Comme d'habitude, je lis avec attention tout ce que tu écris. Là, je trouve que tu exposes la vie privée de ton voisin ou celle de ta compatriote africaine. Ne serait-ce pas mieux d'opter pour la retenue lorsque des faits touchent des proches que l'on pourrait aisément identifier? Fais gaffe, l'Internet peut être un mauvais support. Tu es averti." (GF, Email du 16 octobre 2016)
Ma réponse:
"Chère GF,
Merci pour tes remarques, je vais te répondre en deux points:
1. Je comprends ta préoccupation de sauver ma peau. Je répète ce que j'ai toujours soutenu et que tu sembles avoir oublié. Littéraire je suis, littéraire je resterai. Entre l'histoire et la fiction, il y a un intervalle que je franchis aisément ou fais semblant de franchir. Cela me permets de faire vivre mes témoignages qui sont en réalité des trompe-l'oeil. Du réel à l'imaginaire, le parcours est court et simple sur ce blog. Jouant dans cet entre-deux, je crée mon histoire, mon récit, au gré de mes rencontres et élucubrations cérébrales. Je ne rapporte des faits que ceux évidents, attestés sur un support codifié. Et souvent, j'ajoute la référence de mes sources.
2. Ne vous donnez pas la peine d'aller identifier le voisin ou la compatriote, vous ne les trouverez jamais. L'homme de St Vincent peut aussi être de St Kitts; s'il se révèle être de St Vincent, ce ne sera qu'une scandaleuse coïncidence d'inspiration. La Sud-Africaine pourrait être d'Afrique australe comme du Soudan, et vivre à St James plutôt qu'à Christ Church. L'essentiel n'est pas là. Le problème que j'expose à travers ces entrées est de loin plus important que les individus qui l'illustrent. Le sort de l'étranger en milieu familial barbadien ou caraïbe me préoccupe plus que l'individu en présence. Les traits de la masculinité caribéenne exigent une investigation plus profonde que les simples querelles de ménage exposés dans ces récits. Les conflits intercommunautaires parlent plus à l'esprit que la convivialité factice des réceptions populaires ou diplomatiques. Je place ce genre de publications dans un vraisemblable qui n'a de réalité que dans l'espace scriptuaire de ce blog. Qu'on se le dise!
Passe le bonjour à Fabien.
C"
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