21 sept. 2018

La méthode 100% Coursework

Les cours ont repris depuis trois semaines à Cave Hill; et la rentrée scolaire des enfants a eu lieu une semaine plus tard. Nous en sommes encore à une période de tâtonnements et d'adaptation aux nouvelles situations. Gérer le quotidien exige souplesse et flexibilité. Les routes sont plus courtes en temps, mais la mise en harmonie des déplacements laisse encore à désirer. A côté de réunions, enseignements, rencontres de divers niveaux, il faudra maintenir son standard de recherches et publications: ceci n'est plus aisé en cette période de crise où les ressources sont limitées et difficilement accessibles. Cette semaine s'est écoulée à une très vive allure, à mon avis, mais quand même une semaine comme une autre.
C'est le quart du semestre déjà. Il ne faut pas s'étonner. Dans mon domaine, nouvelle pédagogie universitaire exige, nous avons supprimé les examens finals. Nous avons opté pour ce qui s'appelle le 100% Coursework. Nous avons jugé que les apprenants utilisent plus de leur temps aux travaux hebdomadaires alors que l'examen final ne dure que deux heures. L'examen final ne sanctionne plus la réussite ni le passage d'une classe à l'autre ni d'un cycle à un autre. En accord avec l'office universitaire qui contrôle la qualité de nos enseignements, il a été décidé de valoriser les travaux de tout le semestre plus que l'examen final. Les apprenants sont évalués constamment, et tous les travaux effectués - devoirs, exposés oraux, rapports de conférences, tests écrits, essais de recherche, participation aux cours ou forums de discussions - entrent en ligne de compte. Au final, l'apprenant est gagnant, car au-delà des tracasseries psychologiques ou traumatiques des examens traditionnels sont prises en considération toutes ses activités fournies pendant l'ensemble du semestre. Donc une approche plus holistique. 
Nous en sommes encore à un stade expérimental dans l'application de cette approche qui porte déjà des fruits dans d'autres institutions universitaires de référence. Nous avons donc fait de nos cours des "no exam university courses". Des ateliers de formation ou des sessions d'informations ont été organisés pour mettre au point ce système dans lequel l'université s'embarque. Des critiques diront: "Plus ça change, plus c'est la même chose." Je répondrai qu'on ne peut pas continuer à tourner au rond-point, comme dirait une de mes collègues très appréciée. Il faut agir, prendre des risques car c'est un défi qui n'est pas gagné d'avance. Le choix est opérationnel. Et chaque choix que l'on fait comporte des avantages et des désavantages. La méthode parfaite, qu'on se le dise, n'existe pas. 
Cette semaine, j'ai commencé pour mes cours les premiers exercices à verser dans l'évaluation à 100% de l'ensemble de travaux à effectuer par les étudiants. Si je n'oublie pas, je vous en ferai un rapport à la fin du semestre.
Bonne journée à tous mes lecteurs et lectrices!

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