Béni soit le Maître de la vie pour sa bonté, son amour.
1. Des parents. Un anniversaire ramène forcément aux souvenirs des parents. Le 22 septembre 2007, date de la mort d'un ami cher Jean-Pierre, j'avais reçu le dernier coup de fil de Papa m'annonçant sa sortie de la polyclinique où il était interné pour quelques jours. Je l'ai interrompu en disant que j'allais le rappeler quelques heures plus tard. Ce rappel-là n'a jamais eu lieu. L'impression d'inachevé, la douleur du devoir filial non accompli, the breach of a promise, voilà comment je juge ce manquement fatal. Dieu est grand et miséricordieux. Quant à Maman, je m'étais fait un insigne honneur à remplir mes devoirs. Je l'ai fait soigner. Je lui ai apporté ses petits-enfants en juillet 2012. Je garde une vidéo-interview que je lui ai faite le 7 juillet. Ma télépathie filiale a parfaitement fonctionné lorsque je la prévenais de ne pas agir comme Siméon: "Maintenant o Maître, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix selon ta parole." Hélas trois semaines après notre départ de Kinshasa, elle a rendu l'âme. Elle a été enterrée le 1er septembre en ma présence. Une autre ère s'est ouverte dès le jour qui a suivi l'enterrement de ma mère.
2. Des plaies lancinantes. La vie a ses détours. J'ai eu des amis, très nombreux. Mais comme toujours il y en a des vrais et des faux. Des fouineurs qui vous détruisent et vous trahissent. Je pourrais les nommer, mais décence et discrétion me l'interdisent. Les miens, s'ils sont perspicaces, les connaissent. Il n'y a pas très longtemps, je me confiais à une confidente de toujours TS la douleur des trahisons dont j'ai été victime. Et comme pour répondre du tic-au-tac, elle m'a dit: "Dieu les confondra." Des mensonges forgés de toutes pièces ont à une époque tissé ma vie. Des phuku mwifi, j'en ai connu nombreux qui m'en voulaient à mourir sans que je le sache. J'en ai connu qui m'ont trompé et donné de très mauvais conseils que, Dieu merci, je n'ai pas suivis. J'en ai vu qui m'ont tendu des pièges dans lesquels ils sont tombés eux-mêmes. Dernièrement, une dame a confié à un proche que j'avais dragué deux femmes-soeurs, ayant commencé par la grande pour finir entre les bras de la petite soeur. Elle se prétend la meilleure amie de la grande soeur. Allez-y voir. Des proches me rapportent des "fabrications" pour m'éloigner de tel ou tel. J'ai de la jugeote moi. On m'a accusé de tous les diables, d'avoir détourné de l'argent, attribué des enfants dont je ne connais ni nom ni existence, des relations extra-muros... Et là alors, au lieu de souffrir, j'ai décidé de couper court avec ces malfrats aux paroles mielleuses mais dont le fiel est létal. Je les ai éloignés de moi. Je hais l'hypocrisie. Je reste moi-même.
3. La fidélité dans l'amitié. S'il est une chose que j'aime dans la vie, c'est la fidélité dans l'amitié. Je sais me défendre, et même très bien. Je connais mes ami(e)s, et mes ami(e)s me connaissent. J'ai un troisième sens qui me trompe très rarement dans l'appréciation des gens. A une époque, j'étais infréquentable. Des frères-amis les plus proches m'ont révélé leur véritable face. J'ai vu. Veni, vidi, vici, comme aurait dit César. Oui, j'ai vu; et j'ai vaincu. J'ai dormi dehors en plein hiver. J'ai été suivi, recherché. Mais j'ai aussi reçu des marques de profonde amitié, une amitié qui donne sans compter. Ma vie est assez longue pour discerner clairement l'ami du fouineur ou du traître. Je pense à Shemsi: "Si Séraphin est ton ami, alors il est aussi mon ami. Et je n'hésiterai pas à le recevoir chez moi". Il s'agissait. Et à Lodo: "Sei cosi prezioso Mabana". Sans parler de Schlindwein, de Jean-Roger Lumu d'heureuse mémoire! Et de bien d'autres, Eileen, U. J'ai eu surtout le soutien de mes cadets pour qui j'ai longtemps été un modèle. J'ai aussi mes fidèles des fidèles: Gustave ou Charles, etc. c'est la famille ça. Ils me l'ont dit, me le répètent, et me respectent jusqu'à ce jour. "Un ami fidèle est un trésor", dit le psalmiste. Leçon de vie. Si je suis encore en vie, c'est grâce à l'amitié de quelques âmes amies et généreuses.
4. Je dois avouer contre tout ce qui précède que j'ai eu le courage de ré-orienter ma vie. Contre vents et marées, je suis resté moi-même. Sans broncher ni céder au découragement, ni à la panique, ni encore à la vengeance. Par la grâce divine, j'ai gardé la tête sur les épaules. Ma faiblesse, c'est peut-être ma capacité de refuser la médiocrité, la nonchalance. Je suis parfois naïf, je le reconnais, car j'accorde confiance un peu trop vite; mais je sais me relever. Je peux prétendre que j'ai une belle vie, simple. Surtout des personnes merveilleuses qui m'aiment et m'adorent, et que j'aime et adore! Je suis un homme aimé depuis ma tendre enfance, depuis ma maison et ma famille. Je rends grâce au Bon Dieu pour ces bienfaits.
"Blessed". Je suis béni. Cela est ma force. Mme Walcott n'a cessé de répéter: "You guys do not realize how blessed you are. Many would envy you, believe me."
"Blessed". Je suis béni. Cela est ma force. Mme Walcott n'a cessé de répéter: "You guys do not realize how blessed you are. Many would envy you, believe me."
Dans quelques heures, à St Francis, Madeleine-Chrystelle et Claver vont chanter et servir la messe. Quoi de plus beau pour mon anniversaire!
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