5 sept. 2016

Bruder Bernhard Doebeli SMB in memoriam

Während meiner Studienzeit in der Schweiz waren für mich die Immensee Missionare von Bethleem meine Familie. Fünf Jahre lang haben sie mir geholfen, meine Studien erfolgreich zu führen. Durch das Justinus Werk und meine persönliche Beziehung zu einigen SMB-Mitgliedern hatte ich mich in der Schweiz wirklich zu Hause gefühlt. Und Bruder Bernhard Doebeli gehört unter anderen zu den jenigen, die mir das Leben erleichtet hatten; er hat mich immerwieder ermütigt, Deutsch zu sprechen. Ich bedanke mich. Ruhe in Frieden! Möge Dir der Liebe Gott ewiges Leben und unendlichen Frieden schencken. 
Le Frère Doebeli est décédé en juin 2016 à l'âge de 90 ans. Cet homme qui se douchait toujours à l'eau froide, m'a fasciné non seulement par sa simplicité et sa modestie, mais aussi par son sens d'amitié et sa constante disponibilité à aider. Jamais je ne l'ai entendu se plaindre ni s'énerver devant une situation difficile. J'ai admiré son sang-froid une fois que le P. Baumgartner avait explosé je ne sais plus pour quelle raison. Il a gardé silence, et s'est contenté de l'inviter à la patience. Le Frère Bernard était l'intendant de la communauté de Tory: il faisait les courses, s'occupait des provisions, du jardin, de l'entretien de la maison et des environs. Un métier ingrat lorsque quelque chose clochait, mais qu'il assumait avec un dévouement sans pareil. Lorsque ma mère de Munich, Theresa Weingrärtner, venait à Fribourg, il ne manquait pas de l'inviter à prendre un déjeuner à Tory. Sur sa suggestion, elle a même une fois séjourné à Tory. Juste pour souligner combien le frère Bernard était un homme de Dieu, accueillant, serviable et généreux.
Engagé socialement, il accueillait et hébergeait Edgar, un handicapé physique et mental, avec une patience désarmante. Une leçon pour moi, car il remettait cette personne à la dimension de sa noblesse humaine. Un soir de Noël 1991, les prisonniers de Bellechasse n'auraient pas eu de messe si le Frère Bernard ne m'avait pas demandé d'aider et cédé la voiture de la communauté. J'ai aussi bien connu ses confrères Joseph Kuster ou Joseph Steiner.
Durant la deuxième guerre mondiale, Bernard était jeune homme dans son village. L'enseignant du village avait réussi à convaincre tous les enfants du village que Hitler ne prendrait jamais leur village, qu'il serait défait sérieusement s'il osait s'attaquer à leur village. Alors, décidés avec un acharnement indeffectible, les jeunes patrouillaient la nuit et assuraient la sécurité du village, munis de fusils et autres matériaux de guerre. Ils étaient même convaincus que Hitler avait peur d'eux, n'oserait jamais s'aventurer à les attaquer. (C'est moi qui ajoute ce détail. Modeste appréciera). C'est seulement lorsque la guerre était terminée, qu'il s'est rendu compte de l'illusion dans laquelle ils étaient bercés et bernés pendant tout ce temps. Comment pouvaient-ils gagner une guerre contre Hitler qui était équipé d'avions et d'armes les plus sophistiquées? Du moins, ils y avaient cru, et leur village n'a jamais été pris ni vaincu.
Encore une fois, merci frère Bernard Doebeli, pour tant de bienfaits! Que ton âme repose dans la paix du Seigneur!


  

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