28 juin 2015

Travailler pour CXC

CXC est l'abréviation de Caribbean Examinations Council, la vénérable institution régionale qui organise et administre les examens finals pour les écoles secondaires de toutes les îles la Caraïbe. Je collabore avec cette institution depuis bientôt dix ans. J'ai commencé comme lecteur pour la compréhension orale de français. Il est une fois arrivé qu'un élève reconnaisse ma voix. Avec les années, comme dans toute bonne institution, j'ai été promu responsable, mais de quoi? Je crois que je suis responsable, sans pouvoir être en mesure de dire exactement de quoi. Ironie de l'histoire. Oui, ils ont pris le risque de proposer le poste de "Chief Examiner" de français de CAPE. Outre l'enregistrement des textes pour l'oral, je compose depuis deux années les examens écrits pour l'unité 1. Un travail à la fois exigeant et stimulant.
CXC est du genre "mauvais patron qui n'écoute que ses intérêts." Bien que des mécanismes de collaboration existent, ils ne fonctionnent pas efficacement. J'y reçois des ordres et des informations de plusieurs agents. Ma présence à Trinidad était initialement programmée pour les dates du 29 juin au 6 juillet; mais ces dates ont été changées, ignorant complètement qu'il me fallait un visa waiver pour entrer à Trinidad. Ma participation à la conférence CRN de Cambridge était organisée en fonction de ces dates: je retournerais le 18 juin, passerais une semaine avec ma famille, réglerais les affaires de mon département. Heureusement que mes documents de visa avaient été introduits à l'Immigration de Trinidad avant mon départ. Le rythme du travail va à l'encontre des règles élémentaires de la santé: on vous fait travailler comme des bêtes de somme. On vous prend à 7h30 à l'hôtel pour 45 minutes - 1 heure de trajet jusqu'au centre de corrections, on vous fait travailler jusqu'à 17h00, on vous reprend pour l'hôtel. Les heures coulent comme dans un camp de travaux forcés où seul le soleil vous sert de repère. Et le cycle reprend le lendemain.

N'osez pas parler du travail. Le soir même de mon arrivée, on a eu droit de 21h à 22h20 à un atelier d'introduction à la pratique de la correction en ligne, animé depuis la Barbade par notre régistraire assistant. Au centre de correction, encore à un autre. Une semaine durant, on a fonctionné des robots; et chaque soir, mon équipe se retrouvait dans ma chambre pour compléter ce qui n'était pas fait au centre. Il était prévu que je change d'hôtel le 27 juin; mais décision m'a été communiquée par mon chef et confirmée tard dans la nuit de jeudi à vendredi que je resterais finalement au Hilton jusqu'au 29 juin. Bref, CXC décide de tout pour vous.
Je n'ai dit jusque là que du mal de CXC, n'y a-t-il vraiment rien de positif? Ce serait injuste et incorrect de ne dire que le côté négatif. La structure de base de CXC est bien charpentée: les agents sont très compétents dans leurs domaines d'action. Les collègues examinateurs démontrent un esprit convivial de travail. Derek maîtrise parfaitement son sujet et Lillith est une chevronnée soucieuse du travail bien accompli, méticuleuse jusqu'aux menus détails. C'est un plaisir de collaborer avec des personnes de ce calibre. On socialise avec les autres; on échange d'expériences; on rit et on prend la vie du bon côté. On rencontre toutes sortes de personnalités, parmi lesquelles Mr. Laplace qui soutient sans broncher que la marijuana est une plante naturelle bénie, un don de Dieu qu'il faudrait plutôt valoriser comme toutes les autres plantes, et que c'est l'usage qu'on en fait qui est condamnable.
" Cher ami, au lieu de critiquer l'institution qui t'héberge au Hilton,  tu ferais mieux de la boucler," me dit ma conscience. La boucle est bouclée.

26 juin 2015

Le souvenir d'un mot: Padre Daniele Archaruparambil

Lorsque l'on pense à un mot qu'on n'utilise jamais au quotidien, on remonte à des personnes ou objets auxquels ce mot est lié. Hier, j'ai parlé de karma subtil en évoquant le passage de personnages illustres qui se sont succédés dans la suite voisine à ma chambre d'hôtel. L'expression "karma, corpo sottile", je l'avais apprise au cours d'hindouisme enseigné en 1980-81 par le père Daniel Archaruparambil à l'Urbaniana. Je savais qu'il était devenu recteur magnifique de l'Urbaniana, puis évêque en Inde. Par curiosité, je viens de le googler pour en savoir plus sur lui et je découvre avec émotion que Mgr Archaruparambil, évêque de Kerala, est mort depuis 2009. Paix à son âme! Honneur et respect au serviteur de Dieu!
Voilà qu'on se reconnecte par le "corps subtil" qu'il s'était efforcé de nous inculquer pendant le seul cours que j'ai suivi de ma vie sur la pensée hindoue. Le souveneir d'un mot, d'une expression, d'une chanson, d'un bruit, d'un arôme, opère par merveilles. Grazie mille, Padre Daniele, di aver arrichito il mio universo intellettuale e spirituale. Pace eterna alla sua anima!

