Je l'ai entendu d'un collègue, ce n'est pas de moi. J'essaierai de traduire aussi fidèlement que je le pourrai. Un ministre du gouvernement l'a invité à une discussion. Suivez:
- Je vous ai appelé, dit Son Excellence, pour m'aider à tirer le plus profit de mon temps en tant que ministre. Comme je vous connais depuis des années, j'ai pensé à vous. Dans ce pays, vous savez?, être ministre c'est un cadeau que le pouvoir vous fait pour vous associer au partage du gateau national. Rien de plus. Oubliez les discours politiciens! Concrètement, il s'agit d'élaborer le plus de projets possibles susceptibles de générer le plus d'argent possible en termes de commissions et de dividendes. Que diriez-vous si je vous nommais conseiller financier? Votre compte personnel ne sera pas oublié (sic), vous aurez votre part du gateau.
- Mais Excellence, je suis historien, pas économiste. D'autre part, je croyais que vous travailliez d'abord pour le bien du peuple. Il n'y a pas très longtemps vous étiez opposant; je vous ai entendu déclarer que ce régime était une clique de voleurs sans morale; je vous ai entendu dire "le peuple d'abord".
- Eh bien, oubliez le peuple pour ce poste. C'est à prendre ou à laisser. Ou vous êtes pour moi, avec moi, ou bien vous êtes contre moi. Ce que j'ai dit pendant la campagne, c'est ce que les électeurs voulaient entendre. A présent, il s'agit d'assurer ses arrières car être ministre, c'est une aubaine qui n'arrive pas deux fois dans la vie.
- Dans ce cas, avec votre permission, je suis la voix de ma conscience, je n'accepte pas votre offre qui ne correspond pas à mes compétences.
- En voilà des manières. Vous osez refuser ma nomination? Vous rendez-vous compte de l'outrage que vous me faites? Réfléchissez! Que vais-je faire maintenant que l'arrêté a déjà été signé.
- Avec le respect que je vous dois, je vous prie humblement de l'annuler. Je préfère garder mon intégrité.
- En voilà encore des manières, (Excédé) Vous prie humblement, humblement, humblement... Intégrité, vous croyez que je ne saisis pas vos insultes à peine voilées. Vous ratez la chance de votre vie. (Après plusieurs secondes d'hésitation) Vous pouvez disposer.
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