24 octobre 2015. Je viens de suivre en direct, ce qui m'arrive rarement, le match West Ham - Chelsea. J'étais curieux de voir comment les deux équipes allaient se comporter, étant donné que la première est au haut du tableau et la seconde au bas. Littéraire certes, mais j'ai assez joué au foot et regardé assez de foot pour juger de la solidité, de la tactique et de la valeur d'une équipe ou d'un joueur sans que je recours à des spécialistes. J'ai eu un frère et ami d'heureuse mémoire dont je disais sans l'ombre d'un doute qu'il était le meilleur gardien du monde, car j'ai vu des grands gardiens encaisser des buts que Flavien Busina aurait sauvés. Personne n'osera me croire, mais c'est mon avis.
Dans le match d'aujourd'hui, l'engagement tactique et psychologique des acteurs a été très intense. Les plus réalistes et les plus efficaces ont, naturellement, remporté le match: 2-1. Chelsea a fait montre d'un jeu, très pâle et monotone, avec des lancées élevées aisément récupérées par la défense de West Ham. Leurs adversaires, soutenus par leur public, ont réussi des récupérations et des contre-attaques dangereuses qui ont constamment déstabilisé les Bleus. Ils se sont montrés plus confiants, plus menaçants devant le but et se sont créé plus d'occasions de buts. Dans un match, le choix tactique et technique est décisif; et ce choix revient indiscutablement à l'entraîneur qui peut l'adjuster en conséquence. C'est la clef de la victoire.
Vous voulez savoir le problème actuel de Chelsea? Eh bien, c'est l'entraîneur, José Mourinho. Son temps de gloire est passé à Chelsea. Plutôt que d'invectiver continuellement les arbitres, les joueurs et ses collègues entraîneurs, il ferait mieux de se consacrer entièrement au football, d'exploiter au maximum les potentialités talentueuses de ses joueurs car il en a de très bons, et beaucoup. La défense exige un nouveau souffle: le majestueux Terry devrait lentement céder du terrain comme cela s'est passé avec le légendaire Lampard. Si le jeune homme (Di Matteo) qui a gagné la Champions' League a été lâché dans la saison même qui a suivi son titre européen, pourquoi le Special One ne subirait-il pas le même sort? Justement parce qu'il est le Special One. Et c'est le problème. Ce qui étonne, c'est qu'on continue à l'appeler "The Best" en dépit de ses défaillances techniques et tactiques.
Au lieu de s'emberlificoter dans d'inutiles polémiques (un lecteur va en rire), Mr. Mourinho a un défi immense à relever: retrouver les résultats qui assurent la place d'un entraîneur dans une équipe. Il le peut puisqu'il est ou se croit le meilleur. La crise est sérieuse à Chelsea et demeurera tant qu'il restera manager de ce club.
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