Une amie, ancienne condisciple devenue journaliste politique en Suisse, m'a écrit ce qui suit:
"Mabana,
Cela fait un bout de temps que je lis ton blog. Félicitations! Tu as gardé ton talent d'écriture et de rhétorique. Tu touches à des sujets aussi brûlants, sensibles que passionnés, et n'hésites pas à exprimer ton avis. Je respecte et admire ta liberté d'esprit, quoique parfois je défende une opinion contraire.
Tu sais, c'est grâce à toi que j'ai découvert l'Afrique. Tes interventions dans les séminaires ont excité ma curiosité et m'ont amenée à suivre avec un regard critique les actualités africaines qui sont diffusées dans les médias occidentaux. Merci pour cela. (...)
Ton pays d'origine subit des guerres ou rébellions continuelles soutenues par les voisins et les puissances occidentales. Je n'entre pas dans les détails, puisqu'à lire ce que tu écris, tu es mieux informé que moi. Dans les milieux suisses, on se demande comment la RDC peut en finir avec le M23. Aurais-tu un avis là-dessus? La réélection d'Obama aura-t-elle un impact sur ce conflit? (...)
Si jamais tu passes en Suisse, n'hésite pas de faire un coucou!"
(GF, 7 novembre 2012)
Voici un extrait de ma réponse:
"Le problème du M23 est trop complexe pour être résolu en un tour de main: il y a un volet politique, diplomatique et militaire. Je ne suis ni politologue, ni diplomate ni militaire. Je ne suis qu'un littéraire, et à ce titre, je vois le monde à travers les "imaginaires" possibles. (...) Quelle que soit l'option privilégiée, il faut insister sur la solution militaire. Négocier oui, mais en position de force. Il ne faut rien attendre de Barack Obama. Pour moi, c'est un étranger comme les autres qui visent à découper ce pays. C'est aux Congolais de se battre pour l'unité de leur pays. L'étranger ne suivra que ses intérêts. Et d'intérêts, il n'en manque pas en RDC réputée être un scandale géologique et naturel. Avant tous les blablablas politiques et diplomatiques, la RDC doit se doter d'une armée forte, nationale, intègre, capable de défendre au prix du sang son intégrité territoriale, car dans l'état actuel ses frontières sont trop poreuses. Un même individu peut être Congolais le jour et Rwandais ou Angolais la nuit. Une véritable pièce de théâtre!
Les Rwandais disent que c'est un conflit interne à la RDC, qu'on laisse alors les Congolais le régler entre eux. Et entre eux, la solution ne serait que politique et militaire. La RDC ne doit pas attendre des solutions de l'extérieur, ni de quelque puissance que ce soit. Le temps de jouer aux pacifistes naïfs est révolu. Le temps est à l'action politique et militaire qui pacifie." (KCM, 8 novembre 2012)
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