Elle, c'est Y comme Yvette. Elle a aussi eu son coup.
Elle est sud-africaine; elle a traversé l'Océan Atlantique pour rejoindre l'île de la Barbade, le pays de son mari. Elle y vit depuis quelques années et a une jolie petite fille de six-sept ans. Femme pratique et réaliste, elle a ses petites affaires qui tournent bien. En outre, Yvette travaille comme cadre dans un ministère de la place où elle bénéficie d'un salaire correspondant à ses compétences. Le seul hic, c'est son mariage. Tout allait à merveille jusqu'au jour où sa belle-mère s'est introduite dans leur ménage, décidée de récupérer son fils qui à ses yeux s'attachait un peu trop à cette Africaine sans racines caribéennes, pour ne pas dire étrangère. Depuis quelque temps, elle vit seule avec sa fille dans un appartement qu'elle loue. Voici son récit.
Yvette habitait la paroisse de Christ Church, dans une maison située non loin de celle de sa belle-mêre. Son mari barbadien a soudain changé de comportement, sous l'instigation de sa mère. C'est elle qui payait tous les frais de la maison: emprunt immobilier, ménage, eau, électricité, nourriture, etc. Sa belle-mère n'a pas trouvé mieux que de briser ce cycle afin de reprendre le contrôle sur son fils. Elle a décidé que son fils mange désormais, dorme la plupart des nuits chez elle sauf les weekends. Allez y voir! Pour mieux enfoncer le clou, elle a fait aménager un débarras en chambre pour son fils, sous les yeux ahuris de l'étrangère. Et cela dans une maison qui ne lui appartient pas. En femme avertie qui connaît ses droits, la Sud-Africaine a engagé les services d'un avocat afin de protéger les intérêts de sa fille à qui, selon tous les papiers, reviendra la maison quand elle atteindra la maturité. Cette fois, une autre surprise, monsieur a décidé de vivre dans ce débarras avec une idée claire: "Nous allons désormais vivre comme cela afin de protéger notre adorable fille." "Pas question", rétorque l'étrangère. "Cette fois, avons-nous divorcé? ou sommes-nous en train de divorcer? Puisqu'il s'agit d'un divorce déguisé ou qui ne dit pas son nom, c'est moi qui sors, avec l'enfant. Quitte à la Cour de justice de décider la suite." En attendant, de peur de mettre sa vie en danger, elle a préféré quitter la maison conjugale pour louer un appartement près de l'école de l'enfant. Comme quoi, à chacun(e) son coup terrible!
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