En union de cœur avec les miens au pays, j'en suis à méditer sur la vie, à penser à la mort.
Je ne cesse de répéter que la mort fait partie de la vie, de ma vie en tout cas. Elle est entrée dans mon quotidien en juillet 1994 lorsqu'est décédée ma sœur Anne-Louise, d'heureuse mémoire. Du moins, je n'en étais pas du tout conscient: je croyais naïvement qu'elle frappait seulement les autres. I A cette époque, je commençais la rédaction de ma thèse. Pendant quelques jours, l'idée m'est venue de l'abandonner, estimant qu'un titre universitaire de plus ne m'apporterait pas plus de bonheur. Cet événement m'a permis d'observer qui était mon ami et qui ne l'était pas. Les réactions des gens vis-à-vis de moi étaient très révélatrices. Je ne l'oublierai jamais car ce fut une leçon de vie. De cette perte est née une ferme décision que je finirais ma thèse quoi qu'il m'en coûte et que je la dédierais à ma sœur défunte pour qu'elle vive à travers le livre qui en serait issu. J'ai tenu parole. Je ne dispose d'aucun autre souvenir matériel de ma sœur bien aimée, sinon quelques lettres ou souches de reçus. Je n'ai plus jamais vu une photo d'elle depuis. Une chose est certaine: l'amour que je lui ai porté ne s'éteindra jamais. J'y pense à chaque fois que cette inévitable et douloureuse épreuve nous frappe. Rien n'est plus fort que l'amour. Puisse le Seigneur Consolateur apaiser nos douleurs et soutenir notre moral!
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