22 nov. 2019

Rencontre avec Aimé Césaire il y a 14 ans

Comme le temps passe vite. Il y a quatorze ans, j'ai eu le privilège immense de rencontrer une icone littéraire de la négritude. Aimé Césaire, l'homme qui conçut et forgea le terme de négritude me reçut contre toute attente dans son bureau de maire honoraire de Fort-de-France. Ce fut un 23 novembre historique alors que je participais à la conférence "Image de soi" organisée par les collègues de l'Université des Antilles et de Guyane. Aujourd'hui, devenue simplement Université des Antilles. 
Les souvenirs de cette rencontre ont été publiés en ligne (sur arabesque.com) et plus tard, dans un livre. Je suis un peu perdu. Cela doit être dans Ecritures en situation postcoloniale: Francophonies périphériques si je m'abuse. La mémoire vous trahit lorsque vous devenez vieux, surtout lorsque tout le monde vous appelle gentiment "mon vieux". Une sépulture ante mortem. C'est tout comme. 
Pendant que j'écris ces lignes me parvient un appel Whatsapp de Lodovica et Leonardo Radaelli. Un autre passé plus vieux qui revient. Je suivais des cours intensifs d'allemand à l'Institut Goethe Staufen avec Lodovica lorsque ses parents sont venus lui rendre visite. Nous sommes en août-septembre 1980. Le curé Johannes Hummel avait organisé une soirée "Spaghetti" pour les étudiants de Rome, prêtres, religieuses et séminaristes. J'appelais ce groupe italophone de fortune la "Vatikanische Firma". Nous avions sympathisé ce soir là et cette relation demeure jusqu'à ce jour. Entre-temps, les lecteurs de ce blog se souviendront que le papa, Pierluigi Radaelli est décédé il y a trois ans. Aujourd'hui, je viens de parler avec sa veuve qui fêtera bientôt ses quatre-dix-ans. Sempre ingamba la brava signora Radaelli. J'ai revu Miriam qui a promis de me scanner et envoyer une photo faite avec elle le jour de son mariage avec Leo. J'étais descendu de Fribourg à Crema pour la bénédiction de ce mariage. Autant de souvenirs. S'il est une chose que je préconise dans ma vie, c'est la fidélité à mes amis; c'est la préservation de mes relations. Certaines s'émoussent au fil du temps, d'autres se créent, mais les vraies tiennent contre vents et marées. 
Pour en revenir à Aimé Césaire, j'ai tissé depuis ce jour-là des liens de recherche avec l'UA qui font de moi l'un de ceux qui concrétisent la collaboration entre nos deux institutions. Ce n'est pas moi qui le dis mais Dr. Rodolphe Solbiac, maître de conférence à l'UA. J'ai publié au moins deux articles dans leurs ouvrages collectifs: Images de soi et Penser et repenser le postcolonial. J'ai participé à une foire du livre en Guadeloupe et à deux colloques organisés à Schoelcher. 
  



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire