                   -Savoirs locaux et endogènes et leur place dans la pensée contemporaine.
2.     Etat des lieux de la production théorique et critique sur la littérature africaine.
3.     -Réception critique actuelle des œuvres fondatrices de la littérature négro -africaine écrite.
4.     -Dynamiques actuelles de la création littéraire négro-africaine.
-Productions artistiques et activation de l’espace public au sein des communautés nègres d’Afrique et de la diaspora.
5.     Statut, enjeux et fonctions des genres oraux traditionnels et modalités de leur réinscription dans des productions littéraires et artistiques contemporaines.
6.     Sources orales et historiographie africaine .

Les propositions de communication suivies d’un résumé, nécessairement en lien étroit avec les thématiques de recherche de prédilection de  Lylian Kesteloot seront reçues jusqu’au  31  août 2018 aux adresses mail suivantes :



13.8.78 - 13.8.18: Abbés N'Gob et Singa

13 août 78 - 13 août 2018: Quarante ans de sacerdoce pour les abbés Jean-René Singa et Michel Jr N'Gob. Comme il m'arrive rarement des trous de mémoire, c'est en chemin entre Bruxelles et Strasbourg que parlant à ma muse je me suis rappelé le quarantième anniversaire sacerdotale de nos aînés René et Michel. Félicitations mitigées, mais des félicitations quand même! Persévérez dans la foi, l'espérance et la charité!
La veille a eu lieu à la Cathédrale de Kenge la célébration des trente-cinq ans de sacerdoce de mes congénères et amis, les abbés Modeste Kisambu, Jean-Robert Mifuku, Liévin M'Banga, René Ngambele et Tryphon Ilenda absent. Congratulations les gars! Que le Seigneur continue d'accomplir par vous l'oeuvre qu'il a commencée. J'ai eu écho de l'excellente cérémonie. Une émouvante célébration dont j'ai suivi une partie presqu'en live et ai même réussi à faire quelques photos depuis mon appareil. Je me trouvais comme par hasard en visite chez des amis; et Messenger a fait le reste. Les meilleurs rapports, je les ai reçus la nuit et ce matin. Séra m'en a donné tous les détails. Organisation impeccable, cathédrale pleine à craquer avec des visiteurs venus de partout et surtout de Kinshasa, beuverie et cocktail à gogo, ambiance liturgique et soirée culturelle à vous tirer des tripes les derniers soupirs. Bref une réussite qui se passe de commentaires. Dans la semaine avant, j'ai pu joindre Jean-Robert, "attrapé" en cravate-costume à Zaventem juste avant le décollage, à qui j'ai confié mes vœux à mes amis restés dans le sacerdoce. Appelez cela une simple coïncidence. Auparavant, un élégant échange de messages avec Modeste qui ne manquera pas de m'en parler à son retour du pays. J'ai eu dans la semaine Tryphon en ligne, qui m'a exprimé sa déception de manquer cet événement. C'était fête pour nous tous. La générosité était au rendez-vous. Bien qu'absent, j'étais uni de cœur et d'esprit avec mes confrères amis et collègues que j'aime et admire dans leur persévérance. Ad Majorem Gloriam Dei!
Hier alors que je roulais avec ma société civile sous une pluie terrifiante, guidé par GPS, sur les routes de Belgique, de Luxembourg et de France pour rejoindre Strasbourg à midi, j'ai été comme surpris par ma muse, qui ne me trompe jamais, d'avoir oublié l'importance des 40 ans des abbés N'Gob et Singa. Comme dans un conte des fées, j'ai reçu du premier des photos prise lors d'une rencontre de "Famille Chrétienne"... mon esprit s'est réveillé un peu tard pour que je me reconnecte à l'actualité de l'événement. Ce matin, avant vu abbé Mich en ligne, je lui ai souhaité mes vœux. Je le ferai car je ne l'ai pas encore pas fait pour mon Doyen. Pour la petite histoire, Doyen est resté le pseudonyme de l'abbé Singa que Faustin et moi lui avions assigné en septembre 78, nous référant au fait qu'il était longtemps le doyen des grands séminaristes de Kenge. Les archives peuvent parler. Félicitations mitigées ai-je dit, mais sincères félicitations. Doyen est suspendu, mais jusqu'à preuve du contraire, il demeure prêtre du diocèse de Kenge. Ce qui est différent de moi qui ai, en bonne et due forme, posé un acte écrit de renonciation conformément au droit canon. Ne me demandez pas quels canons! Je vous les citerai de mémoire si vous insistez. 
Mon intention est simplement de rappeler qu'il y a deux prêtres - René et Michel - qui ont fêté dans la discrétion leurs quarante ans de sacerdoce. Quant à mes congénères co-ordonnés avec moi - Liévin, René, Modeste, Tryphon et Jean-Robert - je les félicite pour leur courage et leur lucidité. Je suis très fier d'eux. Je finirai par une phrase qui s'applique à tous: "Etre prêtre est un défi, j'en sais quelque chose." Proficiat. 

