29 juil. 2024

Deux diplômes dans la famille

La proclamation des examens d'état a commencé; une cousine et un neveu ont obtenu leurs diplômes d'état. Fatia Bunda Ngimba et Othniel Lubamba ont tous deux fait honneur à notre grande famille. Une nouvelle étape de la vie commence pour eux. Que Dieu les et les protège. 

Félicitations Fatia et Othniel à ce tournant important de votre vie. Courage et persévérance dans la vie. 


28 juil. 2024

Deux anniversaires dans la famille

28 juillet. Sœur Angélique Kayolo et Lydie Muzembo fêtent leurs anniversaires. Ma cousine est religieuse chez les Salésiennes de la Visitation tandis que ma nièce est mère de deux jolis fils Betu. Deux destins, deux vies. A chacune je souhaite un joyeux anniversaire: que l'éternel Dieu leur accorde ses grâces et bénédictions abondantes. 

27 juil. 2024

Ingratitude au présent

Les nouvelles qui nous parviennent de la RDC sont souvent surprenantes. Les élections ont eu lieu en décembre 23 avec les résultats qu'on connait. Les pêcheurs en eaux troubles ont obtenu le gros lot. Le parlement et les gouvernement sont installés en dépit de quelques litiges. Les provinciaux aussi. J'étais candidat conseiller, député et sénateur, mais n'ai réussi nulle part. J'ai pourtant des amis bien placés à tous les niveaux, à la présidence, à la Ceni, à la Cour. Des amis avec qui on sirotait des mongonzo dans les bistrots de Paris et Bruxelles qui dirigent des portefeuilles-clés du pays. Je les ai soutenus en temps de galère, mais une fois au pouvoir et à la mangeoire nationale, ils m'ont oublié. Même pas un morceau de thomson ni de kwanga. C'est, hélas,  la loi de la vie. Ingratidue conjuguée au présent. A Sun City, comme auparavant dans nos appartments de fortune de Paris (ndako ya poids), nous partagions la même chambre. Aujourd'hui ils se sont créé des Bunkers infranchissables et hermètiquement fermés. Pauvre de moi. Je souffre plus que tous mes camarades de lutte, je ne mérite pas le sort et le martyre que je subis dans ce pays qui m'a vu naître et grandir. Attention, je suis mikiliste, de la diaspora franco-belge. Mais les autres se sont accaparés de tous les postes alors que j'ètais plus brillant qu'eux pendant les études. Les études, les miennes je les ai terminées. Demandez-leur s'ils ont terminé les leurs. J'ai un master en finance publique et marketing de l'IFBC de Liège, sise rue Jacquemain. Mes détracteurs disent que cet institut n'existe pas, et n'a jamais existé. Voici mon diplôme signé par Mr Henri Desforges, notre brave directeur général. J'étais destiné à de grandes fonctions politiques mais notre pays ne récompense que les mèdiocres et les ignorants. Ils exècrent la crême de la crême que des gens comme moi  incarnons Ingratitude conjuguée au présent. Engeance des vipères.  Résultat: Le pays va mal. Parole de littéraire! 

25 juil. 2024

Ibangu et Mukawa à Londres

25 juillet 24, les jumeaux Ibangu et Mukawa sont arrivés à Londres pour un séjour qui les mènera aussi en France s'il plait à Dieu. Depuis le 25 juin, ils ont reçu leur cousine Joyce Peace Mosimi venue. Ils ont donc voyagé ensemble cette nuit. Courage et bon séjour au pays des colonisateurs de l'Afrique.

Il aurait eu 89 ans aujourd'hui

Mufutufutu, 25 juillet 1935. S'il avait vécu jusqu'à ce jour, Mgr Dieudonné M'Sanda Tsinda Hata aurait eu 89 ans. Mais il est décédé il y a 23 ans bientôt. Paix éternelle à son âme! 

Occasion propice pour rendre un hommage particulier à cet homme de Dieu qui a servi son diocèse et l'église catholique avec foi, zèle et vision. Pour avoir été proche de lui, et donc l'avoir connu un peu mieux que d’autres, je peux sans prétention soutenir ce témoignage. J'ai participé à la conception et à l'accomplissement de ses grandes réalisations au diocèse, au pays et au niveau de l'église universelle. J'ai perçu ses qualités comme ses défauts, comme d'autres, peut-être mieux que d'autres. J'ai aussi subi ses humeurs plus que d'autres, je suis probablement la personne-paratonnerre qui, pendant cinq années, a maitrisé ses colères par une patience qui m'est tombée du ciel. S'il est un défaut que je traîne avec moi, c'est l'impatience, mieux le manque de patience. Ce déclic-là a été capital et m'a rendu fort et persévérant pour la suite de ma vie. Dieu a fait et fait le reste. Merci à Mgr M'Sanda de m'avoir par son perfectionnisme et sa rigueur appris à travailler dur. J'ai retenu la leçon, je ne cesserai de répéter ce témoignage. Mon pourfendeur ne me croit pas; c'est son problème. Moi je persiste et signe. 

