Depuis quelques décennies a surgi le vocable de réparation dans la rhétorique antiesclavagiste mondiale. Bref, selon certaines éminences grises, il faudrait que les puissances négrières et coloniales qui ont tiré un énorme bénéfice financier et matériel rendent quelque chose à ceux et aux communautés qu'ils ont exploités par ce trafic extrêmement lucratif et inhumain. En d'autres termes, qu'un pourcentage de capitaux soient rendus à ceux dont les ancêtres les ont produits. C'est à ce niveau que le débat se complique.
Hier, j'ai été très intrigué de lire que le président français François Hollande considère l'idée de réparation comme "impossible." Ironie de l'histoire! La France qui a imposé à Haïti une dette coloniale de 17 milliards d'Euro au titre de dédommagement estime qu'elle n'a de compte à rendre à personne. L'annulation de cette dette qui offusque l'économie d'un pays déjà très meurtri par la pauvreté n'est pas à l'ordre du jour. En clair, la France ne veut rien entendre de cette réparation envers ceux et celles dont elle a injustement, immoralement, inhumainement ruiné la vie et intoxiqué le destin. Cela peut s'étendre à toutes les puissances coloniales qui prospèrent aujourd'hui grâce à l'incroyable labeur des esclaves principalement venus d'Afrique. Une main d'œuvre méconnue et méprisée.
Lors de l'abolition de l'esclavage, les parlementaires britanniques se sont fait dédommager des pertes qu'ils ont subies en renonçant à leurs propriétés-esclaves. L'évêque d'Exeter par exemple est de tous les bénéficiaires du système l'individu qui a reçu la somme la plus élevée pour ses propriétés caribéennes. Le recteur de mon université Hilary Beckles vient de publier un livre à ce sujet: Britain's Black Debt. Reparations for Caribbean Slavery and Native Genocide (Kingston, Jamaica: UWI Press, 2013). Un livre bien documenté et fondé sur des recherches dans des archives coloniales que je recommande à tous ceux que le sujet intéresse. Ce livre confirme que la famille royale britannique, l'église anglicane, les banques telles que First Caribbean, les hommes d'affaires et nobles de toutes les catégories ont bâti leurs immenses empires financiers sur des recettes tirées directement de l'esclavage.
Des intellectuels - historiens, politiques, artistes, hommes de cultures, écrivains, économistes - des pays exploités par l'esclavage et la colonisation réclament justice. Et cette justice prend forme de réparation. Je ne suis pas surpris que les anciennes puissances coloniales y résistent avec fermeté, car de tous les temps le maître dicte sa loi. Ce n'est pas aujourd'hui que cela changera. Les activistes ont beau tenir des discours revendiquant ces réparations et proposer des schémas de solution, les descendants des esclavagistes ont hélas encore toujours le dernier mot. C'est ce que révèle la déclaration de Mr. Hollande.
Hier, j'ai été très intrigué de lire que le président français François Hollande considère l'idée de réparation comme "impossible." Ironie de l'histoire! La France qui a imposé à Haïti une dette coloniale de 17 milliards d'Euro au titre de dédommagement estime qu'elle n'a de compte à rendre à personne. L'annulation de cette dette qui offusque l'économie d'un pays déjà très meurtri par la pauvreté n'est pas à l'ordre du jour. En clair, la France ne veut rien entendre de cette réparation envers ceux et celles dont elle a injustement, immoralement, inhumainement ruiné la vie et intoxiqué le destin. Cela peut s'étendre à toutes les puissances coloniales qui prospèrent aujourd'hui grâce à l'incroyable labeur des esclaves principalement venus d'Afrique. Une main d'œuvre méconnue et méprisée.
Lors de l'abolition de l'esclavage, les parlementaires britanniques se sont fait dédommager des pertes qu'ils ont subies en renonçant à leurs propriétés-esclaves. L'évêque d'Exeter par exemple est de tous les bénéficiaires du système l'individu qui a reçu la somme la plus élevée pour ses propriétés caribéennes. Le recteur de mon université Hilary Beckles vient de publier un livre à ce sujet: Britain's Black Debt. Reparations for Caribbean Slavery and Native Genocide (Kingston, Jamaica: UWI Press, 2013). Un livre bien documenté et fondé sur des recherches dans des archives coloniales que je recommande à tous ceux que le sujet intéresse. Ce livre confirme que la famille royale britannique, l'église anglicane, les banques telles que First Caribbean, les hommes d'affaires et nobles de toutes les catégories ont bâti leurs immenses empires financiers sur des recettes tirées directement de l'esclavage.
Des intellectuels - historiens, politiques, artistes, hommes de cultures, écrivains, économistes - des pays exploités par l'esclavage et la colonisation réclament justice. Et cette justice prend forme de réparation. Je ne suis pas surpris que les anciennes puissances coloniales y résistent avec fermeté, car de tous les temps le maître dicte sa loi. Ce n'est pas aujourd'hui que cela changera. Les activistes ont beau tenir des discours revendiquant ces réparations et proposer des schémas de solution, les descendants des esclavagistes ont hélas encore toujours le dernier mot. C'est ce que révèle la déclaration de Mr. Hollande.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire