17 juin 2016

Au rythme des semaines

Je passe un temps relativement dur, écartelé entre la fin de mon mandat de chef de département, les préparatifs de mes vacances, et l'inamovible exercice de corvées de correction. C'est un service, voilà le juste mot. Le temps étant devenu court, je suis obligé d'écourter mes nuits, comme je le fais en ce moment, pour m'acquitter de mes engagements. Il y a encore quelques lettres à rédiger, là n'est pas le problème. Le problème, c'est le temps. Comment le trouver? Comment le créer? Comme si cela ne suffisait pas, ce samedi soir, je dois aller à une classe pour examinateurs. Je comprends que j'y assumerai un rôle d'animateur. Comme si cela ne suffisait pas, je dois réviser le manuel-syllabus de cette institution régionale, au cours d'un atelier organisé en plein avant-midi au mépris de mon travail ordinaire. Comme si cela ne suffisait pas, je dois, je dois, je dois... cela fait trois devoirs. Soit! Pour amuser la galerie, j'y prends un immense plaisir quoi mon cou commence à ressentir les effets de ces longs exercices. Mais je reste fidèle à mes propres exercices: ils sont physiques et cérébraux. Dieu merci, que je me donne le temps de les réaliser. Mes passages matinaux à Brownes Beach sont inspirateurs, motivants, sains et sacrés. J'y rencontre mes potes: des jongleurs, des nageurs, des retraité(e)s consommant du rhum entre 8 et 9 heures du matin afin de se donner d'ultimes raisons de vivre. Il paraît que c'est sain. Mais moi, je continue ma besogne sans réchigner car au-delà de tout cela, c'est le bonheur de "servir", et non de "se servir", qui me motive. Comme quoi j'ai encore le réflexe de l'ancien parti unique de mon pays, auquel je ne croyais pas, alors pas du tout. Est-ce qu'un esprit comme le mien peut croire à un parti? Je ne crois pas; sinon je serais devenu politicien comme mes potes qui adorent la poli-tique-tique politi-chienne et poli-cière. Voilà qui est im-poli! Tu as dit impoli ou non poli?... Que je joue avec les mots. Oui, les mots. Les mots, c'est l'unité fondamentale de la littérature dont je prétend être le praticien.

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