Félicité éternelle cher Père Dieudonné!


25 juillet: 30 ans Louise

25 juillet 94-24. Voilà 30 ans que ma soeur Anne Louise est décédée à Mikao/Kenge. Paix éternelle à son âme! Que le nom de NS Dieu soit loué et glorifié.  

Il y a exactement 30 ans, la mort a fait irruption dans ma vie. Auparavant, je la croisais mais croyais que c'était pour les autres. Quelle que fût la proximité, je croyais la mort étrangère et eloignée de moi. Je me croyais même éternel jusqu'au jour où la terre bascula sous mes pieds. Depuis, cet étrange destin ne me quitte et me hante au quotidien. Depuis, je l'ai intégré dans mon être et dans ma vie. Je vis avec. Mes morts m'accompagnent partout où je vais, a chaque pas que j'effectue. Tout cela depuis que ma sœur aimée Yimbu s'en est allée ad Patrem. De telles pensees me reviennent toujours liées à la mort de Louise. Qu'elle repose en paix! 

Communion d'amour avec tous les miens et avec toutes les miennes. Les vrais, pas ceux ou celles qui se sont détachés comme des noix de palme. Douleur partagée! 


Kimbau il y a 63 ans

Kimbau 23 juillet 1961. Ordination sacerdotale de l'abbé Dieudonné M'Sanda par Mgr André Lefèvre sj de Kikwit, pour la préfecture de Kenge qui sera élevée au rang de diocèse deux ans plus tard. Il y a 63 ans exactement, que la MC Kimbau a célébré sa deuxième ordination. Celle-ci possède une particularité historique parce qu'elle sera la dernière à avoir eu à Kimbau. Tous les autres prêtres originaires du Kimbau l'ont été soit à Rome, soit à Kenge soit à Bandundu. Cette année-là, le jeune prêtre la passe à Kenge où il est préfet de discipline à l'école normale St Jean Bosco. Il enseigne aussi la religion à l'athénée de Kenge et assure l'aumônerie au camp militaire. En 63, il s'envole pour Rome pour sa formation en droit canonique. Il reviendra enseigner à Kalonda en 1965-66 pendant qu'il fera des recherches. Docteur en droit canonique en 1968, il retourne définitivement, assumer le poste de curé à St Hippolyte avant de rejoindre le petit séminaire de Kalonda qu'il dirigera jusqu'en 1974. La suite est connue. Nommé évêque de Kenge le 25 avril 1974, sacré à Rome par SS le Pape Paul VI le 30 juin 1974, intronisé à Kenge par le Cardinal Joseph Malula le 4 août 1974, émerite le 1er juin 1999, il meurt le 22 octobre 2001.

20 juil. 2024

Joyeux anniversaire Rigo

21 juillet 2024. Je souhaite un très heureux anniversaire à mon frère Rigo Mangombo Kisal. Je me souviens de la période où il est né. Nous étions à Kabwita, mais Maman s'est rendue à la MC Kimbau pour l'accouchement. C'était par prudence car les naissances précédentes avaient une histoire relativement particulière. Après Kahiudi Miledi mia Khatu, il y eut Musunda.  Auparavant il n'y avait que des habits somptueux et jolis. Soit. Puis vint Rigo. Il est là, se battant comme tout le monde dans la vie. Comment dire? Il est là, contre vents et marées. Toujours proche et distant, toujours présent mais faux absent. 

"Venez prenez", lui seul avec sa mémoire d'éléphant se souvient de cette expression lancée il y a plus de quarante ans. Il est aussi capable d'en identifier infailliblement le locuteur. Le papa de Clavère, Hélga et Anna est aussi l'heureux grand-père de ??? Grâces et bénédictions divines en abondance. Ad multos annos! 

 

18 juil. 2024

Un temps de réflexion

Je réfléchis beaucoup, je pense à beaucoup de choses, certaines bonnes, d'autres insignifiantes. J'émets en conséquence beaucoup d'opinions, certaines sensées, d'autres oiseuses et superficielles. C'est selon les circonstances ou l'humeur du jour. Les lecteurs habituels de ce blog savent l'esprit libre de mes pensées et opinions. Esprit libre, c'est ce que je prétends. Mais suis-je vraiment libre dans ce blog. Suis-je vraiment libre de dire tout ce que je veux? C'est du moins ce que je prétends en bon littéraire, et tout le monde sait que ce n'est pas vrai. Personne à part mon pourfendeur et ses collègues  n'osera me contredire. 
La réflexion me libère du quotidien, surtout de la misère intellectuelle et spirituelle qui sévit dans le monde. Les valeurs auxquelles je croyais et sur lesquelles j'ai bâti l'édifice de ma vie sont ébranlées, sapées dans l'environnement du présent. Dans mes réflexions, j'examine souvent la situation de mon pays natal. La RDC est minée par sa situation géopolitique, vouée à une balkanisation décidée par les maîtres du monde. Depuis plus de deux ans, les autorités ne semblent pas réussir à chasser l'ennemi, les M23 et alliés. Est-ce faute d'une armée efficace ou de volonté politique? On apprend que des mercenaires étrangers seraient engagés à la rescousse. En fait des pilleurs et violeurs pour soi disant sauver la RDC. Vrai ou faux, je le lis dans les réseaux. Dernièrement Koffi Olomide s'est attiré les foudres des autorités de l'audiovisuel, du gouvernement et de l'armée en déclarant qu'il n'y avait pas de guerre au Congo. Il a dit à haute voix ce que des Congolais observateurs pensent tout bas. 
Réfléchissant plus profondément, je note que notre pays s'engouffre dans une situation qu'elle a déjà connue avec les rébellions de 60-65, les guerres du Shaba, l'avènement de l'AFDL, RCD, CNDP... et aujourd'hui M23. En six décennies d'indépendance, aucune ne s'est passée sans guerre ni rébellion quelque part dans ce vaste pays. Et l'histoire semble se répéter. La vague qui a chassé Mobutu est venue de l'Est. Les principaux acteurs de l'éviction du maréchal du Zaïre (Kagame et Museveni) sont encore actifs, plus forts que jamais soutenus par la communauté dite internationale. A cette allure, malgré les prophéties de certains prophètes illuminés, le pays est déjà dans l'impasse. Rien ne semblerait arrêter l'occupation et le pillage des ressources minières dans l'Est de la RDC. 
De toute l'histoire post-indépendante de ce pays, jamais la situation n'a été aussi explosive, aussi volatile et incendiaire qu'aujourd'hui. Le pays est morcelé et divisé en parcelles d'autorités proclamées à gauche à droite qui incarnent sa partition effective. Les Congolais agissent comme si de rien n'était. Bière, musique, danse, orgies, réjouissance populaire, femmes, etc. s'ajoutent aux priorités qui meuvent l'esprit de l'élite politique et intellectuelle rd-congolaise alors que le pays s'écroule comme un chateau de sable. Le risque est grand que ce pays soit perdu... à jamais. 
Aux armes compatriotes! Pro patria mori.

14 juil. 2024

Mgr Julien Andavo in memoriam

Durba, 14 juillet 2024. Ce matin à 4 heures est décédé Mgr Julien Andavo (1950-2024), êveque émérite d'Isiro-Niangara. Paix éternelle à son âme ! Cela fait des années qu'il était malade, selon une religieuse qui lui avait rendu visite à l'hôpital Monkole à Kinshasa. Face à son incapacité à gérer le diocèse, le Saint Siège venait de nommer Mgr Madrapile d'Isangi comme Administrateur apostolique sede plena  d'Isiro.

J'ai connu le défunt évêque à Fribourg alors qu'il préparait une thèse de doctorat en théologie morale. Un bon et gentil collègue. Prêtre discret, je dirais même humble et effacé, Julien Andavo s'occupait de la liturgie au Foyer St Justin. Nous étions ensemble boursiers de l'Oeuvre Saint Justin. A ce titre, nous nous rencontrions à plusieurs occasions sociales et religieuses. Je le voyais souvent en compagnie de l'abbé Jean Lufwende de Matadi d'heureuse mémoire. 

Je n'oublierai jamais que Julien m'a consolé et réconforté en 91 lorsque je pleurais mon grand-père Kahiudi décédé. Il avait participé à la messe qui était organisée chez les Missionnaires de Bethléem. Tous les compatriotes étaient là. Merci. Je ne l'ai plus revu depuis 1992, mais comme tout le monde, j'avais appris son élévation à la dignité épiscopale en 2003. Il m'est souvent arrivé d'imaginer le décor de son épiscopat pour avoir participé au premier pèlerinage Anuarite en janvier 1986. Notamment l'évêché, la cathédrale, la tombe de la bienheureuse Anuarite Nengapeta, la fosse commune, etc. Je présente mes pieuses condoléances à son diocèse et à sa famille biologique. 

Va en paix cher ami Mgr Julien Andavo. Tu as combattu le bon combat. Reçois la couronne des élus du Ciel. Que la terre de nos ancêtres te soit légère. 