8 août 2018

Happy Birthday Gaby

8.8.18 Happy Birthday Gabrielle! May the Lord bless you abundantly, grant you love and peace, protect you and empower you in your present commitment to serve your people. All the Best.

7 août 2018

7.08.2018

7.08.83 - 7.08.18 soit 35 années de vie sacerdotale pour les abbés Tryphon Ilenda Basila, Liévin M'Banga Kiese, Modeste Kisambu Muteba, Jean-Robert Mifuku Aby Baa Bapa, René Ngambele Nsasay. Ils étaient ordonnés à dix. Quatre sont décédés, tous anciens élèves de la Propaganda Fide: Jean-Pierre Gavuka, Flavien Busina , Benjamin Fala et Faustin-Antoine Mampuya. Hommage à leur mémoire! Paix aux âmes de mes compagnons de lutte. Un a quitté le sacerdoce quoique l'on continue à l'appeler "abbé": c'est Claver Mabana Kahiudi. Comment ne pas évoquer le souvenir de ces braves décédés presque tous dans d'étranges conditions? L'heure est à la prière, à la gratitude, à la reconnaissance de la magnanimité divine.
J'envoie mes félicitations les plus émues à mes braves amis et frères qui ne manqueront pas de penser à moi en ce jour-anniversaire. Je n'ai pas réussi à les joindre en ce jour, mais ma pensée s'est tournée vers eux. Ma muse n'a pas eu droit à notre échange quotidien quoiqu'elle fût présente dans mon cœur. Pendant ces trente-cinq ans, mes collègues ont exercé toutes les charges sacerdotales comme vicaires, curés, aumôniers avec un zèle édifiant. Que le Seigneur les regarde avec amour et leur accorde la force de continuer leur travail dans sa vigne. Que le Seigneur les protège et les confirme dans la foi, l'espérance et la charité pour qu'ils demeurent ses témoins dans le monde.
7.08.2018 depuis Coulommiers, j'ai répondu à une invitation fraternelle de Declerd Midon.à Reuil-Malmaison. Je me suis fait accompagner de ma société civile. De revoir Declerd après tant d'années de séparation m'a ramené à trente années plus tôt. Un après-midi inoubliable, convivial, familial. On a échangé sur tout. On a évoqué des noms proches et lointains. Le père Ben Overgoor bien entendu au menu de la conversation. On a revu Kalonda et ses méandres. On a découvert la proximité de nos pensées et idéaux. On a, on a, on a. Presque dès l'arrivée, Cathy la partenaire de Declerd a trouvé des liens parentaux avec Clavère. Comme le monde est petit, Kebwi fut leur grand-père ou arrière-père maternel. De là à refaire l'arbre généalogique et à retisser les relations enfouies non reconnues.
Nous avons quitté Malmaison autour de 20 heures. Ce soir nous serons à Colombe, dans les mêmes parages. 
Pour en revenir à mes anciens collègues d'ordination, il faut mentionner qu'ils se retrouveront tous ce 12 août 2018 pour une célébration festive à la Cathédrale de Kenge. Je serai uni de cœur avec eux. Félicitations encore une fois à Liévin, Tryphon, René, Jean-Robert et Modeste. Persévérez dans votre engagement au service de l'église et des hommes! Ad multos annos!
      

6 août 2018.

