Voilà enfin un sujet intéressant! Un sujet-tabou! Merci pour ta réflexion sur la vie consacrée à partir du cas de deux religieuses africaines enceintes. Mon allemand étant approximatif, j'ai plutôt lu la version anglaise du Sun.
Un soir, t'en souviens-tu, nous avions discuté du célibat et de la vie des religieuses. J'en ai retenu à quel point tu appréciais ce don de la vie à Dieu. J'en ai retenu que tu as activement participé alors que tu servais ton diocèse à la fondation d'une congrégation religieuse et que tu y as animé des cours et des récollections. Je ne peux qu'admirer ton courage, voire ton audace, d'ouvrir sur ton blog un pan de cette question délicate concernant la pertinence de la vie religieuse.
Tu te souviendras aussi que j'ai émis un avis négatif sur la possibilité que ma nièce que tu connais devienne religieuse. Le motif était à l'époque le scandale perpétré par une autre que je prenais pour un modèle. Tu avais essayé de me convaincre du contraire, estimant que l'engagement était individuel. A te lire, tu restes consistant avec ta vieille pensée. La personne qui se consacre à Dieu y va avec ses qualités et ses défauts, quitte à les canaliser au service de l'église et du monde. Je n'ai cependant jamais renié l'importance de la vie consacrée car leurs bonnes actions sont irréfutables.
Qu'une religieuse tombe enceinte, cela ne s'est peut-être jamais vu au Vatican quoique les relations de Pie XII à Sr Pascaline aient notoirement alimenté les "commérages" ecclésiastiques. Selon moi, ces cas existent, peut-être plus fréquemment qu'on ne croit, on les étouffe dans l’œuf. Mais ceux-ci font du bruit parce qu'ils sont diffusés par des puissants médias populaires. Le silence sur des "choses délicates" comme la pédophilie ou l'homosexualité des personnes d'église a toujours coupablement caractérisé le monde ecclésiastique. Souffre que je sois dur mais c'est mon opinion la plus sincère car j'ai toujours suspecté ce genre de vie. Ce qui arrive et éclate au grand jour ne devrait qu'arriver.
Tu en sais sans aucun doute plus que moi, c'est sûr. Ce n'est pas mon monde. Tu as jugé ton propos d'inconsistant, moi je crois plutôt que tu restes égal à toi-même en dépit du temps qui passe. Tu as été très prudent et adroit dans ta réflexion, signe de maturité et de profondeur. Merci pour cette réflexion qui, probablement, en appellera d'autres."
(EB, Email du 8 novembre 2019)
Ma réponse:
"(Oui, la question est ouverte. Chacun y va de sa façon. Merci cher Emile. Je suis cependant étonné, voire scandalisé, qu'un prélat de ton état défende de telles positions).
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