13 juil. 2024

12 et 13 juillet 2012

Kenge 11-13 et 2012. Je retournais à Kenge pour la première fois après mon séjour de mai-octobre 1992. Soit 20 ans après. Le décor est propice à des retrouvailles bien riches en souvenirs et en prospectives. Accompagné de Séra et Passy, dans une jeep Toyota Prado généreusement mise à disposition par Adrienne, nous sommes arrivés à Kenge le soir du 11 juiĺlet. Logés au guest house des Salésiennes, nous avons été accueillis chez Freddy Mayamba; ce dernier nous a facilité les arrangements du séjour. Après un détour chez Patience et Godé Tsumbu au camp ONL, nous sommes retournés à nos pénates temporaires vers 22 heures, fatigués mais heureux du voyage. 

Le 12 juillet a lieu la visite des tombes, motif de ce voyage de remontée dans le temps. Des personnes chères à mon cœur ont entretemps quitté cette terre. Je suis accompagné des abbés Kiosi et Fidèle Pindi, de Noel Kuketuka et Godé Tsumbu. Passage obligé en priorité à la cathédrale de Kenge où repose Mgr Dieudonné M'Sanda (1935-2001). L'edifice me paraît sombre, sale, plein de poussiere, de crottes d'oiseaux, de toiles d'araignées. Escale au cimetière de la Barrière où gît mon oncle paternel Frédéric Kayolo (1942-2001). Trop près d'un bâtiment commercial. Crochet au cimetière de Busenge, près de la piste d'aviation voir ce qui pourrait être désigné comme la tombe de ma sœur Anne-Louise Mabana Yimbu (1965-1994). Devant l'incertitude du lieu précis, je me mets dans le sillage de Teilhard de Chardin célébrant sa messe sur le monde. La prière et le message passent. Je m'incline ensuite à la tombe toute proche de ma tante Georgette Kuketuka. Cap est mis sur petit séminaire de Katende où vient de s'ériger le cimetière des abbés de Kenge. Via chez Tante Odette Ngimba pour un lunch simple mais bien. De mes amis d'ordination seul Benjamin Fala est inhumé à Katende aux côtés des abbés Benjamin Bwanana, etc. trou de mémoire. Nous sommes en 2012. Décision est prise de me rendre le lendemain au grand séminaire de Kalonda pour honorer les amis Flavien Busina (1956-2006) et Jean Pierre Gavuka (1956-1986). Paix éternelle à leurs âmes !

La soirée du 12 juillet est chargée. Passage chez ma tante Marie Zenzu. Ici le débat tourne autour de ma décision d'avoir expulsé Bernade de la maison de Bagata à Masina III. On va ensuite chez mon neveu-cousin Étienne Lufu, sous-reged a l'époque. De là, nous retournons chez Patience où je rencontre un bon nombre de cousins, cousines et autres membres de famille étendue. Je revois dans la foulée ma cousine-amie d'enfance Ida Mandefu. Repas servi. La boisson coule à gogo, offerte par M Monor Muwawa, le mari de ma nièce Chanceline. L'ambiance est familiale, calme et digne. Il faudrait malheureusement que nous retournions assez tôt chez les Salésiennes, car la journée suivante est surchargée. 

Le matin du 13 juillet, retrouvailles successives avec ma nièce Kiema chez les Salesiennes, Phany Mabudila au marché, Gaby Îlenda à l'ISP, avant de mettre le cap sur Kalonda via Masamuna. Comme le temps presse, l'abbé Ghislain Mukanu nous recevra au retour de Kalonda. L'état de la route est mauvais mais on arrive à Kalonda.  Le grand séminaire est vide. Quelques ouvriers parmi lesquels je reconnais un Mbolo. Au cimetière,  en plus de Jean-Pierre et Flavien, il y a aussi l'abbé Pierre Mikunzi, un de mes anciens élèves à Kalonda. Que leurs âmes reposent dans l'éternité glorieuse du Ciel. La douleur est profonde, il fallait l'affronter de face. Les souvenirs sont nombreux, mais peu de personne avec qui les partager.  Départ de Kenge pour Kinshasa vers 17 heures, arrivée à Kinshasa tard dans la nuit du 13 juillet 2012. Il est 24 heures lorsque Désiré me dépose à Mbudi.

11 juil. 2024

Joyeux anniversaire à Béa

12 juillet 1959-2024. Ce jour, il y a bien longtemps, est née celle que je considère comme ma sœur jumelle, Béatrice Mabana Musunda. Je me souviens avoir aussi vu Marie-Béatrice sur certains documents. Elle a toujours été et reste Béa pour moi. Je l'appelle jumelle parce que je me souviens de l'époque oû nous n'étions que deux enfants Mabana, bien avant que ne viennent au monde Rigobert, Pascaline, Anne-Louise d'heureuse mémoire, Donatien, Victorine, Trinité et Nicolas. La voilà aujourd'hui veuve, tante, grand-mère et mère. Maman du clan Muzembo avec Alida décédée, Lydie, Jude, Glodie, Nicole, Merveille et David. Comment dire? C'est ma sœur la plus proche.

