Des marées humaines abandonnées à leur triste sort, dépouillées de leur identité et de leur honneur, par Dieu seul sait quelle folie belliqueuse! Tel est le destin de ces pères et mères de famille, enfants, jeunes, personnes agées qui ne savent plus où mettre la tête. Quel crime avons-nous commis pour mériter ce calvaire? Déplacés et persécutés mentalement et psychologiquement dans leurs propres pays, par leurs propres compatriotes appuyés par des étrangers.
La question angoissante qui m'étreint le coeur: que dois-je prendre avec moi si je dois fuir ma case sans espoir de la revoir un jour? Quand bien même j'aurais le choix, je doute que j'aie la possibilité de réaliser ce choix. L'essentiel sera peut-être de sauvegarder la vie des miens, encore faudra-t-il qu'ils soient encore en vie. Face à ce sauve-qui-peut, père et mère perdent la responsabilité sur leur famille car le souffle vital ne tient qu'à un menu fil. Vanité des vanités!
D'autre part, j'aime trop mon pays pour esquiver les malheurs et les déshonneurs qui l'entourent. Ayant longtemps vécu à l'étranger, j'aurais pu prendre une autre nationalité en faisant comme tout le monde. La tentation ne m'est jamais venue, même au plus fort des difficultés et contrariétés qui ont marqué ma vie. Un point d'honneur pour moi, mais un calvaire selon certains des miens et de mes détracteurs. Entre la soumission à l'humiliation qu'entraînent les demandes de visas et la jouissance privilèges qu'offrent les pays de naturalisation, entre le soupçon d'être ravalé à ma condition de noir-requérant d'asile lorsque je traverse des frontières et le devoir de rester moi-même, j'ai tranché sans équivoques. S'il est un sentiment qui m'habite en ce moment, c'est de la compassion solidaire vis-à-vis de mes frères et soeurs traqués comme des bêtes sur les champs de combats militaires.
La question angoissante qui m'étreint le coeur: que dois-je prendre avec moi si je dois fuir ma case sans espoir de la revoir un jour? Quand bien même j'aurais le choix, je doute que j'aie la possibilité de réaliser ce choix. L'essentiel sera peut-être de sauvegarder la vie des miens, encore faudra-t-il qu'ils soient encore en vie. Face à ce sauve-qui-peut, père et mère perdent la responsabilité sur leur famille car le souffle vital ne tient qu'à un menu fil. Vanité des vanités!
D'autre part, j'aime trop mon pays pour esquiver les malheurs et les déshonneurs qui l'entourent. Ayant longtemps vécu à l'étranger, j'aurais pu prendre une autre nationalité en faisant comme tout le monde. La tentation ne m'est jamais venue, même au plus fort des difficultés et contrariétés qui ont marqué ma vie. Un point d'honneur pour moi, mais un calvaire selon certains des miens et de mes détracteurs. Entre la soumission à l'humiliation qu'entraînent les demandes de visas et la jouissance privilèges qu'offrent les pays de naturalisation, entre le soupçon d'être ravalé à ma condition de noir-requérant d'asile lorsque je traverse des frontières et le devoir de rester moi-même, j'ai tranché sans équivoques. S'il est un sentiment qui m'habite en ce moment, c'est de la compassion solidaire vis-à-vis de mes frères et soeurs traqués comme des bêtes sur les champs de combats militaires.
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