12 mai 2018

Un dialogue sur l'avenir de l'Afrique

Il y a quelques jours, au cours d'un rêve, je discutais de l'Afrique avec un collègue engagé en politique. Voici le contenu verbatim de notre échange:
- CL, on dirait que tu te complais avec ton honteux diplôme de littérature française?
- Qu'entends-tu dire par là? Tu es fier de ton diplôme de philosophie? 
- Beh oui, moi au moins je cherche une voie pour rétablir la pensée africaine et politique de nos ancêtres. Tu répands à gauche à droite la culture française. Comme si cela ne suffisait pas, tu n'épargnes pas ta communauté de Kenge de ces non-sens. Nous avons déjà été colonisés assez comme ça.
- Cher ami, toi et moi venons de la même école. Tu possèdes, mis part la spécialisation, les mêmes notions de littérature que moi j'ai de la philosophie. Tous les deux nous attachons "africaine" à nos sciences.
- Que non CL, tu propages la culture française à travers le monde. La francophonie te reconnait à ce titre. Pour preuve, l'ambassade de France t'octroie le visa Schengen gratis. 
- Ce n'est qu'un détail. J'aurais été en Afrique que ce visa ne me serait même pas livré, ou très difficilement. 
- Un détail qui vaut son poids d'or. Les Français apprécient mieux ta contribution à leurs langue et culture que tu ne le crois. 
- Tu ne me convaincs pas. C'est quelque part le lot de tout intellectuel africain. L'Occident a réussi de nous rendre étrangers à nous-mêmes en nous imposant ses langues et ses pensées, sa foi et sa démocratie. Nous y demeurons étrangers.
- Comment penses-tu que l'Afrique se développera si tu ne deviens pas actif, activiste comme moi? L'engagement politique s'impose à moi comme un devoir d'action sociale plus efficace que ton verbiage.
- Pour moi, c'est un dramatique cercle vicieux. En t'engageant en politique, tu joues le jeu du pouvoir, participes à ce leadership africain tant décrié, corrompu et sans état d'âme. C'est qu'il nous faut, c'est un changement de mentalité, une autre culture politique, voire une une révolution radicale. Tels sont notre défi et notre destin.

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