6.08.78 - 6.08.18 40 ans écoulés depuis que je pris la soutane à St Hippolyte, Bandundu Ville. Jour ô combien mémorable et symbolique sur tous les plans. Albert N'Koy, Noël Matonga, Séraphin Kiosi, Alexis Olenga, Faustin Mampuya, et Claver Mabana furent officiellement vêtus de la soutane catholique au cours d'une belle cérémonie. Je lis la première lecture ce dimanche-là. Jour de fête. Côté cour. Il y eut également un côté jardin tout aussi édifiant pour moi. On alla chez les amis. J'accompagnai à la guitare "Comme les rois mages". La guitare appartenait à Mushika Ngondi. On m'apprit qu'il prit part à la cérémonie de remise du Prix Nobel de la Paix à Dr. Martin Luther King Jr. à Stockholm en 1966. Mon oncle paternel, Frédéric Kayolo, se surpassa en organisant en mon honneur une belle soirée à sa maison près du collège. Clavere alors élève à Kivuvu fut de la partie. Voilà pour la petite histoire. Je me souviens de Floribert Kasamba qui à cette soirée s'amusa à effectuer des photos-flash à des enfants attirés et éblouis par les éclairs de l'appareil.
6.08.18, il est 11 heures lorsque nous quittons l'hôtel Ibis de Winterthur. On choisit (?) ou le GPS choisit pour nous qu'on passe par Zürich. Vingt minutes plus tard on parque à l'Urania. On marche sur la Bahnhofstrasse. On fait des photos devant Savoy Hotel. On entre dans Coop pour acquérir quelques Beldam. Etc. On refait la route de trois jours plus tôt mais en sens contraire. Zurich, Olten, Bâle, Mulhouse, Colmar, Nancy... A un moment, alors qu'on se trouvait en Alsace à une dizaine de kilomètres du restauroute de Königsbourg, j'ai somnolé au volant. Mama Mapasa paniquée a crié pour me réveiller en catastrophe. Dieu est grand. Pas de grande vitesse, pas de véhicule en sens opposé ni à côté. J'ai appris la leçon.
On est arrivé sains et saufs à Coulommiers. Il était 20 heures.
 

Un dimanche de repos

5 août 2018. J'apprends de Kenge que des vœux sont émis chez les Salésiennes de la Visitation. "Moyo na mono kembila Mfumu" ou "O Maria nge mama ya Nzambi, beto ke landa nge". Que je change du fond du cœur. Merci ma U!
Repos forcé ou total? Dans la nuit, je suis sortie avec Ibangu acheter de l'eau, j'en ai profité pour acquérir de la bière à moitié prix par rapport à l'hôtel. N'ayant pas de francs suisses, nous avons été obligés de sortir pour une station d'essence. On est éreintés, épuisés, par les kilomètres parcourus en si peu de temps. Grasse matinée pleine de grâces divines au rendez-vous. Un petit déjeuner continental et suisse comme au Jeunotel quoique le buffet soit moins achalandé. Une petite sortie pour récupérer la voiture stationnée dans une zone bleue. Les enfants jouent dans un jardin d'enfants équipé de trampoline, et de balançoires. Ils sont seuls. J'assume que les autres enfants sont dans des églises ou dans leurs maisons à cette heure dominicale. Nous renonçons à descendre à Zürich, soit 20 km.
La visite chez Véro et Shambuyi est aussi conviviale que chez Skola. La seule différence est que nous connaissons tous leurs enfants depuis leur tendre jeunesse. Tous les enfants ont suivi des formations professionnelles et universitaires. Jean-Marc, Moise, David, tous portent des barbes à la Jésus Christ ou à la musulmane. Moïse doit nous quitter pour son service militaire. En Suisse, tout citoyen est soldat, et le service militaire est obligatoire. Ce qui me rappelle Patrick Sutter, un condisciple de Fribourg qui préféra la prison au service militaire et dut présenter ses examens de licence depuis la prison. Eunice, la frêle mignonne de jadis, travaille comme hôtesse de l'air pour Edelweiss. En plus il y a en visite Prisca et sa mère; celles-ci sont hollandaises. Le père absent est le propre frère d'Augustin.
Lorsque je demande à Junior de mettre ses chaussures avant d'aller jouer au park, il me répond devant tout le monde: "Papa, tu as de la chance aujourd'hui. S'il n'y avait pas des gens, je serai parti sans obéir." Tout le monde a ri bien entendu, quoiqu'on dût traduire en allemand ou anglais pour l'autre hôte.
Repas de fête, photos souvenirs pour marquer l'événement. On refait une pose d'il y a vingt ans. Véro y tient. L'émotion est au rendez-vous. Nous sommes désormais reconnectés, nous avons à garder le contact. Un long voyage nous attend le lendemain, vu que nous avons décidé de nous rendre à Coulommiers, Paris. Danke vielmals et tout de bon, comme on dit en Suisse alémanique.

