4 juillet 2014. J'ai suivi quelques commentaires d'experts français sur le match de quart de finale qui va se jouer ce soir. Tout le monde reparle de 1982 quoiqu'aucun des joueurs qui disputent ce match n'en ait un souvenir, puisque n'étant pas né. Vous dites que les équipes sont jeunes? Eh bien, jouez au Playstation, vous retrouverez les mêmes Pogba, Matuidi, Valbuena, Giroud, Griezmann de 2014 en 1982. Fermez les yeux, vous retrouverez les mêmes Boateng, Hummels, Müller ou Neuer de 2014 en 1982. Pour nous qui avons un certain âge et suivons la Coupe du Monde depuis des décennies, rien de nouveau en réalité. J'ai repris en désordre les noms des Français parce que c'est une équipe composée de joueurs issus de plusieurs clubs. Les noms des Allemands que j'ai retenus sont tous du Bayern, pour dire qu'en 2014 comme en 1982 pout signifier que le système demeure identique, jadis comme aujourd'hui. J'ai donné d'abord des noms de ma race pour relever la présence du sang africain dans les deux camps. Pour rappeler que les Tigana, Trésor et autres sont encore là; et leur contribution, on ne le dit jamais assez, est considérable.
Les Bleus peuvent-ils gagner? Oui, s'ils jouent leur jeu et se débarrassent de quelques stéréotypes qui freinent leur progression. Pour battre les Allemands, il faut un très bon contrôle du ballon au centre. Griezemann doit être titulaire, d'accord avec les experts. Le seul hic, c'est au niveau psychologique. Ont-ils la hargne des gagnants? Font-ils preuve de détermination? Se baser sur les performances du Ghana et des Etats-Unis face à l'Allemagne montrerait sûrement les failles mais ce serait une erreur de se limiter là, car ces pays-là n'avaient pas le poids historique qu'ont les Français.
Les Allemands ont sur papier plus de chance de gagner ce match. Ils sont une équipe efficace, rapide en contre-attaque, surtout une équipe qui sait vite se réorganiser. Et cela compte beaucoup pour le résultat. Observez Philip Lahmm, combien de fois perd-il la balle ou manque-t-il une passe? La Manschaft se méfiera toutefois de l'excès de confiance et de l'arrogance qui la caractérisent. Le match des seizièmes a prouvé que son rouage n'est pas aussi parfait qu'elle le laisse croire. A l'image de son flegmatique entraîneur, pour ne pas dire froid et germanique, le mental paraît solide, mais il faut des buts; et ils en ont les moyens.
L'équipe de France arrivera à faire douter les Allemands si elle marque un but dans les dix-premières premières minutes. Mais alors, elle devra attendre les assauts de l'implacable attaque allemande qui sait forcer les buts. Plus le match avancera, plus l'équipe allemande multipliera les "menaces" comme on dit au Congo-Zaïre. Ce sera du beau spectacle. Revanche ou rebelote? Le dernier coup de sifflet nous le dira.
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