Les quatre meilleures équipes plébiscitées après l'élimination de l'Espagne et de l'Italie sont au rendez-vous des demies-finales du Mundial 2014. Toutes les analyses, même les miennes, voyaient le Brésil en Finale, et vainqueurs de la CM. C'était sans compter avec les impondérances (?) d'un tournoi. On aurait dit que Zuniga avait été payé pour paralyser les espoirs brésiliens en fauchant Neymar. Je ne m'étonnerais pas qu'il ait été menacé de mort. Car, comme un collègue examinateur, les Colombiens avaient l'avantage de perdre ce match plutôt que de le gagner. Ils ne s'en seraient pas sortis vivants, a insisté mon collègue.
Les figures de la finale? Hollande - Argentine, cela a une odeur du déjà vu: 1978, revanche ou rebelote? Nanninga, Krol, Rep ou Rosennbrick ne sont plus là comme Kempes, Bertoni, Passarella. C'est du pareil au même. Le jeu argentin est le même, le jeu hollandais a très peu changé. Un génial Messi peut décider à lui seul de l'issue de ce match. Les Hollandais doivent se détendre, abandonner le spectre des finales malheureuses pour se mesurer à titre égal avec leurs adversaires. L'Argentine, pour avoir joué moins de minutes en quart, est légèrement favorie. Quoique le corps humain ait son mot à dire, n'oublions que ce sont des professionnels comme m'a dit une collègue férue du Brésil.
Selon cette dernière, l'Allemagne ne pourra pas battre le Brésil. Impensable! Je la crois à moitié. Les Allemands ont des qualités physiques et mentales extraordinaires: ils peuvent soutenir les huées des Brésiliens et atteindre le résultat qu'ils se sont assigné. Rien n'est fait à moitié, et ils en ont les moyens. Avec sa solide défense et son attaque très mobile, la Manschaft peut froidement et sérieusement battre le Brésil diminué de son héros national: Neymar. Encore une fois, toute équipe à ce niveau du tournoi peut battre toute autre équipe. C'est le résultat final seul qui compte. Le sort du Brésil se scellera en demies. D'autres pensent qu'on s'achemine vers une finale Argentine - Allemagne, selon les schémas du papier. Abération, mais fort possible. Revanche ou rebelote?
A les observer de près, toutes ces équipes - mis à part le Brésil dont le jeu a changé - obéissent à leurs traditions: une Argentine très technique, une Hollande offensive, une Allemagne aux nerfs de fer, et un Brésil séduisant mais réaliste. Tout est possible: la victoire reviendra à l'équipe qui gérera lucidement ses atouts tactiques, techniques et physiques. Une finale cent pour cent européenne comme une finale à cent pour cent latino ne sont pas inconcevables, du moins sur papier. Ce serait une hécatombe sur les terres de la Samba et du Tango. Que vive le football!
Des schémas récurrents. Une chose est sûre: le Brésil en finale au Brésil gagne la CM quel que soit l'adversaire. Il faudra absolument qu'il élimine l'Allemagne, un os très dur à écraser. Qu'on se le dise.
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