6 août 2018

Souvenirs et retrouvailles de la Suisse

4 août 2018. Le temps court, disent certains de mes potes. Avec raison. Me voilà en Suisse avec ma petite société civile comme aime à la nommer Albert Ngengi. Je mentionne son nom parce qu'au début de ce voyage nous avons prié en utilisant un dizainier qu'il nous a offert lors de notre rencontre fraternelle à Nairobi. Le temps court, et très vite alors. Et le temps est court.
A Lausanne, les choses changent. Et vite. L'abbé Didier Kabutuka qui au début devrait venir nous rencontrer au Jeunotel de Lausanne a eu l'idée géniale de nous inviter à dîner. Rendez-vous était pris pour midi. Il fallait vite faire car nous étions attendus vers 15 heures chez Skola à Berg (Dägerlen) dans le canton de Zürich. Tout est allé très vite. Une rapide visite de Lausanne. Ouchy, Hotel Beau Rivage, Musée Olympique. Vite vite, on fait des photos. Fasciné par le lac Léman et ses poissons, Claver Jr a envie de faire la pêche. Pas question, pas de moyens. Chrystelle préfère admirer un couple musulman qui pose pour la postérité. Midi passe déjà. Il faut absolument courir sur Vevey car Mama Mapasa tient  à revoir Mr Charlie Chaplin à Vevey. On longe le merveilleux lac.
Que des souvenirs! Lausanne, c'est mon ministère des Africains avec l'abbé Claude Ducaroz. C'est Dorigny, la bibliothèque où j'élaborai la grande partie de ma thèse. Pour petite histoire, j'avais récupéré deux chaises du restaurant universitaire abandonnées dans le jardin pour les utiliser à mon appartement. Je les remis trois ans plus tard dès que je finis mes études. Une honnêteté de défi. Lausanne, c'est Rémy, Karl, Gertrude, Manuaku Waku, Evoloko Lay Lay, abbé Louis Mokoli.  Au Beau Rivage, je pris un repas en compagnie de Mme Traudl Schmitt peu de temps avant Feu Président Mobutu n'y élise son domicile pour ses soins en 96. Soit 8 000 000 de Dollars dépensés en un temps record alors qu'il aurait pu habiter sa luxueuse propriété de Savigny.
Vevey, c'est Rose et Faustin Kasongo dont je célébrai avec pompe le mariage. Que dis-je? Clarens plutôt. Une nuit de 93 alors que je revins de Grenoble à minuit, j'arrivai au moment où Faustin sortait de leur appartement tirer sa dernière cigarette. Si je ne l'avais pas trouvé, la porte ne me serait pas ouverte car à ce jour-là ni leur téléphone ni leur sonnerie ne fonctionnaient. Vevey, c'est aussi Nenette Mavambu d'heureuse mémoire. Et enfin, enfin. Les vignobles qui arpentent les montagnes nous sont très familiers. Charlot, il fallait le voir. En plus la fameuse fourchette immense plantée comme un trophée de guerre dans le ventre du Léman. Claver Jr s'en est ému. Il y a quelque quatre années, nous y sommes venus avec les abbés Modeste Kisambu et Ignace Matensi pour un tour en première classe sur le bateau. Aux frais de Modeste bien entendu.
