12 août 2021

Ce qu'on ne sait pas

De son vivant, Malen'O disait: "Ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible". Je renforçais: "C'est souvent terrible". Et lorsque l'on découvre la vérité, c'est souvent désarçonnant, pénible, tuant, décourageant. La désillusion survient à tel point que l'on remet tout, tout le passé, en question. Est-ce vrai? Ai-je vécu dans la vérité? Comment ne me suis-je pas rendu compte à temps de la mauvaise foi de mon ami ou partenaire? Souvent, c'est trop tard et le mal est fait. Chapeau L'homme! Paix à ton âme là où tu te trouves. J'ai encore vu ta tombe en décembre dernier à Katende. Que des douleurs à penser qu'un voile s'est à jamais érigé entre toi et moi. Ce qu'on ne sait pas, c'est qu'il ne se passe pas un jour sans que je pense à toi. Je n'ouvre jamais ce blog sans penser spécialement à toi. Ciaiiiiiisssssssimo La Tortue, cela te dit quelque que tu as su et vu. Vive notre ciné-club. Passons aux choses sérieuses!

Le mythologue littéraire que je suis imagine souvent des choses qui se révèlent finalement vraies. Lorsque j'émets des doutes et que mon imagination combine quelques intuitions, elles se révèlent souvent vraies. Je connais tellement bien mes frères et sœurs que leur silence réalise souvent ce que je crains. A tel point qu'ils m'attribuent les échecs éventuels de leurs projets. "Si ceci a réussi pour un tel, sera-ce le cas pour toi aussi?" Question souvent incendiaire qui déséquilibre le plus promettant et spectaculaire des projets. Un certain degré de scepticisme me sert de garde-fou contre un enthousiasme exagéré généré par la beauté éthérée des pensées. Au-delà des flatteries dont m'entourent des admirateurs acquis à ma cause ou à ma personne se dissimule le vrai visage faux de mon "petit" ou de ma "petite" de confiance. Cela, je l'ai perçu, je le perçois. A l'âge que j'ai aujourd'hui, je ne me préoccupe plus du qu'en dira-t-on? ni des jugements des thuriféraires au double visage. Ce qu'on ne sait qui serait "parfois" terrible, je le déniche souvent à temps. Halte aux faux amis!

Un secret. Je ne l'ai jamais dit à qui que ce soit, foi de ma fleur de cactus, mon Erato. J'avais pleinement confiance en quelqu'un qui m'a trahi, vilipendé, tout en me montrant un visage des plus amicaux du monde. Et ce quelqu'un a tout fait pour que ma vie devienne un cauchemar. Je le trouvais à chaque coin de rue, à chaque tournant de route. Terriblement touché par mon sort, l'ami s'était personnellement impliqué dans ma vie de sorte qu'il me conseillait et m'encourageait dans mes rêveries de promeneur solitaire. C'est JJ Rousseau dont le titre devint mon livre de chevet. Si j'ai survécu à ces épreuves, ce fut grâce à la lecture des Rêveries d'un promeneur solitaire. Ce ne fut pas la Bible, encore moins une oeuvre de Lavelle ou Tchicaya, qui m'ont relevé de ma décrépitude que d'aucuns jugeaient honteuse ou scandaleuse. Cela ne se sait pas. Secret de lecteur. Secret de lecture. Je démolissais les obstacles qui se posaient devant moi. Un autre secret. Il est récent. Est-ce vrai? Je ne saurais l'affirmer. Une personne que je croyais "amie" me condamne et me vire pour avoir dérogé à son injonction familiale. Je n'ai jamais su que notre relation était conditionnée par cet aveu. Il n'y en a jamais eu en réalité car elle s'est éclaboussée dès mon départ pour d'autres cieux. Adios Babe, que je me suis dit. Bon débarras! Un autre, un soi-disant prophète moins médiatique que Ben Hill, tente de renouer avec moi par des frères et sœurs interposés, sans avoir le courage de m'approcher directement. La question est de savoir ce qui a fait qu'il en arrive là. Pour moi, ce qu'il ne sait pas, il n'existe plus dans mon univers; je l'ai raturé. Je ne vois pas ce que je gagnerais à le récupérer dans mon sérail. Il n'a qu'à vivre heureux là où il se trouver, loin de moi. Qu'il savoure son ingratitude au plus haut point. Quant à ton bannissement, je le lui apprends à travers ce blog. Et il se reconnaîtra j'en suis sûr au cas où il me lirait encore.

Sacré Faust, tu as tout dit. Oui, dernièrement, s'est dévoilé aussi un visage. Le masque est tombé lorsque j'ai ouvert la boite de Pandore longtemps demeurée fermée. Je sais tout désormais. Le traître, ton traître, boit et mange avec toi. Ton démolisseur est parmi tes plus proches, ne le cherche pas loin ni ailleurs. Sagesse séculaire! La vérité libère, dit-on. Plus rien ne sera comme avant car le premier Gao n'est pas Gao; c'est le deuxième qui... Eléphant braisé, tu mangeras à la mangeoire nationale. Merci d'être devenu honnête. Pas loin du miracle. "Ce qu'on ne sait pas, c'est parfois terrible", martelait tel un prophète dans le désert Faustin Antoine Ondjo. 

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