RDC : Pourquoi l’école est
malade ?(LibreAfrique.org 28/03/2013)
L’école congolaise est gravement malade. C’est la conclusion
unanime qui se dégage des critiques qui fusent de tous bords. Avec les avancées
réalisées sur le plan qualitatif et quantitatif dans les années 70, on ne
pouvait s’imaginer cinquante ans plus tard des élèves s’asseoir à même le sol,
des écoles sans toilettes, ou encore des diplômés du secondaire ne pas parler
correctement le français. Comment expliquer cet échec de l’école en RDC ?...
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En parallèle, la corruption s’est inscrite à l’école. L’assiduité et
l’intelligence ne sont plus les seuls moyens de « réussite », un peu d’argent
suffit pour passer dans la classe supérieure. D’ailleurs, il y sévit le
phénomène dit « suivi » au niveau du secondaire : les gestionnaires d’écoles
exigent des finalistes de l’argent pour motiver les inspecteurs chargés des
examens d’État pour une éventuelle réussite de leurs écoles. Ces dernières
délivrent des bulletins en contrepartie des cadeaux des parents d’élèves. La
corruption est un indicateur probant de la pauvreté dans certaines écoles
privées (et dans la plupart des écoles publique). Cette pauvreté se décline sous
plusieurs facettes : les classes sont de plus en plus surpeuplées (taux de
surpeuplement de classes de 39% en primaire et 24% en secondaire selon l’étude
ENECO 2001), mal équipées avec des enfants assis par terre ; des enseignants
sous-rémunérés et pris en charge financièrement par les parents, etc.
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Il s’observe une extension du privé en RDC. On estime que 70% de l’enseignement
primaire est géré par le privé (PMPTR 2006). Par rapport au régime de gestion,
le privé détient le plus grand nombre des écoles, soit 72%, ce pourcentage a
même augmenté par rapport à 2008, où il était à 68% (ASS 2009). Ces écoles
privées comprennent le meilleur comme le pire (Kitaev 1999).
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Bref, la situation de l’école congolaise est alarmante. L’enjeu est de parvenir
à lui insuffler une dynamique de développement en réformant le secteur de
l’éducation. L’État Congolais doit améliorer la qualité de la gouvernance ;
endiguer la corruption, ce qui permettrait non-seulement de lutter contre la
pauvreté par le biais d’une industrialisation mais susciterait également une
saine concurrence de la part des acteurs privés de l’éducation en
RDC.
Auteur : Darly Kambamba
Auteur : Darly Kambamba
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