25 juin 2015

Suite 715-16 à Hilton Hotel



Hilton, Port-of-Spain. Juin 2015. Le dialogue des poignets: cf. photos ci-dessus.
Savez-vous ce que je viens de découvrir ce soir? Eh bien, je viens de passer deux nuits dans une chambre sans savoir qu'elle détient des archives historiques. En effet, comme la journée n'a pas été assez longue pour ces "rompus du travail", mes collègues Derek Archer et Lillith Barnaby sont venus vers 19h30 à ma chambre pour qu'on termine le travail inachevé dans la journée. Tenez, on quitte l'hôtel à 7h30 pour y revenir vers 18 heures. Et c'est Lillith qui m'a informé de cette fameuse suite 116. Moi, élevé dans la stricte tradition séminaristique, je ne m'occupe pas du voisin. Respect, décence, pudeur, appelez cela comme vous voulez.
Je suis logé à la 718, une chambre attenante à la plus prestigieuse suite de l'hôtel. Ce soir, en revenant de la salle de gym vers 19h20, j'ai vu deux messieurs entrer dans ce que je croyais être une salle de conférence; j'ai pu apercevoir un divan au fond avant que la porte à deux battants ne se referme derrière eux. J'ai alors compris que c'était une suite. Grâce à ma collègue qui en attendant que je lui ouvre la porte a pris le soin de lire la plaquette placée à coté de de cette suite qui donne tout droit sur le couloir, j'ai découvert que j'ai vécu sans le savoir à côté d'un endroit qui a une valeur spéciale. En effet, quatre personnalités y ont été logées: Michael Jackson en août 1978, Madiba Nelson Mandela en avril 2004, le Prince Charles en mars 2008, et le président Barak Obama en avril 2009. Vous pouvez imaginer l'émotion qui m'a pris à cette découverte. Cette partie de l'hôtel constitue le lieu le plus proche où ces personnages ont passé la nuit et d'où je peux, par la magie de l'esprit, éprouver leur présence et leur existence. Que des voisins prestigieux! Cette proximité qui n'est pas le fruit pas du hasard possède une profonde signification pour moi car rien ne s'improvise dans ma vie; elle montre également combien nos karma subtils se rencontrent quelque part dans la mystérieuse nébuleuse cosmique de la Vie. J'éprouve la même vibration souterraine qu'ils ont ressentie chacun à son passage en ce lieu. Je vois les mêmes rosiers, j'aperçois les mêmes pics de montagnes à travers les trous parsemés de l'univers, je respire les mêmes senteurs de la capitale trinidadienne dont ce beau monde s'est régalé chacun à sa façon. Les mêmes bruits de voitures, les mêmes conditionnements d'air, etc. N'est-ce pas que je suis un être spécial? On n'aurait pu me mettre loin de leur suite. N'est-ce pas que je continue, à ma façon, la chaîne de l'histoire?

23 juin 2015

La RN 1: un tombeau ouvert?

