Plusieurs circonstances détournent du blog lorsque l'on séjourne au pays. Entre autres: la désorganisation systématique du quotidien, l'incertitude du support électrique et électronique, la vie tumultueuse autour de soi, le manque d'inspiration. Est-ce si vrai? J'en doute. N'est-ce pas un manque de flexibilité ou d'adaptation pour quelqu'un habitué au luxe de son quotidien barbadien? Toujours est-il qu'il m'est difficile d'écrire au pays. Je prétends pourtant le contraire. Souvent je suis surpris comme si je ne le savais pas. Alors, je me pose des questions, j'observe. Oui, j'observe beaucoup, et me tais. Me taire? Pas si vrai car j'ai la langue pendue. Mes étudiants finissent par découvrir ma lecture de la situation sociale de chez nous. Oui, j'observe. Et mon blog en souffre car le rythme de la vie n'est pas souvent propice à la concentration sur des divers ni à la méditation intime. Des choses que l'on liquide en peu de temps prennent une éternité au pays. Rien que sortir un document de son laptop, imprimer une lettre ou un courriel, coller plusieurs chapitres ou articles en un syllabus, pour ne citer que ces opérations, peuvent coûter des heures et des heures d'attente, voire des jours. Le système est foncièrement lent, et tout le monde s'en accommode. On vous fait attendre inutilement simplement parce que le huissier attend d'être soudoyé ou complique la manoeuvre pour en tirer quelques dividendes. On s'en fout de l'excellence et de l'efficacité. La mangeoire fonctionne à tous les niveaux. Bien que j'aie cherché à l'éviter, je n'ai pas dépassé la vingtaine d'entrées en juin et juillet. C'est que, lors de mes séjours au pays, j'écris les articles à partir de mon téléphone android. Impossible d'utiliser le laptop, le hotspot coûtant les yeux de la tête. Et même encore, le service est pitoyable, défectueux et ruineux.
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