Les enfants étaient fatigués d'entendre cette litanie d'histoires sans intérêt pour eux. Par contre, ils ont aimé les glaces et les gaufres de la Place centrale de Vevey. Je rate de voir mon frère et ami, l'abbé Jef Lukelo parce que je n'ai plus retrouvé ses coordonnées. Qu'il m'en excuse!
Il était 13 heures passées lorsque nous sommes arrivés à Yverdon-Les-Bains. Curieusement, nous étions coupés du monde, nos téléphones étant déconnectés ou inaccessibles. Impossible de communiquer notre retard. On s'est alors dit d'arriver quoi qu'il arrive. On a trouvé l'abbé Didier totalement hors de lui, très inquiet de notre retard et bien sûr soulagé de nous voir. l a accueilli Ibangu et Mukawa comme il se doit. Très beau passage. Cordial, fraternel, convivial avec l'abbé ... du Rwanda et Marie Françoise qui nous a offert des plats délicieux. De là cap sur Zürich.
Nous retrouvons l'axe autoroutier Berne Zürich. Le passage d'Aarau me rappelle Rémy L, un ancien condisciple d'école primaire à Kenge, qui s'est complètement exilé dans les somptueux prés de l'Aar. Il n'a plus jamais foulé le sol congolais depuis une trentaine d'années. Enfin vint Zürich, la traversée est compliquée par d'interminables déviations et détours. Il est presque 20 heures lorsque nous arrivons à Dägerlen.
Les retrouvailles avec Lukras, Skola, Shambuyi et Véro se passent de commentaires. Le coup de l'âge nous frappe tous. Lukras et Skola ont quatre (ou cinq) enfants dont Nathan et ... Chrystelle a retenu les noms. Les enfants de Shambuyi et  Véro ont grandi mais ils sont retournés à Volkestwil, lassés de la longue attente. Il faut remonter à 20 ans. Le temps de Büllach et Zürich. Tous les souvenirs sont évoqués, tous les amis et amies communs sont remis sur la sellette du temps. Ainsi va la vie. Skola et sa famille doivent aller en vacances dans la matinée du dimanche. Une prière est dite pour sceller notre fraternité, remercier l'Eternel pour sa clémente bienveillance. Amen Alleluia!
Nous sommes logés à l'hôtel Ibis de Winterthur. Les amis ont mis le paquet pour nous assurer un séjour agréable. Winterthur pour moi c'est Skola, mais aussi la bibliothètque, une de mieux loties de la Suisse, je ne sais plus pourquoi. Je raconte aux enfants incrédules qu'ils y trouveraient mes livres. "Tu veux dire que tu es fameux?" demande Mukawa. "Non, mais je sais qu'il y a une collection de livres africains parmi lesquels se trouvent mes ouvrages".
Minuit passé, le pasteur Shambuyi Augustin Bodika doit se préparer pour le culte du dimanche. Rendez-vous est pris pour le lendemain soit au culte qu'à la maison familiale Bodika. O oooo The Lord is good ooo. Everything double double ooo.
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3 août 2018