Depuis que cette route existe, il ne se passe pas un mois sans qu'on apprenne un accident, des accidents impliquant des personnes connues, proches ou inconnues. Grand Libulu, Mai-Ndombe, Menkao, Dumi, Pont-Kwango, Pont Konzi, etc., des milliers de personnes innocentes y ont perdu la vie. De quoi penser à un tombeau ouvert pour tous les usagers de cette route. Celle du Bas-Congo possède aussi ses hauts et ses bas d'accidents. Le dernier accident des SVD que je viens de lire sur Fcb confirme l'état dangereux de cette route. Il y a vraiment de quoi se poser de multiples questions.
1. Erreur humaine? Pour avoir failli me renverser au pont de Mai-Ndombe en juin 1986, par un temps de pluies, je peux en parler. Je me souviens avoir mal négocié le tournant final. Un coup de frein brusque, la jeep a basculé, le pneu arrière gauche s'était détaché du sol. Maman Geneviève Mufundu et ma cousine Charlotte Kuketuka qui était dedans avec son bébé, ont toutes les deux crié de stupeur. J'avais réussi à redresser la jeep et à traverser le pont; autrement on culbutait dans la rivière. Un temps de pause pour réaliser la gravité de l'évenement. Un temps de recueillement et de prière, et on est repartis pour atteindre Kenge quelques trois heures plus tard. Sains et saufs, sans dégâts. Le ministre Claude Mafema y a perdu la vie tout comme ma tante Georgette, et tant d'autres. Un accident a dernièrement eu lieu sur cette route parce que le chauffeur, parti trop tard de Kenge, tenait à arriver à Kin avant la tombée de la nuit. D'où l'excès de vitesse fatal.
2. Mauvais état de la route? On accuse la route de tous les maux. C'est selon le point de vue qu'on adopte. Aux dernières nouvelles, la route entre Kenge et Kinshasa est très bonne. Des petites voitures y font taxi, partant le matin pour rentrer le soir au point du départ. Disons peut-être que le bon état actuel de la route pousse les chauffeurs à rouler à grande vitesse, oubliant parfois qu'elle est relativement étroite, que des véhicules à mobilité réduite ou en panne - les fameux silawuka - la barricadent à plusieurs endroits. Et il n'est pas rare de croiser des chauffards fous ou ivres-morts, de véritables criminels sur cette voie publique. J'y ai vu pourtant des "gendarmes couchés" à l'entrée des villages, que les gens ignorent complètement. Le bon état ou le mauvais état de la route pourraient jouer dans un sens comme dans l'autre.
3. Lacune de prévention sécuritaire? Au niveau de l'ordre, de nombreux véhicules ne devraient pas être autorisés à prendre la route. Sans phares, sans freins, sans documents valides, ces chauffards corrompent les agents de l'ordre à chaque station de contrôle. Souvent les agents chargés d'assurer la sécurité se préoccupent plus de rançonner les voyageurs plutôt que de veiller à ce que les conditions routières soient sécurisées. Complètement défaillants et avides d'argent, ils apparaissent sur les lieux des accidents plus pour piller et achever les malheureux que de leur porter secours. Cela est connu de tous.  Ce matin, sur l'autoroute qui va de l'Hôtel Hilton à l'école Cunupia, j'ai été impressionné par la présence des policiers routiers à tous les coins dangereux; leur présence dissuasive a rassure lorsqu'on sait combien le niveau de criminalité est élevé.
4. Fatalité? S'il y a beaucoup d'accidents, c'est la faute à qui? A personne. Ou mieux à tout le monde et à personne de particulier. La route a besoin de sang, et de sang frais, disent les superstitieux. Il est donc normal qu'il y ait des morts. C'est la condition souterraine qui couvre les crimes d'initiés. Des accidents, il en faut bien comme sacrifice pour que le pouvoir  soit renforcé, blindé. Non, et non! On n'a pas besoin de ces sacrifices là. Des SVD ont fait un accident d'auto alors qu'ils se rendaient à Ngondi pour un chapitre. Il n'y a pas de fatalité; c'est simplement arrivé.  

22 juin 2015

Cap sur Trinidad

22 juin 2015. A peine rentré de Cambridge, je suis de nouveau en route. Juin sera retenu comme le mois de voyages  pour cette année. Les surprises ne tardent pas. Lorsque j'avais planifié mon voyage pour l'Angleterre, j'entendais rentrer à la Barbade pour repartir une semaine plus tard pour l'île de la Trinité. Mais voilà que les choses ont changé alors que j'étais sur le point de partir en Angleterre. Il m'a fallu rassembler depuis là les documents nécessaires pour le visa waiver. Je tenais à éviter l'hécatombe de l'année dernière. Au niveau des papiers, les choses ont plutôt bien marché. J'étais encore à Londres lorsque le visa waiver a été accordé. Un record. Tant mieux! 
Retourné à la Barbade le jeudi 18 juin, je n'avais pas encore le billet pour confirmer le voyage pour le 22 juin. Ma registraire assistante n'avait pas d'informations à ce sujet. Ce matin, lorsque je quittais la maison pour déposer les enfants à l'école, j'ai dû prendre mes bagages, quitte à passer à CXC pour obtenir confirmation du voyage. C'est donc en chemin que j'ai appris que l'itinéraire du voyage m'était finalement expédié et que je n'avais qu'à me présenter au guichet de LIAT afin de voyager à 12h20. N'est-ce pas une drôle de gestion du personnel et des ressources?
Clavère m'a déposé à l'aéroport à 10 heures. Les formalités n'ont pas duré  longtemps. Je suis entré dans les pavillons d'attente à 11 heures, car je tenais à passer quelques coups de fil, à régler quelques situations liées à mon département. L'embarquement était initialement supposé avoir lieu à 11h50; mais c'était oublier que LIAT est réputé pour ses retards à tel point que les Caribéens l'appellent "Leave Island Any Time". Le temps n'a pas de consistance chez LIAT. Cela s'est prouvé une fois de plus. On est parti avec trois heures de retard.
Une autre surprise à Piarco, l'aéroport de Trinidad. A ma sortie de l'aérogare, alors que je me pressais pour prendre un taxi pour Hyatt Hotel, j'ai rencontré Derek Archer, mon chef examinateur dont je suis l'assistant, qui arrivait de Guyane. Un chauffeur était venu m'attendre. De Derek, j'apprendrai que nous sommes plutôt logés à Hilton Hotel. C'est ainsi que je me trouve depuis 18h25 sur une des collines de Port-of-Spain, jusqu'au 27 juin. Demain, le travail sérieux commencera. Ce sera parti pour une semaine de labeur.

