On voit les choses s'acheminer lentement mais sûrement vers la confrontation finale. Le président-sortant tient fermement à son troisième mandat; l'opposition s'y oppose mais ne dispose pas de moyens suffisants pour renverser le régime. Le discours se durcit horriblement, les représailles sont de plus en plus musclées. La situation s'embrase presque tous les jours, et les opposants ne cèdent pas non plus.
La faiblesse de l'Afrique, c'est la faiblesse de ses institutions. Elle possède des hommes plus forts que les institutions. La démocratie dans ces conditions devient un exercice très difficile à accomplir. Le pouvoir tient tous les cordons de l'ordre: on voit l'armée loyaliste rétablir le chef sur son trône républicain au nom de la démocratie. Aujourd'hui les policiers sont armés: ils ne transigent pas avec la sécurité du pouvoir. On s'est réuni à Dar es Salam, mais aucun président étranger n'a osé lever le doigt sur Nkurunzisa, l'homme par qui, aux dire de certains, les manifestations sont apparues. La société civile compte sur une intervention de l'ONU. Le pouvoir durcit son discours et les médias étrangers sont invités à "être objectifs" dans la transmission des nouvelles.
En tant que littéraire, il me parait intéressant de voir comment les pions se placent sur le damier. Le président contesté sera réélu sans surprise sans doute avec un pourcentage relativement faible; il sera quand même réélu. Les manettes électorales demeurent entre ses mains: ses partisans s'en sortiront sans grands dégâts. La tension montera, montera, montera mais finira par être maîtrisée. Le principe de l'essoufflement fonctionnera parfaitement. L'autre revers de la médaille est aussi possible, mais dispose de peu de chances.
La démocratie est en marche, quelles que soient les anicroches de l'histoire. Les autres pays africains ont les yeux braqués vers le Burundi, car leur tour viendra dans un, deux ou trois ans. Qu'on ne se trompe pas, ce qui se passe au Burundi peut se révéler instructif aux autres. On n'a jamais cessé d'apprendre.... en matière de démocratie.
En tant que littéraire, il me parait intéressant de voir comment les pions se placent sur le damier. Le président contesté sera réélu sans surprise sans doute avec un pourcentage relativement faible; il sera quand même réélu. Les manettes électorales demeurent entre ses mains: ses partisans s'en sortiront sans grands dégâts. La tension montera, montera, montera mais finira par être maîtrisée. Le principe de l'essoufflement fonctionnera parfaitement. L'autre revers de la médaille est aussi possible, mais dispose de peu de chances.
La démocratie est en marche, quelles que soient les anicroches de l'histoire. Les autres pays africains ont les yeux braqués vers le Burundi, car leur tour viendra dans un, deux ou trois ans. Qu'on ne se trompe pas, ce qui se passe au Burundi peut se révéler instructif aux autres. On n'a jamais cessé d'apprendre.... en matière de démocratie.
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