J'ai très peu vécu avec elle. Déjà à l'école primaire, elle était à Léopoldville alors que j'étais à Kenge. Nous nous sommes retrouvés à Kenge, puis à Kimbau pendant mes 5e et 6e primaires. Nous avons partagé des expériences uniques comme enfants. Notre visite à Kimbele-Zolele nous a marqués, enfants grandissant dans la salubrité obligés de consommer par politesse une nourriture insipide, dans un milieu plein de vieux sorciers. Nous avions peur. Quelle complicité! De Kimbau, notre famille s'est installée à Mutoni, et je suis entré au séminaire de Kalonda. Nous ne nous revoyions que pendant les vacances à Mutoni. Elle s'est mariée à M Cyrin Muzembo à 20 ans. La suite est connue. L'éloignement n'a jamais flétri notre amour, nous sommes toujours ensemble dans la joie comme dans la peine. Le soutien mutuel est parfait. C'est désormais elle notre maman, après le départ de Ngudia Miledi mia Khatu. 

Merveilleux anniversaire Béatrice. Sois heureuse, mwana-mama, en ce jour béni. Bonheur, santé, amour, sagesse, grâces et bénédictions divines en abondance. 

10 juil. 2024

Immigration

J'ai vécu dans plusieurs pays en dehors de la RDC. Ma trajectoire migratoire a connu plusieurs courbes. J'ai vécu trois ans en Italie, douze ans en Suisse, deux ans en Allemagne et vingt-trois ans à la Barbade. Quoique les raisons et les circonstances de ces "exils" soient différentes, je dois avouer que j'ai vécu mon statut d'immigré avec une relative sérénité, sans être inquiété par une quelconque menace. 

Septembre 1979. J'arrive à Rome par un vol d'un DC10 de la compagnie Air Zaïre qui fonctionnait parfaitement à l'époque.  Je ne souviens que de la nuit. Partis de Kin à 22h, nous sommes arrivés à 6h du matin du 10 septembre 79. Présentation des passeports avant de sortir de Fiumicino. Bus et taxis pour Termini et le Collège Urbain. Me voilà propulsé noir dans une Italie blanche. Je deviens un uomo di colore. Nous sommes nombreux les nouveaux étudiants venus des pays des missions pour ne pas dire du Tiers-Monde. Tous les continents sont représentés. Pendant que nous suivons des cours de langue italienne, je découvre la réalité de l'immigration. Aidés par un Autrichien du nom d'Albrecht, nous remplissons les formulaires de séjour en Italie à la Questura di Roma. Beaucoup de paperasses auxquelles je ne comprends pas grand chose. Mais la conscience d'être étranger noir dans un pays européen prend une ampleur significative. Curieux et attentif à mon nouvel environnement, je découvre Rome, le Vatican, les Italiens. Dés Noël  79, je suis invité à dîner avec Basile Nzumbu dans la famille Pietro Maronne. J'y prends la Marsala all'uovo. L'année académique 79-80 se déroule vite. J'ai obtenu une bourse d'étude de langue allemande à l'institut Goethe Staufen im Breisgau en Allemagne. Je dois séjourner en Belgique et en Hollande chez le Père Ben Overgoor à Stoutenbourg. Mon expérience de l'Europe s'enrichit. L'été 81 je le passe à  Londres au Central School of English pour un perfectionnement de l'anglais car l'acquisition de l'allemand a semé de la confusion dans ma tête. Août-septembre 81, je me retrouve ouvrier à la Fllzfabrik de Fulda aj service d'expédition. Je retournerai au Zaïre autour 5-6 août 1982 pour l'ordination diaconale à Kenge le 15 août. Nous serons douze diacres, surnommés les douze apôtres.

Que retenir de ce séjour en termes d'immigration et de rapports interraciaux? Étant jeune, j'étais préoccupé à tisser le plus de relations avec le plus de monde possible. J'ai profité de mon séjour romain pour connaître les dicastères et leur fonctionnement, pour approcher certains cardinaux et prélats. Un privilège énorme que de cotoyer un futur pape ou un futur nonce ou préfet de congrégation. Mon carnet d'adresses était plein de noms de tous les categories sociales et de tous les continents. Les étés europeens ont été pour moi des moments de voyage et de formation à la vie. Depuis Kalonda et Mayidi, c'est la première fois qu'il m'a été donné d'évoluer hors des structures ecclésiastiques. L'institut Goethe de Staufen, le Central School of English de Londres tout comme la Filzfabrik de Fulda ont constitué les  lieux où mon esprit s'est imprégné d'autres valeurs et visions du monde. L'université Urbaniana m'a gardé dans le sillage du Vatican alors que les autres lieux m'ont ouvert les yeux à des réalités non religieuses, mondaines de la vie européenne. De cette époque datent mes relations amicales avec Baker des USA, Thomas d'Allemagne,  Radaelli d'Italie, Schlindwein du Brésil,  JF Martin de Belgique, etc.  Sans oublier les bonnes âmes: Resie Weingärtner, Martina Weiss ni les familles Radaelli, Thomas, Fehrenbadh, Fernholz, Zimmermann. Beaucoup sont morts tandis que je garde des contacts avec les survivants. Ces personnes m'ont permis de relativiser le racisme ou de gérer la différence raciale avec lucidité et décence. J'étais jeune, curieux, ouvert aux vents de l'histoire. J'excellais dans la découverte du monde, des pays, des langues et cultures. De passage à Munich, un aîné doctorant a tenté de me persuader de ne pas retourner au pays. J'ai dit niet. Je dois reconnaître qu'à cette époque j'étais presque insensible au problème racial, que je n'avais jamais pensé vivre ailleurs qu'au Congo-Zaire, et je n'avais même jamais envisagé que mon statut social changerait.