19 juin 2015

June 14: Où est passé mon ami Kamvinda?

Le monde est vraiment plein de contradictions. Cet homme, lorsqu'il était au Congo, on communiquait régulièrement; mais maintenant qu'il est en France, on ne communique presque plus. Comme je sais qu'il me lit, je l'accuse au tribunal de mon blog pour que tous les lecteurs jugent son comportement si peu digne d'un ami. Des gens me posent des questions à son sujet, auxquelles je ne saurais repondre. Soyons honnêtes. L'homme m'a dernièrement envoyé un courriel auquel je n'ai pas repondu. C'est en fait moi qui ai tort dans ce cas. Mais dans le monde d'aujourd'hui, a raison celui qui crie le premier et le plus fort. Beau syllepse ou encore mieux "zeugma" comme aurait dit notre maître commun P. Ben Overgoor. Je suis de nouveau à Londres en ce dimanche 14 juin 2015. Je suis en union de coeur avec les frères et soeurs qui célèbrent aujourd'hui à la paroisse St Barthelemy de Masina l'élevation épiscopale de Mgr Jean-Pierre Kwambamba. Quelle fierté pour sa famille biologique et sa famille spirituelle! Proficiat et multos annos! Il me reste trois jours pendant lesquels je prévois de travailler au SOAS, de visiter tante Macha et mon ainé Arthur Kongo. La boucle sera bouclée.

Joyeux Anniversaire Pascaline

19 juin 2015. Un jour inouliable pour moi. Ce jour-la, il y a un demi siècle, lorsque j'avais appris la naissance de Pascaline, je me suis mis à sauter de joie en criant à qui voulait m'entendre: "Nous aussi, on deviendra nombreux comme les Raoul."  Raoul, paix à son âme, fut un cousin paternel avec qui je jouais: à l'époque, il avait plus de quatre frangins. Mon voeu, Dieu l'exauca car il me donna trois soeurs et deux freres aprs Nduka. Heureux anniversaire chere soeur bien aimée.

16 juin 2015

15 juin: SOAS

Hier 15 juin je me suis retrouvé à la bibliothèque de la SOAS (School of Oriental and African Studies) pendant toute l’aprês-midi jusqu’au soir. A un moment donné, je suis descendu à la réception pour remettre les cinq recueils de poèmes que mon collègue Nlandu Mamingi m’a confiés pour la bibliothèque.
 - Hello Sir, these five books have been sent by the author for the library.
- Hello Sir, it is not as simple as that, I am afraid. 
- Can I leave them with you? 
- Yes, I will submit them to our specialist to decide if we take them or not. There is no space. In the case we cannot take them, please leave a contact address where to reach you. 
- Is there a form I can sign for this kind of donation?
- No, there is not. Just your email address suffices. By tomorrow, you will receive an answer. 
- As a specialist of literature, I can assert that Mamingi’s poetry is of high quality. If the library rejects it, I am ready to challenge the decision. One the other hand it is a gift from the writer himself. - I am sorry. Our specialist will decide and I can’t guarantee we will accept all the items. Thank you however for the gift. 
- Thank you Sir for this nice conversation. 
Je suis reparti relativement déçu par cette conversation qui s’est révélée à la limite de la méprise et de l’offense. A Cambridge deux jours auparavant, ces mêmes livres ont été reçus sans réserve et avec reconnaissance. Comme partout, beaucoup dépend de l’individu qui vous reçoit à la porte. Je suis pourtant bien placé pour juger de la valeur littéraire d’une oeuvre. D'autre part, ne pas prendre tous les livres serait arbitraire et myope selon moi. Cette bibliothèque où je passe presque chaque année possède une bonne dizaine de mes publications (livres, articles, recensions). La vie m’a appris à garder mon profil bas. Voici l’email que j’ai reçu de Miss Dawn Wright ce 16 juin: 

Dear Dr Mabana, 

Thank you very much for delivering the books kindly sent by Professor Mamingi. Please pass on our thanks to him for his kind donation. We shall add these items to our collection. 
Thank you again. 
Yours sincerely, 

Dawn Wright 
Subject Librarian (Africa) 
SOAS Library, University of London 
Russell Square, London WC1H 0XG

15 juin 2015

Congratulations Dr Elvis Kininga

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Bonjour et bon Dimanche à vous!