3 août 2018


Strasbourg, il est 10 heures passées lorsque je me présente au guichet d'Avis pour une voiture de location. Passeport, permis de conduire, formalités d'usage, tout est parfait sauf une chose. Ma carte bleue ne passe pas. Opération non autorisée, indique le TEP. Premiers embarras. J'appelle Mama Mapasa qui m'attend à Schiltigheim pout qu'elle présente sa carte, car une seconde tentative s'avère inefficace. Pour quelqu'un qui habite Barbados peu habitué à de telles déconvenues, la rasade semble difficile à avaler. Je propose un paiement en espèces. Négatif. Les instructions sont formelles. L'agent va jusqu'à évoquer une opération frauduleuse éventuelle par des truands. Ce qui ne m'inquiète pas outre-mesure car je sais que mes comptes sont en ordre. Je me connecte à l'Internet et constate que tout est normal. Est-ce ma carte ou est-ce ma banque? Je ne saurais le dire. Le temps en pareilles circonstances paraît interminable. Léon et Madame s'amènent. J'envisage même de recourir à la carte bleue de Léon, quitte à régler les comptes plus tard. Mais heureusement, la carte de Clavère passe.  Ouffff :j'ai eu très chaud car nos plans allaient tomber dans l'eau. 
La deuxième épreuve, c'est le démarrage de la voiture choisie. La Yaris que j'ai choisie n'a rien à voir avec celle de Mama Mapasa. Elle est ultrasophistiquée. Le broussard que je suis retourne à sa primitivité. Je ne panique pas pour autant. On regrette d'avoir laissé partir un agent qui était tantôt là. Comme par hasard, ou par essai et erreur, la voiture démarre comme un appareil ordinateur. Power on. L'autre hic, c'est de retourner à Schiltigheim prendre les enfants et les effets car il est prévu d'arriver à Lausanne, en Suisse, autour de 18 heures. Après quelques détours, on arrive à retrouver notre point de départ. Il faut étudier le parcours et utiliser le GPS incorporé dans la voiture. Un autre casse-tête. Là c'est Claver Junior qui montre son génie d'enfant de la génération dot.com. Il est complètement à l'aise avec cet appareil mystérieux que curieusement je n'ai jamais eu l'occasion d'utiliser en tant que conducteur. On s'en sort sans trop de dégâts, on choisit plutôt l'anglais comme langue de préférence. On se fourvoie dans le traffic o combien dense. 
Dans ma tête d'ancien routier, il faut prendre Offenburg puis Freiburg avant de descendre à Basel. Que non le GPS préfère Colmar, Mulhouse et Bâle; Soit on suit, mais on ne suit pas en réalité car c'est l'homme au volant qui en réalité décide du parcours. Tant bien que mal, on finit par trouver un consensus. Alors tout va vite, je retrouve les vieilles sensations des voyages. C'est long pour les enfants, on doit faire des pauses, se relaxer. Ils roupillent. 'Papa, on est encore en France?" "La Suisse, c'est loin?". L'entrée à Basel est impressionnant avec ces longs tunnels si bien éclairés et si bien aérés. Je reconnais les lieux pour avoir vécu à Muttenz, Riehen et Basel Stadt du temps de mes ministères. Je remonte le temps. Avec Clavère, on reconnaît un endroit où une Ferrari avait failli nous cogner dans sa lancée incontrôlée. Wengen, Oensingen, des noms qui reviennent. A Bern après Wankdorf on va sur Neuchatel plutôt que Fribourg. Sans le vouloir en fait. Mais l'idée est d'arriver car la fatigue nous guette. Au milieu de ces noms me revient un plus récent mais ancien. Celui de ma muse. Ma poétesse inspiratrice et complice qui à travers les montagnes de Heidi me guide et fait d'interminables coucous. Je la salue à tout bout de champ dans son lointain logis de solitaire. Qkoteli wapi? Que je me demande. La Suisse, c'est la cinquième part de ma vie que j'y ai passée. Que des souvenirs! Que des visages dont certains ne reviendront plus. Shemsi, je ne la joins pas. Rose est absente. Faustin est où, je ne sais. Régine n'a pas répondu à mon appel.
Un arrêt au restauroute de Bavois pour signaler notre arrivée au Jeunotel et demander la direction. L'Internet nous est offert par Coop. On arrive à Lausanne Sud sans problème. Le temps de s'installer et de grignoter quelque chose. Je fais des appels et des messages à différentes personnes. Je joins Strasbourg, Yverdon, Kenge, Kin et Barbados Urgences ici, nouvelles là bas.
Il est 5 heures en ce 4 août. OOOhhh c'est le jour anniversaire de l'intronisation de Mgr M'Sanda d'heureuse mémoire, celui-là meme qui m'envoya étudier en Suisse en 87. Silence total à l'hotel. On dort. Sauf moi. 

C'est parti pour un tour

Eh oui on va en Suisse aujourd'hui. Madeleine et Claver ne semblent pas emballés par cette aventure. Je ne sais pas par Madeleine; pour Claver regrette ses jeux avec son cousin Daniel. Pas envie de sortir de cet environnement ludique. Pas de choix on doit y aller.
Des contacts sont pris. Certains amis sont déjà en vacances; ce qui allège les rencontres et nous laisse un peu de temps.
Que de revoir Fribourg et mon alma mater me remet dans le passé de ma formation. Que des souvenirs! Que des noms oubliés et retrouvés! Lausanne et la bibliothèque de Dorigny furent mes lieux de recherche. Et Genève où je tombai malade de malaria en octobre 92.
Zürich et sa Bahnhofstrasse, bwala ya Ngudia Bodi. Des retrouvailles en perspective. A plus. Nionso na maboko ya Mfumu Nzambi.