Joyeux anniversaire à Annie Mawana

9 juillet, c'est au tour de ma nièce d'Annie-Christella de célébrer son anniversaire. Par habitude, je parcours les statuts des Mawana fils et filles avant d'exprimer mes voeux d'oncle aimant, attentionné et affectionné. Mais aussi curieux, impressionné par la profondeur de l'amour fraternel qui existe entre ces frangins. Tout le monde est fiable et intègre dans cette maison. Respect! AC travaille comme assistante en communications à l'UCC. Quelques extraits:

"Grâce: Heureux anniversaire petite soeur, BDB ya sûr sûr.

Hermann: Heureux anniversaire et longue vie petite soeur, meilleurs voeux et que Dieu te bénisse abondamment, ....

Tatiana: Juste après moi, c'est cette merveille. Annie-Christella affectueusement appelée AC. Vis heureuse petite soeur. 

Daniella: A celle qui me légua le sein materrnel je souhaite succès."

Tout est dit. Comme je ne retrouve pas mon propre texte, je reprends la formule conventionnelle;  Joyeux anniversaire Annie. 

9 juil. 2024

Le soutien de l'Ouganda au M23

Il est des choses qui me surprennent. La RDC est consternée par l'implication de l'Ouganda dans le conflit qui l'oppose au M23. Personnellement je n'en ai jamais douté un seul instant. Où se situe Bunagana? J'ose aissi croire que nos analystes et nos services d'intellegence congolais l'ont toujours su. Il y a eu plusieurs indices qui révèlent la connivence et la collaboration militaires entre l'Ouganda et le Rwanda. C'est connu, ce serait naïf que de ne pas percevoir cet èpée de Damocles, qui pèse constamment sur la RDC.  Le resee n'est que discours vide et blablabla. 

7 juil. 2024

L'interview du 7.7.12

 


La dernière interview

Kinshasa, 7 juillet 2012. Maman Christine Matsasu Kayengo, Ngudia Miledi mia Khatu alias Kahiudi, se trouve avec nous Mbudi pour bien profiter du séjour de ses petits-enfants Ibangu et Mukawa alors âgés de 5 ans. D'autres de ses petits-enfants l'ont rejointe à Mbudi pour cette circonstance spéciale. Occasion pour les jumeaux barbadiens de vivre avec leurs grand-maman et cousins une expérience familiale unique. J'en profite pour enregistrer sur vidéo la voix de Maman étant donné que je dispose déjà de plusieurs de ses photos. Sa santé est fragile, elle venait de suivre des soins très longs et épuisants. Autour de 10 heures du matin, j'entame une conversation avec elle sur des sujets divers. Comme sa mémoire est très forte, nous parlons de tout et de tous ce matin-là du 7 juillet 2012 à Kin.
Adieu Maman. Elle mourra le 23 août 2012, trois semaines après notre retour à la Barbade. Wenda mboti.... kala mboti kuna wenda. 

Anniversaires du 7 juillet

7 juillet. Plusieurs anniversaires: Alphonse Pashi Bay, Constantin Mawana, Patricia Kabwita. Les abbés Jean-Marie Matutu de Kisantu et Avelin Pika de Kenge célèbrent également leur naissance. Qu'une abondance de grâces et bénédictions divines descendent sur eux. Paix, joie, santé, sagesse à eux. Bay est un frère et ami, il appartient à la troupe des "cailloux" à la suite de l'affaire Quiproquo. Nous sommes en 1971. Costa Pinto n'est autre que mon beau-frère, le mari de ma sœur Pascaline. Je connais le papa de Grâce, Hermann, Tatiana, Annie et Daniella depuis l'école primaire à Kimbau. Iyelu est ma sœur bien-aimée de la grande famille du directeur Kabwita. Nièce de M C Mawana, je l'ai eue avec sa sœur Aimée, dans le groupe des jeunes que j'animais à Anuarite à Kenge. Elle totalise 94 ans sur Facebook. Allez-y voir!

L'abbé JM Matutu, aussi connu sous le pseudonyme de Maître Diogenes, est un ami depuis 50 ans bientôt. Prof Dr en psychologie, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et articles. C'est un compagnon de Mayidi et de Rome. Meilleurs vœux à lui. L'abbé Avelin Pika, je l'ai rencontré pour la première fois à Anuarite Kenge, le 11 juillet 2012. Curé, il m'a ouvert la cathédrale Anuarite pour ma toute première visite à la tombe de Mgr Dieudonné M'Sanda. Depuis, nous échangeons de temps en temps. Heureux anniversaire cher abbé. 

Encore une fois joyeux anniversaires à ce beau monde. 

England without Immigration

 


Xénophobie et racisme

Ces deux fléaux évoluent souvent ensemble. Il s'agit de haïr l'étranger et l'autre humain. La cause est la même: la hantise que l'autre prenne sa terre et impose la couleur de sa peau. L'immigré et l'homme de peau différente sont les cibles privilégiées de tous les maux qui se vivent dans une communauté nationale. Xénophobie et racisme canalisent des frustrations collectives ou individuelles. Que dans la même période de temps, à plus de dix milles kilomètres de distance, une femme japonaise et son fils soient tués dans une province chinoise et que Mr Karamba renonce à se représenter aux prochaines élections du Bundestag en Allemagne à cause de menaces de mort qu'il subit au quotidien, tout cela ne peut que confirmer le malaise d'être étranger et différent de peau dans un pays d'accueil. La Japonaise et son enfant paient le prix de l'histoire coloniale. Le premier député noir africain d'Allemagne paie le prix de sa race, ayant acquis sa nationalité allemande par l'émigration. L'intégration et le droit d'asile accordés aux "autres" n'ont jamais été intériorisés dans le pays d'accueil. 
Football. Je suis, comme beaucoup d'Africains, frappé par le nombre de footballeurs noirs qui jouent dans les équipes nationales européennes de l'Euro 2024. Angleterre vs Suisse, les deux buteurs pendant le temps régulier du match étaient noirs. Les deux pays européens se sont reconnus et identifiés à travers les prouesses de joueurs noirs peu importe leur origine. Toutes les équipes qualifiées pour les demi finales possèdent des Noirs, des Arabes, des Turcs, des Africains ou des Asiatiques qui, par droit du sol ou immigration des parents, défendent désormais les couleurs de leurs patries européennes. Cela a un prix. L'experience montre qu'ils sont adulés lorsqu'ils accomplissent des exploits, mais détestés, haïs et execrés à la moindre erreur, souvent traités de singes. Quand verra-t-on des Européens défendre en si grand nombre des pays d'Afrique subsaharienne ou d'Asie? Trop de pauvreté et misère en Afrique...  
Politique. Au moment où Mr Sunak vient de quitter la primature anglaise, l'extrême-droite gagne du terrain en France, en Belgique, en Hollande comme en Allemagne. L'Europe aux Européens, tel est le slogan des vainqueurs des élections en cours en Europe. This is the present European narrative. Retours programmés des étrangers par charters ou bateaux dans leurs pays d'origine. Programmes xénophobes et racistes de rapatriement des étrangers. L'Angleterre astucieuse les envoie au Rwanda sous la forme d'une aide de plusieurs millions de livres sterling au développement. Le monde regarde les décideurs prendre des initiatives contre les "étrangers" sans que personne n'élève la voix. Silence, chasse aux étrangers.
Tribalisme, népotisme, purification ethnique, génocide, etc. sont autant de formes de la haine de "l'étranger". A quand le monde oû tout homme jouira pleinement de tous ses droits? Surtout de son droit d'être simplement homme. Le chemin est encore long, mais il est franchissable. La montée extrémiste n'arrêtera jamais l'âpre chemin des droits de l'homme. Xénophobie et racisme entravent le progrès vers l'humanisme, mais ne vaincront jamais. Parole de littéraire. 
 

3 juil. 2024

Juillet 24 commence mal

L'année 2024 entre dans sa deuxième moitié.  La première est passée très vite. Ici à la Barbabe comme dans le reste de la Caraïbe, la saison des pluies a commencé, temps de tempêtes tropicales, de houles et d'ouragans. Des termes appris au cycle d'orientation devenus des réalités vécues aujourd'hui. Dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, il y a eu l'ouragan Beryl qui a drainé des vents de plus de 150 km/h. Une quarantaine de maisons  et une vingtaine de bateaux de pêche ont été detruits sur l'île de la Barbade. Coupures d'électricité et d'eau potable, inondations ont été observés par ci par là. Aéroport, écoles, magasins, stations d'essence, plages, étaient fermés. Aucune victime humaine n'a été déplorée. Dieu soit louè.