Pour ceux qui ne l'ont pas appris, je viens vous annoncer que le vendredi 12 juin dernier, j'ai défendu ma thèse de doctorat en communication institutionnelle à l'Université Pontificale de la SANTA CROCE ( OPUS DEI), à Rome avec le thème : Identité et communication des ONG humanitaires chrétiennes. Etude de relation entre Communication institutionnelle et Théorie humanitaire. Après discution et délibération, le jury a évalué le travail avec une mention de SUMMA CUM LAUDE, soit La plus grande Distinction. J'ai bénificié du soutien des frères et confrères Mazola, Kotho, Mukawa et Ndombe, et tant d'autres amis et connaissances. Je remercie ceux qui, de loin ou de plus proche, ont participé à cet événement scientifique. Je tiens à vous l'annoncer parce qu'il s'agit de la science.
Merci!

Elvis Kininga
(Email du 14 juin 2015)

14 juin 2015

Rencontres et impressions de la conference du 11-12 juin.

Lisez svp ce texte tel qu'il se présente; je le corrigerai plus tard. Je tenais à fixer ces pensées avant de faire autre chose.
J'ai vu pas mal de monde, et pas n'importe lequel, du beau monde, pendant ces deux jours de conférence à Cambridge. La plupart sont des chercheurs sur la RD Congo et la connaissent parfois mieux que moi. C'est des professeurs, des chercheurs, des doctorants venus d'un peu partout. Des noms connus comme des non connus. Les premiers, c'est les organisateurs: Nancy Hunt, Kathrien, Lys, Pedro et les autres. Un petit groupe de Congolais: Drs Yasso, Sylvie Ayimpam; Emery Kalema, Enika Ngongo et Gerda Bongondo (?). On peut ajouter Pedro Monaville de parents mixtes congolo-belgo-portugais. Ces chercheurs ont une particularité: ils ont tous ou presque visité la RD Congo, souvent dans les coins les plus reculés et le plus insoupconables à l'intérieur du pays. Ce qui justifie une expression entendue là même "Si vous mettez un ver à l'hamecon, vous attrapez un poisson. Si vous y placez un Bonobo, vous attrapez un Mundele" (sic). Les thèmes varient entre les conflits Mai Mai vs Banyamulenge et le planning familial inapplicable en RDC, entre le cannibalisme legendaire des Bapende au Kwango-Kwilu et la sorcellerie de Nkundo en Equateur. Autant de sujets touchant surtout à l'anthropologie, à l'histoire ou à la géopolitique. Une panoplie de sujets monographiques qui scrutent de façon très ciblée la réalité de la RDC et de ses habitants; et ces sujets sont abordés dans tous les sens concevables. Des recherches que peu de Congolais entreprennent à cause de leur cadre théorique, spacial et géopolitique. Pendant les débats tenus en anglais et en francais, l'effort des discutants était de dépasser les frontières étroites des sciences humaines pour envisager une vision plus complexe et globale. Le cadre spatial de prédilection était l'Est de la RD Congo. Seuls Silvia Riva et moi avons présenté des sujets proprement litteraires. Soit mais le cadre de ces recherches offrait une vision plus élargie. J'ai beaucoup appris des interventions quoique je n'aie pas toujours pu cerner la visée de certaines recherches. La qualité savante des travaux est indiscutable bien que certains travaux soient encore à un etat embryonnaire. Pour un Congolais un peu dur d'oreilles que je suis, certains discours s'arretaient à mes oreilles sans pénétrer mes tympans, tel celui concernant la mission civilisatrice belge. Aberration de l'histoire. "Failed State. Failed Leadership. Failed Economy. Failed Infrastructure," ainsi a été definie la RDC par une des présentatrices. But Where is the RD Congo? Pour elle, la RDC est un non-état, exactement comme l'affirme avec un certain mépris Jacques Attali. Ce n'est qu'une hypothèse de recherche, m'entendrai-je dire. J'ai eu aussi des conversations intéressantes avec mes compatriotes. On a parlé du pays, de la situation actuelle. Sylvie revenait de Kinshasa. La fille du célèbre journaliste Theophile Ayimpam est établie a Marseille. Ancienne de l'UCC, elle connait les collegues JB Matand, Jean C Akenda, Mole, Kumbu, etc. Elle connait aussi mon cadet Rigobert Kabwita, son doyen à l'UPN. Le seul congolais habitant le pays était Dr Yasso, secrétaire académique de l'Université Anglicane de Bunia. Il a connu mon feu oncle Prosper Yamfu. Etc. Je retiendrai de cette conférence que c'est la premiere fois de ma vie que j'ai participé à une telle rencontre intellectuelle. Elle a été très stimulante, engageante et polyvalente. J'ai bien aimé l'esprit d'ouverture de l'aéropage malgré quelques relents paternalistes visibles chez certains intervenants. Dans ce laboratoire de recherches qu'est Congo Research Network, j'ai eu l'impression que la RDC demeure une "terra ignota", que le chercheur est un Diego Cao des temps de la mondialisation. Ce reseau s'enrichira énormément si un nombre plus élevé de chercheurs congolais s'y joignent. Cette réflexion n'engage que moi. Chapeau aux organisateurs!

