Octobre 2017. Il y a environ trois semaines est décédé à Montréal au Québec le professeur Marc Lavoie de suite d'un cancer de poumon. Paix à son âme!
Voilà un collègue que j'ai relativement bien connu parce que nous sommes arrivés à Cave Hill à la même époque. Pendant près d'une quinzaine d'années, cet éminent professeur qui a effectué l'essentiel de sa carrière au Canada a enseigné la biologie dans la faculté des sciences avec zèle et compétence. Au delà de l'homme de sciences, il y avait un homme simple, gentil et aimable. Toujours habillé en short khaki et en T-shirt blanc; et bien entendu une cigarette inlassablement collée entre l'index et le majeur. Très rarement, je l'ai vu en costumes et cravate. A une époque donnée, Marie Clavère et moi étions proches de la famille de Marc, Marilaine Mota Meira et Mario Lavoie. Ils sont de ceux qui nous ont assistés de conseils pratiques à la naissance des jumeaux. Marilaine et Clavère se fréquentaient souvent. Claver Jr a récupéré, enfant, des tas de jouets (livres plastifiés, lettres d'alphabet, statuettes, petites voitures, jeux de cartes ou dominos, pompe à eau, vélo) que Mario ne pouvait plus utiliser mais qui étaient encore bons. Leur maison nous était ouverte jusqu'à ce que la corvée de l'éducation des enfants ne nous sépare temporairement.
J'avais surtout l'habitude de rencontrer Marc au niveau du département de biologie sur mon passage vers la gym ou l'école de l'éducation. Souvent je m'arrêtais pour parler français avec le savant québéquois. A l'époque où j'étais responsable de la Cave Hill Film Society, Marc était membre actif du comité. Il nous fournissait beaucoup de DVD pour les projections. Je n'oublierai jamais sa contribution à mon mandat de "Chair of the CHFS". Merci Marc pour tant de gentillesse et de générosité. Etudiants et collègues se souviendront longtemps de ce chercheur à la barbe blanche.
Je me souviens de son dernier jour d'enseignement à Cave Hill. Il était très triste, dépité, parce que son désir d'obtenir un prolongement de son contrat pour une ou deux années est demeuré insatisfait. Entièrement dévoué à l'enseignement, Marc Lavoie n'était pas prêt pour la vie de retraite à laquelle il a été en quelque sorte condamné. A chacune de nos rencontres, il ne cessait d'évoquer l'ennui dans lequel il pataugeait. C'est, hélas, le cruel chemin de tout le monde.
Dès que Marco Schaumloeffel m'a livré la triste nouvelle, j'ai écrit un email de condoléances à Marilaine. Il y a quatre jours, je l'ai rencontrée sur le parvis du Mount Restaurant. Un moment très pathétique. J'ai promis de leur rendre visite dès que le temps nous le permettra.
Adieu Marc! Paix à ton âme!
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