Il est dans la vie des temps où l'on perd les repères et l'on cherche à reprendre le contrôle de son destin. Il y a une semaine, j'ai fait une pause afin de me concentrer pleinement sur le souvenir de mon paternel. Devoir sacré en quelque sorte. Un vide. Un rien. Le temps de refaire le plein. Seulement voilà! Le 4 octobre est arrivée la naissance de ma nièce Véronique dans le sillage de l'anniversaire de Traudl Schmitt. Après, rien. Maintenant, plus rien. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. C'est faute d'inspiration plutôt. Pensez à la fameuse feuille blanche de Mallarmé. Que dis-je? Mais je ne suis pas poète. Et quelle est la différence entre un poète et un écrivailleur? Nulle. Les deux écrivent sur les mêmes sujets avec des outils et des projets différents. Ai-je raison? Peut-être. J'ai tendance à croire que j'ai tort. C'est mieux, dans certains cas, de prétendre qu'on a tort. Ainsi, on se sentira dans le devoir de se justifier. Où en suis-je avec moi-même? Des projets, des tas des projets. Rien de réalisé dans l'entre-temps, et la vie continue son chemin. L'heure n'est plus aux interminables projets, à d'irréalisables rêves, mais à l'action, au concret. Au travail, pragmatisme oblige. Cela me rappelle une remarque qu'un musicien a faite à un autre: "Vous ne faites que des répétitions. Le public attend des oeuvres. Quand allez-vous satisfaire la demande de vos mélomanes?" Comme pour dire qu'il y a un temps pour tout. Où en suis-je? Beh, là où je suis arrivé... ou là où j'ai abandonné le boulot. Rien ne peut se faire pour moi sans moi, sans mon apport implicite ou explicite. La roue de la fortune tourne, mais elle tourne à propos de quelqu'un dont le nom y est inscrit. Ai-je inscrit le mien? Oui, peut-être. Mais j'attends de l'inscrire pour l'éternité.
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