13 juin 2015

At the Cambridge University Main Library

June 13. This trip to the UK has been funny from its beginning. Things happened inappropriately. I first forgot to take my laptop with only because I changed my initial idea to use a tablet. I removed the tablet from the suitcase and forgot to put in the laptop or to take the laptop bag. Changing mind at last minute is sometimes not the right thing. I then said to myself: "Never mind. It is just one week." But I did not realise to what extend a laptop or a tablet have become essential parts of my daily activities. In London I used my niece Grace's laptop to powerpoint my presentation. During the conference I was totally disconnected from the world, inefficient and lost. If I now write in English, it is only because all the computer I can use for this purpose are English. Writing in French would be like a nightmare right now. But in the end, I am a survivor. It is how I define myself despite my inconvenient disorganization. I am writing this blog article from the Cambridge University Main Library. Yesterday I registered. The staff was extremely helpful. I really appreciated that. I was photographed, provided with an ID card, a login number, even with a wi-fi code. The library is impressive. The first thing I did was to deliver at the entrence 6 poetry collections donated by Nlandu Mamingi to the Library. Then I looked for some material I cannot access from Barbados. To my pleasure I discovered they have my book Du mythe a la litterature.... The amazing part is that this library helped me complete my own CV. In 2011 I contributed to the publication of a collective book: Litteratures africaines: langues et ecritures edited by Apey E. Lete and Mahougnon Kakpo, Cotonou: Les Diasporas. My book chapter was titled: "L'art de l'enigme dans Fantasmagories de Jean-Baptiste Taty-Loutard". When I heard that the book was published, I asked for a copy. None of the editors could answer me and it was impossible to purchase it. Stuck in the African Desert of Sahara, I then emailed a linguist friend Coffi of Abomey-Calavi University to contact Kakpo for me; but this one refused to give the reference of my book chapter. The reason being that they actually did not agree on money issues. Apey never answered either although we had planned a series of collaboration activities. It is only yesterday that I ordered and saw the book for the first time. Since I never heard from the editors, I republished the paper in Du mythe a la litterature in 2013. Again, back to work. I have two more hours to go through the library treasures. It is a real pleasure working at this wonderful centre of knowledge.

12 juin 2015

The conference at Cambridge Uni

Cambridge June 11. I arrived yesterday morning, went straight to the Centre for African Studies. First found nobody, then came Lys. We tried my usb onwhichh - had powerpointed my presentation. It did not work. So I spent almost one hour re-writing it on another computer to get a version compatible with the system. The attempt worked out well. I was the first presenter in panel since the regular did not show up. Then I heard two or three presentations on sterility and famili planning in the DRC. Among the 40 presenters I met more or less five Congolese or of Congolese descent. I was even surprised to hear that Pedro Monville knows my uncle Mayengo. at 6pm we had the keynote speech by Prof. Nancy Hunt a former lecturer at Unikin. After a diner with colleagues in an Indian restaurant I ooined my hotel guided by  Emery Kalema, a PhD student at Vets Uni, South Africa. Today is te sxond and last conference day. plan to stay one more day and do oe work at the lbrary, isit a museum, etc. Will be back to London in the evening.

7 juin 2015

"Mayengo Kulonda-Tsi et Nlandu Mamingi: poètes patriotes congolais"



Ci-dessous le synopsis de ma contribution à la Conférence "Congolese Contemporary Studies" organisée au Centre for African Studies, University of Cambridge, GB, 11-12 juin 2015.
 
A côté des poètes classiques de la RDC tels Kabatanshi, Kadima-Nzuji, Kama Kamanda, Ka Mana, Lisembe, Mudimbe, Ngandu Nkashama, Tshisungu, Mayengo Kulonda-Tsi[1] et Nlandu Mamingi[2] font figure de poètes activement engagés pour la cause nationale. Le premier exerce sa profession médicale au Congo dans les milieux défavorisés, le second est professeur d'université. Ils vivent donc l'un au pays et l'autre en exil à la Barbade. Tous les deux ont un amour très poussé de leur mère-patrie et dénoncent, chacun au moyen de la plume, tous les maux qui sévissent dans ce pays. Tout en étant proches dans leur combat, beaucoup de choses les séparent. Ce qui donne deux regards croisés du même. Témoin à 7 ans des événements qui marquèrent l'indépendance de la RDC, Mayengo vit au quotidien la tragédie du pays. Il voit et soigne les rescapés de la guerre qui par miracle toquent à sa porte. L'exilé de la Caraïbe vit ces événements de loin géographiquement, mais il est autant marqué si pas plus que son collègue poète kinois. Sa souffrance intérieure le ronge sauvagement au point de l'agiter sans cesse. Le tragique ne réside pas dans la proximité spatiale mais dans la prise de conscience existentielle. 
Les deux poètes répondent à un devoir patriotique de mémoire et d'engagement. Le motif de la guerre est évoqué dans toute la production poétique de Nlandu Mamingi, même dans son deuxième recueil d'élégies pourtant dédiées à ses proches décédés. Si la distanciation de l'exil est inspiratrice chez Mamingi, le voyage au cours duquel le poète se découvre une grande proximité et un regard vers l'ailleurs, remet le poète local, Mayengo, au cœur de la tragédie de son pays. Mamingi intitule son recueil, Du côté du Congo, le second s'en prend à Tervuren, vestige des ravages culturels et historiques dont le Congo a été victime. Ces deux poètes entretiennent un dialogue imaginaire qui se complète et se parlent à travers des souvenirs. Au retour emblématique au pays pour le premier fait pendant un départ imaginaire vers la métropole culturelle dévastatrice pour le second. L'art poétique ramène les poètes à ce qu'ils partagent de plus précieux: le sang, le sol natal congolais. Une lecture plus approfondie de ces écrivains offrira sans aucun doute plusieurs pistes qui peuvent se révéler instructives et enrichissantes pour la critique littéraire rd-congolaise.


