Voilà près d’une semaine que Mgr Marie-Edouard Mununu, évêque émérite de Kikwit, est décédé à Bruxelles, Belgique. Paix éternelle à son âme! Condoléances au diocèse de Kikwit et à sa famille biologique.
De Mgr Mununu, je sais à la fois beaucoup et peu de choses. Je me souviens bien des jours où je l’ai vu de visu pour la première fois et pour la dernière fois. La première fois, à Kikwit, le jour de son sacre par Mgr Mbuka-Nzundu, avec Cardinal Malula comme un des co-consécrateurs. Plus exactement le 24 mars 1985. La dernière fois à Kinshasa au Centre Lindonge, lors de la conférence du CRECEM en décembre 2010. J’ai déjà parlé de cet événement sur ce blog. Il ne se souvenait pas de moi, malgré la belle présentation de l’abbé Dominique Kahanga. En fait entre 85 et 2010, je ne l’avais revu que quelques fois. À Kenge où il passait souvent lorsqu’il administrait Popokabaka. À Kinshasa à quelques réunions où j’étais exceptionnellement appelé à aider. Bref, je n’ai pas eu à le connaître personnellement. Par contre, je me souviens de la toute première photo que j’ai vue. C’était dans les photos archives de Mgr M’Sanda: il était présent à l’Urbaniana le jour où Mgr M’Sanda avait défendu sa thèse de doctorat en 1968.
Je me souviens d’une homélie qu’il a faite en août 87 lors de vœux perpétuels de quelques sœurs de Marie au Kwango a Soa. Il a utilisé l’image d’une noix de palme accrochée à son régime et dont la vie est intenable si elle se décroche: « Kana lungasi me kusokuka, yo ke vutukaka diaka ve na kita ata nki mutindu. » Je recours souvent à cette métaphore pour évaluer certains événements et certaines relations humaines. Merci Monseigneur pour tout le bien que vous avez rendu à l’humanité.
Un homme de Dieu dans le strict sens de l’évangile. À chaque rencontre j’ai toujours été fasciné par sa simplicité, sa placidité et sa droiture. Les echos disaient de lui un apôtre très zélé et exemplaire. Paix à son âme!
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