Pendant que j'écris ces lignes, j'apprends par la radio que Beryl a tué au moins 6 personnes dans l'archipel de St Vincent et les Grenadines, et dévasté 90% des habitations de l'île. L'ouragan qui a baissé à la caregorie 3 à la Barbade a atteint la catégorie 5  lors de son passage sur les iles voisines. A cette allure, cet ouragan risque de causer d'énormes dégâts à la Jamaïque. Et même plus loin au Texas et au Mexique si la trajectoire ne change pas. Prions pour nos frères et sœurs qui seront touchés par Beryl afin que leurs vies soient épargnées de cette catastrophe. 

Ce matin du 3 juillet a été annoncée une tempête tropicale dont je ne connais pas le nom. Apparemment, elle sera moins dangereuse. Cette situation n'implique pas que nous baissions la garde, au contraire restons vigilants vu que ces catastrophes peuvent, mine de rien, se révéler brusquement meurtrières. Nous avons l'habitude mais nous savons que chaque tempête est particulière. Prenons sérieusement nos dispositions. Continuons d'implorer la miséricorde divine sur nous et sur tous ceux que la tempête va toucher. La pluie a commencé, intermittente et irrégulière. Attendons voir. 

Autour de la nomination de l'Administrateur apostolique de Popokabaka

Le 13 juin 2024, réagissant à la nomination par le Saint Père de l'abbé Cyrille Ikomba comme Administrateur apostolique de Popokabaka. j'ai pris l'initiative de publier mon  opinion personnelle et mes sentiments sur cet événement. Je ne prétends être ni influenceur ni maître d'opinions, je suis juste moi-même, un littéraire qui réagit à ma façon aux événements politiques, religieux, culturels ou sociaux qui me touchent. Expression de ma liberté, ce blog n'engage que moi, et j'y exprime ouvertement mes points de vue sur tout, même sur des sujets sensibles ou tabous. 

Ce que j'ai écrit sur Popo a été jusque là lu par plus de 150 lecteurs parmi lesquels beaucoup ne partagent pas forcément mon interprétation des faits. Je le leur concède, je respecte leur position, je ne leur impose pas la mienne. Je n'entends pas non plus qu'ils m'imposent la leur. Je ne réponds de personne d'autre que moi. Sur la base de mon expérience de l'église catholique romaine, du Vatican et de ma connaissance du droit canonique, j'ai émis mes avis objectifs et subjectifs sur la démission de Mgr Bernard Marie Fansaka comme évêque rèsidentiel de Popokabaka. Il va sans dire que je garde pour lui toute mon appréciation et ma solidarité. 

La nomination d'un administrateur apostolique sede plena annule le pouvoir de l'évêque en place, démis, mis à la retraite ou décédé; et rend de fait le siège vacant jusqu'à la nomination d'un autre ordinaire qui pourrait être l'administrateur apostolique ou un autre. Sûrement pas l'ancien évêque, sinon Rome n'aurait pas nommé d'administrateur apostolique sede plena, sinon le diocèse ne serait pas mis à la disposition du Saint Siège. Un bon canoniste dissiperait aisément ces ambiguïtés d'interprétation délibérément entretenues et qui sèment la confusion. D'autre part, n'oublions pas que Mgr Edouard Mununu, alors évêque de Kikwit, a été administrateur apostolique sede plena et ad nutum sanctae sedis de Popokabaka entre 1993 et 1996. C'est dans ces circonstances que Mgr Louis Nzala a succédé à Mgr André Mayamba. Ce n'est donc pas nouveau. 

Des lectrices et lecteurs ont décelé dans mes propos des contradictions concernant la santé donnée comme motif de la décision pontificale. J'avais pourtant ajouté: "jusqu'à la preuve du contraire". Je ne saurais rien ajouter à ce sujet. Que j'aie affirmé que "Mgr Nzala a été plus longtemps malade" inférerait, selon eux, que j'en savais plus que je n'ai dit, et que de ce fait, je désorientais l'opinion. A chacun son exégèse. J'ai la mienne. Je n'ai écrit que ce que je savais et comprenais avec mon intellect, dans ma logique et mon style. Les basses querelles ecclésiastiques et tribalistes ne m'intéressent pas. 

Un lecteur chevronné de ce blog m'a demandé: "Comment peux-tu dire des choses sur quelqu'un que tu n'as jamais vu depuis qu'il est devenu évêque?" Je lui ai répondu que je ne savais pas plus que ce que j'ai lu dans le document de la CENCO. Autrement dit rien de précis, et je préfère que cela reste ainsi. Quant aux autres documents et informations, je les ai acquis comme plusieurs d'entre nous dans les réseaux sociaux. Ce que j'ai écrit reste et reflète ma position, je le confirme et n'y changerai rien. Roma locuta, causa finita.