7 nov. 2012

Que signifie la réélection d'Obama pour l'Afrique?

La question se pose, on me l'a posée, je l'ai posée. Mon compatriote sénégalais n'en est pas du tout ému. L'élection de 2008 l'a marqué, il a vu Obama évoluer.
Pour ma part, j'en suis très ému. Quoique je me méfie des politiciens, l'homme m'impressionne par sa lucidité, son humanité, sa simplicité. Orateur et rhétoricien hors pair, ce fin stratège né sous une belle étoile hawaïenne a tenu le cap malgré l'atroce hostilité des républicains. Je l'admire comme j'ai admiré par le passé les autres démocrates: Jimmy Carter, Bill Clinton. Rien de plus.
Je suis fier qu'un descendant d'Africain, Kenyan de surcroît, ait accédé à la fonction la plus puissante de l'Amérique et du monde. Rien de plus.
Il est président américain, non pas africain. Pendant son premier mandat, il n'a rien fait de spécifique pour l'Afrique. Il s'est juste rendu au Ghana et en Egypte. Son intervention face au printemps arabe a été discrète. Les Africains n'ont rien à attendre de Barack Obama. Il a eu un premier mandat difficile certes, mais on n'a rien perçu de lui en Afrique. Il était plus préoccupé de l'économie américaine, de la récession financière que des guerres meurtrières qui sévissent à Darfour, en Côte d'Ivoire, à l'Est de la RDC, en Somalie. Il n'avait pas les mains libres, surtout qu'il se préparait à briguer un second mandat. Ce mandat ne laisse rien présager pour l'Afrique. Que les Africains ne se laissent pas bercer par des illusions naïves et des attentes sans fondement d'une réélection qui ne les concerne pas du tout. Si Obama intervient en Afrique, ce sera en tant que président américain et toujours dans le seul intérêt des Etats-Unis. Aux Africains donc de se tailler eux-mêmes le chemin de leur avenir dans les rocs!

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