[1] Né en 1952 à Popokabaka, François-Médard Mayengo est l'auteur de Mon coeur de saisons (1971), Les amarres rompues (2007), Du feu et du sang au Congo (2009) et Tervuren (2013).
[2] Né en 1953 à Boma, Nlandu Mamingi est l'auteur de Du côté du Congo (2003), Tu parleras (2005), La dernière note (2009), Le nouvel épitomé (2010), Plaies en filigrane suivi de Les oubliés (2011), L'avant-dernier épitomé (2011),  Chants debout pour la patrie (2014).  

Congratulations Mgr Jean-Pierre Kwambamba


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7 juin 2015. Ce jour est un grand jour pour toutes celles et tous ceux qui sont proches de Mgr Jean-Pierre Kwambamba. KILUMBU YA KIESE TI YA NTONDA NA NZAMBI, SAMBU YANDI ME PESA BETO EPISKOPO YA MPA. Je suis dans l'attente des nouvelles des amis et soeurs qui participent à la célébration.
De ma lointaine Barbade, je me joins de coeur et en esprit à la joie de tous les nôtres qui célèbrent ce jour. Je m'unis à l'archidiocèse de Kinshasa en ce jour d'ordination épiscopale de Mgr Jean-Pierre Kwambamba et son collègue Donatien Bafwidinsoni. Que le Seigneur accomplisse en eux l'oeuvre qu'Il a commencée.
Congratulations!

5 juin 2015

La situation au Burundi

On voit les choses s'acheminer lentement mais sûrement vers la confrontation finale. Le président-sortant tient fermement à son troisième mandat; l'opposition s'y oppose mais ne dispose pas de moyens suffisants pour renverser le régime. Le discours se durcit horriblement, les représailles sont de plus en plus musclées. La situation s'embrase presque tous les jours, et les opposants ne cèdent pas non plus.
La faiblesse de l'Afrique, c'est la faiblesse de ses institutions. Elle possède des hommes plus forts que les institutions. La démocratie dans ces conditions devient un exercice très difficile à accomplir. Le pouvoir tient tous les cordons de l'ordre: on voit l'armée loyaliste rétablir le chef sur son trône républicain au nom de la démocratie. Aujourd'hui les policiers sont armés: ils ne transigent pas avec la sécurité du pouvoir. On s'est réuni à Dar es Salam, mais aucun président étranger n'a osé lever le doigt sur Nkurunzisa, l'homme par qui, aux dire de certains, les manifestations sont apparues. La société civile compte sur une intervention de l'ONU. Le pouvoir durcit son discours et les médias étrangers sont invités à "être objectifs" dans la transmission des nouvelles.
En tant que littéraire, il me parait intéressant de voir comment les pions se placent sur le damier. Le président contesté sera réélu sans surprise sans doute avec un pourcentage relativement faible; il sera quand même réélu. Les manettes électorales demeurent entre ses mains: ses partisans s'en sortiront sans grands dégâts. La tension montera, montera, montera mais finira par être maîtrisée. Le principe de l'essoufflement fonctionnera parfaitement. L'autre revers de la médaille est aussi possible, mais dispose de peu de chances.
La démocratie est en marche, quelles que soient les anicroches de l'histoire. Les autres pays africains ont les yeux braqués vers le Burundi, car leur tour viendra dans un, deux ou trois ans. Qu'on ne se trompe pas, ce qui se passe au Burundi peut se révéler instructif aux autres. On n'a jamais cessé d'apprendre.... en matière de démocratie.

4 juin 2015

Ntumbama ya Episkopo Kwambamba

 Ba mpangi ya beto ya ntima,

na kilumbu ya le 07 ya ngonda sambanu yayi , Episkopo Kwambamba Jean , kinlandi ya Mbuta Nganga L.Cardinal Monsengwo , ke tumbama na Kinshasa.
Sambu na yau beno pesa nsangu na bampangi ya nkaka . Bana ya Kalonda ke lomba na muntu na muntu ya luzolo ya mbote na kutinda dikabu na yandi.
Bubu yayi betu ke kutana na kutala nki kima me salama déjà sambu na nkinsi yayi. Beto ke vingila beno sambu musapi mosi ke sukulaka elungi ve.
Padre Séraphin, veux-tu nous suggérer quel type de présent pouvons-nous lui offrir ?


F. X. MAPASU  LUTTAMY
Tél.0998490562

3 juin 2015

3 juin 2015: Kieleka kiese ngwa!

Ce 3 juin 2015. on s'est réveillés au rythme de "Kieleka kiese ngwa". C'est la fête de St. Charles Lwanga pour Kalonda-Katende et des Martyrs d'Ouganda pour l'église universelle. Quel jour mémorable!
Dès que je l'ai annoncé à Dr Donat Mosimi qui est notre hôte depuis une semaine, celui-ci a entonné: "Kieleka kiese ngwa (2 fois) Kakisuki kakisuki muna zulu ulemina"
"Ntotila Nsi Uganda..."
Puis Donat interrompt: Je ne comprends pas tout. Que signifie "kakisuki"?
Je réponds: "Moi non plus je ne comprends pas ces mots, bien qu'étant de langue kongo. Au fait, voyons la traduction en lingala". 
On chante: "Solo esengo e" On se rend compte que ce n'est pas une traduction conforme. On parle du compositeur de l'original: Abbé Nicolas Berends, celui-là même qui avec le Père Van Baal a fondé le petit séminaire de Kalonda. Je lui donne les dernières nouvelles de sa santé reçues de l'abbé Henri Tamuzi.On revient à Kalonda:
- Toi qui as suivi les choses à Katende, est-ce que cette fête a gardé la même signification?
- Oui, mutatis mutandis, le petit séminaire continue de célébrer le 3 juin avec faste. C'est une autre génération, mais l'essentiel reste.
- Kilumbu yina vandaka kitoko mpila ve. 
- Le seul jour de l'année où l'on mangeait la confiture au petit déjeuner. 
- Oui, la fameuse confiture d'ananas, faite par les séminaristes eux-mêmes. Les grands pouvaient prendre la bière ce jour-là. 
- Et les petits du sucré.
- La veille on organisait le rally. Tout était préparé minutieusement par les grands de cinquième!
- Eh ya Donat, beto nata bana na classe kana ve bo ta kuma na retard.
- Beno kwenda, on se retrouve à la plage.
Aussitôt dit, aussitôt fait. Je les ai rejoints un peu plus tard à la plage où nous avons marché, nagé et pris notre petit déjeuner. Il était onze heures passées lorsque j'ai ouvert mon bureau. Du travail m'attendait bien sûr, mais je me suis pour une fois permis cette liberté. Kisalu kele mingi, ya kieleka, kansi yo kele mpi na nsuka. Père Allard kubika yo.
A tous les amis de Kalonda et de Katende, excellente fête patronale. Cette fête tombe bien d'autant plus que dans quatre jours, le premier évêque formé à ce petit séminaire sera ordonné à Kinshasa. J'ai nommé Mgr Jean-Pierre Kwambamba Masi originaire du diocèse de Kenge. Proficiat!
Au fait, un appel de cotisation circule pour que les Kalondais ou autres Bandundois célèbrent avec le nouveau promu à Kinshasa le dimanche 14 juin 2015. Soyez généreux! Si vous désirez vous joindre à la fête, contactez Monsieur Floribert Makakala au +24399943650. J'y reviendrai.

1 juin 2015

Il s'est passé beaucoup de choses

La semaine passée a été particulièrement "chargée" pour moi. Après l'inauguration de notre bureau de traduction, il y a eu la conférence "Translating Créolization" et l'installation du Vice-Chancelier de l'université, Hilary McD Beckles. Au niveau familial, il y a parmi nous depuis le 26 mai Dr Donatien Mosimi venu pour la première communion de sa nièce et de son neveu. Il fallait jouer sur tous les fronts. Au niveau du boulot, il me fallait finaliser des rapports pour des collègues en fin de contrat, ceux qui doivent monter d'échelon, être promus à des grades supérieurs. Il me fallait noter les travaux de fin d'études, la date-butoir étant le 31 mai. En plus de parapher toutes les listes des examens. Etc. etc. En plus, on a invité près d'une quarantaine de personnes pour la première communion de Claver et Madeleine. Bref, beaucoup de choses, et tout, par la grâce divine, s'est bien passé.